Statistiques irréprochables, interventions malicieuses dans l’hémicycle, présence sur le terrain, RamDam a rencontré à Oloron le jeune élu de 29 ans et vous propose cet audio-reportage.
Fonction parlementaire oblige, Iñaki Echaniz a beau mettre la chemise et la veste, il garde un air de Grand Duduche malicieux qui ne devait pas être le dernier au collège à faire des bêtises. Depuis son élection surprise en juin 2022, nous suivons de près le jeune député socialiste et sommes en mesure d’affirmer que, contrairement à certain de ses collègues du département, il ne fait pas semblant de travailler et n’a pas peur de donner son avis, quitte à mécontenter quelques électeurs. Trois propositions de loi, quatre questions écrites au gouvernement, deux orales, 49 interventions en commission, voilà quelqu’un qui ne fait pas semblant.
Malgré cet emploi du temps chargé, Iñaki Echaniz a accepté sans difficulté de nous consacrer une heure (« Une heure pas plus, car je dois faire ma lessive avant de repartir sur Paris ») lundi 13 mars dans sa permanence d’Oloron. Morceaux choisis :
L’entretien commence en évoquant le ministre du Travail Olivier Dussopt, ancien socialiste, magnifiquement piégé par le jeune député.
Iñaki Echaniz s’amuse encore du regard noir que lui a lancé en plein hémicycle Élisabeth Borne. Le député raconte ensuite sa tentative de projet de loi pour que les loyers annuels et les loyers AirBnb soient traités fiscalement à l’identique et les obstacles qu’il a dû contourner. Le fait d’être dans une circonscription à majorité rurale ne l’a pas arrêté : « Je me concentre sur les 219 maires de ma circonscription mais je suis conscient que le logement a des effets sur l’intérieur des terres ».
Vient ensuite la grande question qui nous tient à cœur avec le cumul des mandats et la moralisation de la vie publique. L’ancien Conseiller Principal d’Éducation de Seine-Saint-Denis qui, parlant de l’hémicycle, n’hésite pas à dire « J’ai l’impression d’être parfois dans un collège avec des adultes pires que les élèves », se montre plutôt prudent sur le sujet. Resté conseiller municipal d’Oloron (« 90 euros par mois »), il estime indispensable que les élus gardent un pied sur le terrain.
Iñaki Echaniz reconnaît aussi que certains en font trop et n’hésite pas à donner son point de vue lorsqu’on évoque Jean-René Etchegaray, à la fois maire de Bayonne et président de la CAPB.
Courageux, le jeune député n’hésite pas à regretter la suppression des enveloppes parlementaires « qu’il fallait encadrer ».
Comme beaucoup d’élus de gauche, l’élu déplore le manque d’égalité hommes-femmes et le manque d’ouvriers parmi les élus. On ne peut que partager sa conviction.
Iñaki Echaniz s’agace aussi de l’étiquette dont on a tendance à affubler les « élus que l’on présente vite comme déconnectés ».
En revanche, il sursaute quand on lui dit qu’à RamDam un mandat ne devrait pas être possible plus de deux fois. Visiblement le jeune député ne partage pas notre avis et voit plus loin.
Si les électeurs ne le mangent pas tout cru, lors d’un prochain suffrage, Echaniz ne cache pas qu’il se verrait bien aussi à la Région. Monsieur a de l’appétit !
Heureusement, nous nous retrouvons vite sur le lobbying, véritable calamité de la vie parlementaire.

(Photo François BERLAND)
L’entretien se termine. Toujours cette fichue lessive à faire, ce qui démontre que les tâches ménagères ne font pas peur au jeune député. Echaniz a le temps d’évoquer ses très bons rapports avec les députés de la France Insoumise même s’ils sont actuellement « stigmatisés ». Pendant la séance photos, il nous raconte aussi sa chambre d’adolescent où il avait « deux posters. Olivier Besancenot et Che Guevara ». Après une hésitation, François Berland qui sait qu’il a démarré sa carrière politique à quinze ans en 2010, déjà sur la réforme des retraites, lui demande si son engagement est lié au décès prématuré de ses parents. « À l’injustice personnelle que je vivais s’ajoutait une injustice sociétale. Voilà l’origine de mon engagement ».
On le sait tous, le Grand Duduche, avec le temps, est devenu un garçon très bien et même le proviseur n’a rien trouvé à y redire. C’est Colette Capdevielle, sérieuse de chez sérieuse quand elle était députée, qui ne cache pas son admiration pour le jeune élu socialiste : « Il a l’âge de mon fils et il a déjà tout compris ! ». Surtout qu’il reste lui-même !
François BERLAND et Jean-Yves VIOLLIER
Cet interview rejoint d’autres retours qui me sont parvenus – malgré sa jeunesse il parvient à s’inscrire dans la relation aux citoyens en portant parfois certains de leur soucis non pas pour ajouter des clientèles mais pour justifier ou illustrer des interventions précises sur des sujets qu’il veut voir évoluer …..et je suis très en phase avec cela !!!!!!!!!!!! Originaire de la circo d’oloron , je peux lui rendre de menus services s’il le désire ( j’habite en très proche banlieue de Paris, suis retraité , ancien documentariste à France Télévisions et m’intéresse à l’histoire, la politique , le sport etc).. Si besoins matériels ou renseignements qu’il n’hésite pas à me joindre
Alexandre Cazères
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