Valérie Pécresse ne sait plus quoi faire pour lutter contre l’absentéisme au Conseil régional d’Île-de-France. Certains élus totalisent 100% d’absence. Et la visioconférence encourage les tire-au-flanc…
Ramdam 64-40 ne s’était décidément pas trompé en identifiant le poste de simple conseiller régional comme « La bonne gâche de la République », lors de son enquête en mai 2022 sur les indemnités des élus. Peu de sollicitations des électeurs qui pour la plupart ne savent pas en quoi consiste un mandat de conseiller régional, une réunion par mois grand maximum si vous avez su soigneusement éviter les commissions où il y a du travail, et une indemnité brute mensuelle de 2722,58 € pour un investissement tout à fait secondaire qui ne vous empêche pas d’avoir d’autres activités lucratives par ailleurs.
(https://ramdam6440.fr/2022/05/22/conseiller-regional-la-bonne-gache-de-la-republique/)
Lors de cette enquête, RamDam avait identifié au Pays basque quelques spécialistes au long cours de l’absentéisme et avait raconté comment Jean-René Etchegaray avait dû sévir au sein de l’Agglo face à des absents perpétuels.
(https://ramdam6440.fr/2022/05/20/de-rares-tire-au-flanc-a-lagglo/)
« Aujourd’hui en France » (4/2) nous apprend qu’il y a des tire-au-flanc bien pires que nos élus basques au sein du conseil régional d’Île-de-France où la présidente Valérie Pécresse, sans grand succès, multiplie les mesures de rétorsion face aux élus qui ont toujours un bon prétexte pour n’être jamais là. « Certains arrivent à 100% d’absence, ce qui est inacceptable » croit bon de préciser un élu. Parce que 50% d’absence, c’est acceptable ? Détail cocasse, la présidente Valérie Pécresse totalise elle-même 40% d’absence, ce qui ne la place pas en position idéale pour faire la leçon aux autres.
Les as de l’esquive numérique
Pécresse a instauré une sanction financière sur l’indemnité versée au-delà de 30% d’absence d’un élu, des pointages le matin et l’après-midi les jours de séance, mais rien n’y fait. Jordan Bardella pour le RN et Marlène Schiappa pour Renaissance ne viennent jamais, tandis que des élus plus modestes reprennent une habitude qu’avait Rachida Dati au Parlement européen : ils viennent signer la feuille d’émargement, afin de toucher leur indemnité, puis repartent aussitôt sans participer aux débats.
La visioconférence, utilisée au moment de la pandémie et maintenue depuis a encore aggravé les choses. La présidente du groupe écologiste Ghislaine Senée préfère en rire : « Certains se connectent tout en faisant autre chose. Alors je lance des Qu’en pensez-vous Monsieur, en nommant un participant qui ne répond pas ».
Certains de nos élus sont décidément incorrigibles.
Jean-Yves VIOLLIER

Nathalie Motsch : 30% d’absence mais pas plus…
La lecture des procès-verbaux des conseils communautaires du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine est toujours passionnante. Avant le détail des délibérations, sont en effet mentionnés les présents et les absents, ce qui permet de vérifier le travail de nos élus et a le don d’agacer particulièrement les fumistes (Exercez vos droits citoyens en vous livrant régulièrement à cet exercice!). On ne peut pas dire que les conseillers régionaux de Nouvelle-Aquitaine, qui ne font pas partie de la commission permanente et n’ont pas de délégations d’adjoint, aient été écrasés par leur tâche en 2022, puisque, en contrepartie d’une indemnité brute annuelle de 32 670,96 €, ils ont été obligés de venir neuf jours à Bordeaux. Charitable, l’institution a organisé une session d’un jour le 7 février 2022, puis deux jours les 21 et 22 mars, les 20 et 21 juin, les 17 et 18 octobre et les 15 et 16 décembre, histoire de minimiser les désagréments.
https://www.nouvelle-aquitaine.fr/recherche?recherche=s%C3%A9ance%20pl%C3%A9ni%C3%A8re
Nous nous sommes amusés à retracer le parcours d’une grande spécialiste de l’absentéisme, au conseil municipal de Biarritz, Nathalie Motsch. L’ancienne adjointe à l’Urbanisme de Michel Veunac désormais conseillère régionale UDI, a été absente le 22 mars ainsi que les 15 et 16 décembre 2022, ne totalisant donc que six jours de présence à Bordeaux en 2022. Soit 30% d’absence, ce qui permet de ne pas être pénalisé financièrement. Ah si seulement dans les entreprises où nous travaillons, les patrons nous autorisaient à ne pas venir le tiers de notre temps de travail, la vie serait tout autre et nous pourrions tous facilement prolonger notre métier jusqu’à 64 ans !
Profiteurs invergogneux, cupides et méprisants. Et surtout inutiles, sauf pour eux et leur propre entreprise d’accapareur.
René Durand
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Seule la rémunération compte, et vous que faites vous contre la réforme scandaleuse des retraites cautionnée Par LES REPUBLICAINS, MODEM,les godillots de la Macronie ?
Gin Malabat
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Nous ne sommes pas simplement des gens qui écrivent sur la moralisation de la vie publique. Contre la scandaleuse réforme des retraites voulue par le gouvernement, on fait comme vous, comme nombre de citoyens, on gueule, on se bat et on va manifester. Et si ça ne vous paraît pas suffisant, n’hésitez surtout pas à nous envoyer un article sur le sujet.
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