Que se passe-t-il à l’Agglo ? Pourquoi des groupes plus ou moins politiques se forment ? Au risque de la faire exploser ou imploser ? À défaut de lire dans le futur, RamDam n’est pas étonné de son état actuel.
Depuis sa création, tout le monde sait qu’avec plus de 230 conseillers en séance, tout consensus est impossible. Odile de Coral l’avait bien compris quand elle avait annoncé que l’Agglo ne pouvait être qu’« une chambre d’enregistrement » Donc, si les sujets présentés ne peuvent pas matériellement être discutés en séance, c’est reconnaitre que les « décisions » sont prises en coulisse et que le téléphone remplace le débat. Le problème c’est que tout le monde n’a pas accès au bon téléphone.

Un exemple qui illustre ce fonctionnement parallèle. À Ascain, avec l’accord du maire Jean Louis Fournier la CAPB avait voté pour la participation d’Ascain à la future « SPL aménagement de l’agglomération ». Votée, cette délibération est ENSUITE présentée en septembre 2022 au conseil municipal d’Ascain … qui vote contre ! Que faire ?
En toute logique, l’Agglomération aurait dû relancer un vote avec les communes partenaires ayant déjà délibérés en tenant compte du refus d’Ascain.
Trop compliqué certainement, le président de l’ACPB, Jean-René Etchegaray a dû négocier avec Jean-Louis Fournier pour qu’il fasse revoter le conseil municipal d’Ascain. Les conseillers municipaux sont donc conviés le 20 février prochain à une deuxième présentation de cette fameuse SPL pour un vote probablement en mars. Quelles seront les discussions en coulisses pour convaincre les réticents ? Et si c’est toujours non ? Un troisième vote ? Ça c’est de la belle représentation citoyenne. La démocratie à l’usure ! Dans l’intérêt des citoyens, cela va de soi, même si on le tient à l’écart.
On comprend alors que certains conseillers-élus ne se contentent plus de cette représentativité de façade et veulent mettre leur nez dans ce bazar. Enfin. Le conseiller communautaire Peio Etxeleku, le premier, a créé un groupe de 42 conseillers et demande « un chargé de groupe à temps plein, parce que la quantité d’informations à ingurgiter, à analyser, à retraiter, est juste impossible humainement pour des élus comme nous » (Mediabask )
Où vont les sous ?
Peio Etxeleku, met aussi les pieds dans la tire-lire : « On aimerait avoir un rendez-vous et une visibilité avant le vote budgétaire qui aura lieu le 4 mars ». Qu’un élu insiste pour avoir des éclaircissements sur la gestion des 689 millions d’euros d’argent public en dit long sur le mode d’acceptation des budgets précédents. Comment cela se passait-il avant ? Les chiffres présentés en séances suffisaient-ils ?
Payer plus pour en savoir moins ?
RamDam souhaite bonne chance à Peio Etxeleku pour disséquer la présentation toujours confuse (à dessein ?) de Kotte Ecenarro, le vice-président aux Finances.
Mais si son groupe y arrive, peut-être comprendrons-nous pourquoi l’Agglo, dont le but, (défini par la loi NOTRe) est de réduire les dépenses, est au contraire un gouffre.
Pourquoi les budgets n’ont fait qu’exploser quand les mises en commun des compétences, devaient, croix de bois croix de fer, par mutualisation, engendrer de magnifiques économies ?
Reposer cette question ? pourquoi pas ?
Michel GELLATO
Voir notre article : « Budget de l’Agglo : Kotte Ecenarro reste taxiturne«
Bonsoir Michel, merci pour le Ramdam.
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Comme la grande majorité des Agglos et des grandes Régions de la République sans oublier ce qui est devenu une grande nébuleuse les Départements et si on va plus loin dans la structure de l’Etat quasiment toutes les strates de la République, et tous payés pour assister à des simulacres de décisions ce qui fait beaucoup de milliards d’argent public dans l’ensemble du pays pour comme vous dites ne trouver aucun consensus et moins encore de décisions tous les petits extrémistes de la politique y étant représentés et qui par leurs comportements bloquent toute décision ne serait-ce que par principe. Je nomme cela « les rentiers de la République » qui tous vont toucher une retraite bien meilleure que de nombreux Français qui triment toute leur vie pour payer ce gâchis Républicain.
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Cher monsieur,
Je vous laisse libre de vos opinions, mais j’ai l’impression que vous faites un parallèle entre la CAPB et ce qui se passe actuellement à l’Assemblée Nationale. Il y a certainement beaucoup de points communs, mais que « les petits partis extrémistes » y soient représentés ne me gêne pas. De même, plutôt que l’atonie de nos députés locaux, je trouve assez sain l’effervescence autour de lois qui ceinturent l’avenir de millions de Français.
Nous n’avons pas cette impression de représentativité dynamique dans notre CAPB, dans notre Conseil Départemental et encore moins dans notre Région. Que s’y passe-t-il ? Difficile pour le citoyen de suivre. Que cela commence à bouger à le CAPB, à mon sens, donne de l’espoir.
Cordialement
Michel Gellato
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Absolument pas, je voyage beaucoup à travers la France ce qui me permet de lire le matin les actu régionales et ce n’est qu’un malheureux constat.
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