RamDam a participé à la grande manifestation contre la réforme des retraites et a pu mesurer l’ampleur du ressentiment populaire, assez proche de 1968 ou 1995.

Le point de vue des RamDameurs présents
Pas encore la victoire en chantant, mais déjà la retraite en slogans
Pas une semaine maintenant sans que les Français, retraités ou actifs, jeunes ou vieux, syndiqués ou non, ne descendent dans la rue faire entendre au gouvernement, leur mécontentement, leur déception et leur détermination, devant la décision injuste du recul de l’âge de la retraite.
J’ai 70 ans et la chance d’être arrivée à la retraite, il y a cinq ans, en bonne santé. Mais tout le monde n’a pas eu, n’a pas et n’aura pas cette chance. Laissons la possibilité à chacun de choisir l’âge de cesser le travail et d’obtenir sa retraite à 62 ans, sans vouloir toujours faire bouger les lignes.
J’ai manifesté ce matin dans les rues de Bayonne dans une ambiance solidaire, engagée mais bon enfant. Nous avons eu de la chance de marcher sous un beau ciel bleu et un grand soleil. Comme quoi, le gouvernement ne pourra jamais nous imposer la météo, qui, il faut le reconnaître, était avec nous.
En tant que syndicaliste, j’ai très souvent manifesté et je peux vous dire que c’est la première manifestation où je vois quasiment si peu des représentants des forces de l’ordre. Qu’est-ce à dire ? Les Basques seraient ils tout d’un coup, perçus comme des gens sages, n’ayant pas besoin d’être surveillés par la police ? J’ai une autre idée qui me vient. Les forces de police se seraient elles mises en retrait, parce qu’elles cautionnent les revendications de la rue, à savoir « Non, on ne touche pas à l’âge de la retraite ».
On peut rêver d’un grand mouvement collectif où tout le monde serait uni dans cette bataille contre des dirigeants sourds, aveugles et surtout pas concernés par l’âge du départ en retraite. La rue ne lâchera pas cet acquis, nous sommes nombreux et nous voulons être entendus.
Rendez-vous à la prochaine journée de manifestation.
Danielle BONNARDET
The place to be : il fallait y être !
Nouvelle manifestation à Bayonne contre la réforme des retraites. Une belle leçon de vie! Récupération des syndicats ? Non ! Ils étaient là oui, ils encadraient la manifestation ..mais il y avait surtout nous, vous, moi ,les concitoyens en famille, toutes générations confondues, tous ensemble, dans un long, très long cortège pacifique, silencieux, amical, juste pour être là et s’opposer dans la décence à un avenir dont ils ne veulent pas, ni pour eux ni pour leurs enfants C’était beau, c’était digne, c’était vrai. J’étais fière d’être là.
P.V.
Le CAC40 ou la vie
En annonçant froidement « Je ne suis pas là pour avoir des états d’âme » Elisabeth Borne a perdu le combat du gouvernement, car justement, les états d’âmes, les sentiments, les espérances d’une vie meilleure ont envahi la rue.
Quels que soient les chiffres, vrais ou faux, avancés par le gouvernement pour imposer SA retraite, ils n’ont plus de prise face au « vouloir vivre » exprimé par les Français. Outre le rejet de tous ces politiques serviles dont le ministre du travail Dussopt, incarne à l’extrême la caricature de l’égoïsme, c’est le désir d’un peuple d’être maître de son destin qui s’exprime sans peur.
Plusieurs fois depuis la révolution, les Français se sont unis contre un envahisseur qui menaçait leur vie. Aujourd’hui cet envahisseur intérieur a conquis les plus hautes sphères de l’État pour collaborer avec les puissances de l’argent. Macron passera peut-être à nouveau en force, mais, à terme, ce combat, il l’a perdu. Seules les dictatures peuvent agir contre leur peuple mais jamais étouffer leurs sentiments.
Il suffit de lire les -très- nombreuses pancartes qui illustraient les cortèges, écrites sur trois bouts de carton, pour s’en convaincre.
Michel GELLATO
Dans la rue, c’est non et ça se voit
Une foule bigarrée, bardée de slogans, sourire aux lèvres malgré le sujet peu propice à la rigolade, Bayonne a accueilli une foule importante pour ce quatrième opus des manifestations contre la réforme des retraites, voulue absolument par le gouvernement d’Élisabeth Borne. Ce mépris de la rue et de l’avis des Français ne passe pas. Ce matin encore à l’appel des organisations syndicales, la foule présente en nombre à démontré une nouvelle fois dans les rues de Bayonne que cette réforme est véritablement injuste. Sous le soleil exactement, l’importante cohorte de manifestants a prouvé une fois encore que cette réforme n’est pas souhaitée et qu’il est temps pour ce gouvernement d’envisager d’autres pistes pour construire un vrai projet sociétal.
François BERLAND
Tu vas en avoir des états d’âme, Élisabeth !
Grosse colère, vendredi en lisant « Aujourd’hui » où notre Premier ministre gonfle ses petits muscles : « Je ne suis pas là pour avoir des états d’âme ». On n’est pas loin du « droit dans ses bottes de Juppé » en 1995.
Immense bonheur, samedi 11 février, en voyant la foule des manifestants serpenter entre les allées Paulmy, la mairie de Bayonne et le Pont Saint-Esprit. Une manifestation moins structurée que les précédentes, mais plus vive, plus spontanée, avec beaucoup de néophytes décidés à se faire entendre.
Le signal est clair, quand la base commence à dépasser les organisations syndicales, la victoire n’est jamais loin. « Droit-dans-ses-bottes-Juppé » avait remis dans son tiroir son plan sur les retraites et la sécurité sociale. « Élisabeth-Bornée-sans-états-d’âme » en fera de même, tant la France entière perçoit que cette réforme sur les retraites, inique et scandaleuse, n’a d’autre but que de rassurer les marchés financiers, si chers à Macron.
Jean Yves VIOLLIER
Et bien moi cette fois j’ai quitté Bayonne pour PAU où j’ai manifesté en compagnie d’un de mes petits fils 8 ans sa première Manif. avec notre petit tambour et nos siflets, et une ambiance festive fort agréable malgré la température un peu frisquette! Beaucoup de monde, super ambiance et des gens super motivés pour aller beaucoup plus loin. Face a la préfecture de Pau,un groupe important de personnels divers, encore pas réintégrés,et demandant leur réintégration. Est ce normal qu’ils en soient là alors que c’était eux qui avaient raison de refuser ces vaccins dont on sait aujourd’hui qu’ils ne servaient à rien? Mesdames Messieurs les journalistes et politiques, aidez-nous a régler cette situation d’une totale injustice. Merci pour l’aide que vous pourrez apporter!
Gin Malabat
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Merci de votre compte rendu qui reflète tout à fait mon sentiment sur cette manifestation à laquelle j’ai aussi participé. A la prochaine donc ✊Françoise Aubert
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Source : https://www.cleiss.fr/docs/ages_retraite.html
Comparaison n’est pas raison, paraît-il… et pourtant, on peut quand même légitimement se poser la question quand on regarde le tableau comparatif des âges de départ en retraite en Europe ainsi que leurs évolutions déjà décidées… serions-nous donc les seuls à avoir raison ?
J’aimerais que cela soit le cas mais j’ai quand même du mal à m’en persuader…
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