Le centre de soins de Bidart va partiellement reprendre ses activités. Reste à comprendre le drôle de jeu mené par la direction.
Jamais un panneau n’aura aussi bien résumé la situation des Embruns à Bidart : « DE L’OR TRANSFORMÉ EN PLOMB ». Voilà un établissement qui avait une image irréprochable, un centre de soins où les malades se félicitaient de la qualité des médecins en place, un endroit où il faisait bon vivre sa convalescence. Et soudain, patatras, une crise sans précédent !
Alors oui, comme tout le monde nous nous réjouissons à RamDam du plan de sortie de crise validé jeudi 5 janvier par l’ARS (Agence Régionale de Santé) et de la reprise partielle de l’activité pour les trois prochains mois avec l’accueil des pathologies locomotrices et polyvalentes, grâce au recrutement en CDD de médecins spécialisés en médecine physique et réadaptation, oui nous sommes heureux de voir un personnel remarquablement solidaire pousser un grand soupir de soulagement à l’idée des emplois sauvés, oui nous nous félicitons de l’intelligence avec laquelle la CFDT a accompagné ces négociations et aidé des salariés peu rompus aux conflits du travail.
À qui profite cette crise ?
Mais, de la même façon qu’un policier lors d’une enquête criminelle n’oubliera jamais de chercher à comprendre à qui profite le crime, les limiers de RamDam sont bien obligés de s’interroger sur les raisons qui ont amené les pas très talentueux alchimistes de la direction et du conseil d’administration à transformer l’or en plomb et à nuire ainsi durablement à l’image de marque de l’établissement.
Enquête difficile à mener, les salariés ayant visiblement peur de leur direction et n’acceptant de ne parler qu’en off, et la directrice, Christelle Leleu refusant à deux reprises de répondre à nos questions. Seule Joëlle Dareths, au nom du bureau et du conseil d’administration de l’association, a accepté vendredi 7 janvier d’échanger quelques mots avec nous dans une langue de bois garantie authentique sapin de la taïga
« Je peux vous enregistrer ? » Difficile de ne pas sourire, puisque habituellement c’est le journaliste qui pose cette question à son interlocuteur et non l’inverse. RamDam n’ayant rien à cacher, je ne refuserai pas ce petit plaisir à Madame Dareths qui pourra se repasser en boucle la liste de mes interrogations.
Le regard bleu acier planté dans mes yeux, avec à peu près la même intensité que Vladimir Poutine annonçant à la presse soviétique qu’il va « aider » ses frères ukrainiens, l’ancienne pharmacienne, qui sait que je suis passé par les Embruns, me la joue d’abord aux sentiments : « Vous ne vous réjouissez pas de la reprise des Embruns ? C’est ça la bonne nouvelle et la seule chose qui m’importe ». Et comme je reste sceptique, m’étonnant qu’on ait pu licencier un médecin-chef présent depuis 26 ans dans l’établissement et démanteler l’équipe médicale quelques semaines après l’avoir encensée, Joëlle Dareths s’efforce de me faire prendre des fauteuils roulants pour des Formule 1, évoquant des faits « très graves » amenant la direction à prendre la décision d’un licenciement pour faute.
Une embuscade soigneusement préparée
Pas de chance pour l’administratrice en service commandé, plusieurs salariés qui ne veulent pas pour le moment voir leurs noms cités par crainte de représailles (au vu des méthodes utilisées dans l’établissement, on les comprend!) racontent une toute autre histoire.

Des malades très émus en évoquant la qualité des soins reçus.
Les quatre médecins ont toujours été appréciés de tous et personne n’a le moindre reproche à leur formuler. Mi-septembre la direction a posé des questions au personnel et plusieurs salariés se sont plaints d’un « manque de communication ». En disant cela, ils visaient l’administration, mais on a utilisé ces remarques d’une grande banalité contre l’équipe médicale. Rajoutez à cela deux ou trois peccadilles administratives dérisoires, un patient mécontent que l’on a sollicité et sur-sollicité pour qu’il exprime sa colère et vous avez un dossier qui ressemble beaucoup plus à une embuscade qu’à un licenciement classique.
Et quand face à Joëlle Dareths, on s’étonne de cette soudaine tension entre la directrice et son médecin-chef alors qu’elles cohabitaient depuis presque cinq ans, quand on s’interroge pour savoir si le conseil d’administration envisage de se séparer de son actuelle directrice, compte tenu des dégâts qu’elle vient de faire à l’image de marque de l’établissement, Joëlle Dareths hausse les épaules en affirmant un « soutien total » à l’équipe dirigeante.
Avant de glisser suavement : « Je sens que je ne vous ai pas convaincu ».
C’est le moins qu’on puisse dire, Madame.
Jean-Yves VIOLLIER
Aie Mme la « Directrice »!
Si cet article est prémonitoire, ce que nous souhaitons, on dirait bien que « les mouches vont changer d’âne »
P. Saint-Jours
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L’histoire ne repasse pas les plats parait il . Mais l’exemple de la maison de soins à ITXASSOU La Nive y ressemble étrangement . Elle a été fermée par manque de médecins que la direction avait fait partir . L’ARS a prétendu faire son possible pour les remplacer mais n’en a pas trouvé !!! Quelques syndicats ( 1 en particulier ) avait préféré négocier 4 ou 5 postes de repli pour leurs adhérents-e- .Espérons que la même attitude ne se reproduise ici à Bidart
André DAVANT
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A quand le limogeage de la « Directrice »?
P St Jours
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