Dommage que l’humoriste n’ait pas été chauffeur de bus chez Trans-Landes, il aurait eu moins d’emmerdements.
Dans les Landes, on peut conduire des bus sans permis à jour ou sous l’emprise de stupéfiant, et même en cas d’accident mortel, on n’en fait pas tout un plat.
C’est le régime de faveur dont semble bénéficier la société publique Trans-Landes RRTL, gérée manifestement d’une façon très très familiale. Qu’un de ses bus scolaires conduit par un chauffeur contrôlé positif aux stupéfiants percute une camionnette, dont le chauffeur meurt, il suffit de ne pas citer le nom de l’entreprise Trans-Landes RRTL et le tour est joué : pas de mauvaise publicité, pas de questions gênantes que des citoyens soucieux de la gestion des deniers publics et surtout de la vie des écoliers et passagers pourraient poser. (1)
Bis repetita Le 10 janvier 2023. Un accident se produit dans l’agglomération de Dax, impliquant un bus de la SPL Trans-Landes. Trois personnes (une personne âgée et deux enfants) sont blessées, nécessitant pour les enfants plusieurs points de suture, mais nous n’avons pu (ou su) trouver trace dans la presse de cet incident, et aucune enquête du CSE (Comite Social et économique) ou du CSSCT (Commissions santé, sécurité et conditions de travail) n’a été diligentée.
À la bonne franquette
Il semble que les problèmes de la société publique Trans-Landes RRTL ne concernent personne, surtout pas ses patrons et responsables élus, entre autre Renaud Lagrave, (Vice Président de la Région Nouvelle Aquitaine, chargé des Infrastructures, des Transports de la mobilité, Membre de la Commission Permanente et de la commission transports et infrastructures) élu particulièrement au courant des faits en tant que président de la société Trans-landes RRTL et maintes fois alertés par les syndicats, lanceurs d’alertes etc..
Mais dans les Landes, c’est la bonne franquette ; tant qu’on fait semblant de ne pas savoir, il n’y a pas de problème. En tout cas, pas d’emmerdements. Pourvu que ça dure !
Mais voilà, Pierre Palmade a eu la mauvaise chance d’attirer les médias, du coup, Darmanin s’en est mêlé et veut « enlever le permis aux conducteurs sous l’influence de stupéfiants »
Ça tombe vraiment mal. Que va décider Renaud Lagrave, relais politique régional, de cette décision venue d’en haut, qu’il doit donc appliquer dans ses propres responsabilités ? Faisons lui confiance, car cet homme politique sait réagit quand il le faut : n’a-t-il pas immédiatement applaudi au licenciement du chauffeur de bus de haute Vienne qui déposait un écolier devant chez lui plutôt que laisser cet enfant seul à l’arrêt officiel, arrêt officiel mais désertique ! ( 2 & 3)
Ah ça mais ! le règlement, c’est le règlement. Bon, dans les Landes, ce n’est pas pareil.
En tout cas, à cause de la colère de Darmanin, beaucoup d’affaires en cours mettant en cause la gestion « délétère » (dixit un des avocats d’un salarié) de Trans-Landes RRTL risquent de pâtir de cette mise en lumière qu’il sera difficile à occulter.
À suivre
Michel GELLATO
- voir notre article « Translandes RRTL, une société de transports scolaire « stupéfiante » et invisible »
Jamais Trop de Ramdam 