Cent jours après le décès d’un grutier dans le quartier Saint-Esprit à Bayonne, le Collectif 22 déplore que tous les courriers adressés aux élus soient restés lettres mortes.
Ils ont des gueules bien sympathiques, une façon de se parler et de s’entraider qui en dit long sur ce qu’ils ont vécu, tous ces riverains du 22 quai Bergeret qui ont vu le 9 mars dernier une grue s’effondrer sur un immeuble du boulevard Alsace-Lorraine et un grutier, Mohamed Kechoui mourir sous leurs yeux. Le Collectif 22 a tenu une conférence de presse devant l’ancien chantier accessible à tous pour s’étonner de l’absence totale d’informations sur les raisons de la chute de cette grue.

Ayant sollicités par courrier les 13 mai et 13 juin dernier le maire de Bayonne et les élus de Saint-Esprit, les membres du collectif s’étonnent de ne pas avoir reçu le moindre signe des élus (S’ils étaient membres de RamDam, ils seraient moins surpris de cet habituel silence).
Les membres du collectif notent aussi l’eau stagnante dans ce chantier, l’état d’insalubrité et les risque sanitaires encourus par le quartier.
Ils s’étonnent enfin, alors que le chantier est sous scellés judiciaires, des nombreuses intrusions : le 2 juin dernier des membres de la société Lapix sont venus chercher une mini-pelle, le 10 juin deux inconnus circulaient au milieu des gravats et le 20 juin dernier la palissade qui clôturait le chantier a été retirée.
Parions qu’avec quelques articles de presse, tous les élus vont soudain se réveiller.
Jean-Yves VIOLLIER
* Pari gagné, puisque, sollicité par Sud Ouest, le maire de Bayonne a cette fois répondu.
Le communiqué du Collectif 22 :
