L’hebdomadaire spécialisé dans le rugby n’hésite pas à sortir les gros sabots pour défendre le président du BO.
C’est le droit le plus absolu de l’hebdomadaire spécialisé dans le rugby « Midi Olympique » de penser, contrairement à « L’Équipe », que Bernard Laporte et Jean-Baptiste Aldigé sont des gens totalement respectables. Mais de là à utiliser ses talents de plume pour falsifier l’histoire !
Le président du Biarritz Olympique a été entendu jeudi 15 décembre au commissariat central de Toulouse. Tous les autres médias ont précisé qu’il avait été brièvement mis en garde à vue suite à une altercation avec un de ses anciens coéquipiers hongkongais. Mais il faut croire que « Midi Olympique », pourtant basé à Toulouse, n’a aucun relais dans les milieux policiers. D’après l’hebdomadaire du lundi, le président du Biarritz Olympique aurait été simplement « auditionné » suite à une rixe avec un « individu ».
Et comme le courageux anonyme qui a rédigé l’article n’a visiblement pas beaucoup de vocabulaire, il évoque à quatre reprises « l’individu » opposé à Jean-Baptiste Aldigé. Pour son prochain article, RamDam 64-40, toujours prêt à aider les pauvres journalistes nécessiteux, suggère donc l’emploi de qualificatifs mesurés et neutres comme « furieux énergumène », « bête sauvage ivre de sang » ou « cogneur fou » face au président du BO, homme connu pour sa mesure, son calme et sa gentillesse.
Plus fort encore, le rédacteur en chef Pierre-Laurent Gou, contacté à trois reprises sur ce sujet, après nous avoir demandé « de rappeler dans une heure », s’est bien gardé de décrocher son téléphone.
Pas de doute possible, cet article intitulé « Aldigé entendu dans une affaire d’agression » est à présenter dans toutes les écoles de journalisme le jour où on traite de la déontologie du métier.
Jean-Yves VIOLLIER