À Biarritz, l’opposition se surpasse

Alors que la villa Rose jouxtant le stade Aguilera va vite devenir irréparable, faute d’entretien de la part des dirigeants du BO, l’opposition, en faisant de l’obstruction systématique, s’est ridiculisée lors du dernier conseil municipal.  

Qui en début de saison sportive avait la ferme intention de partir jouer dans l’agglomération lilloise ? Qui se permet sans cesse d’insulter ou de menacer les élus ? Qui dénigre régulièrement la ville de Biarritz tout en encaissant sans états d’âme un chèque annuel de plus de 800 000 euros ? Jean-Baptiste Aldigé, bien sûr… Mais de tout cela, l’opposition à Maïder Arostéguy n’en a cure, dans sa décision d’être systématiquement contre la moindre décision de la majorité municipale, comme on a pu le vérifier jeudi 23 juin, lors du dernier conseil municipal.  

En 2018, lors de son arrivée, le nouveau président du Biarritz Olympique aimait faire visiter les locaux dont il disposait dans le cadre du bail emphytéotique signé avec la mairie. Il estimait, à juste titre, que les bureaux du BO, situés sous la tribune Serge Blanco, n’étaient pas dignes d’un grand club et annonçait qu’il allait réaménager la villa Rose pour y installer ses troupes. Le grand projet immobilier dont il rêvait ne s’étant pas concrétisé, il a abandonné complètement la belle villa au mépris de toutes ses obligations de locataire. On ne peut donc que saluer et approuver la décision de la Ville de retirer ce bâtiment du bail emphytéotique. D’autant plus que c’est par une simple lettre – et sans faire approuver sa décision par le conseil municipal – que Didier Borotra en 2003 avait laissé la jouissance de cette villa au président de l’époque Marcel Martin.

Face à un tel constat de carence des dirigeants actuels, l’opposition n’avait qu’une chose à faire, se taire. Au lieu de cela, elle s’est crue obligée d’opposer le gentil Aldigé à la vilaine Maïder et s’est ridiculisée.

Le bal des hypocrites

Corine Martineau, qui depuis qu’elle est élue, se découvre une soudaine passion pour le rugby, entame le tir groupé et annonce la couleur : « On va mettre un peu d’ambiance ». La pétulante danseuse a tout compris : « Votre but, c’est de faire partir les dirigeants. Vous jouez contre votre camp ». On ne lui fait pas dire. Si les dirigeants actuels s’en vont, il n’y aura sans doute pas beaucoup de Biarrots pour sortir les kleenex, mais Corine Martineau l’ignore visiblement.

Brice Morin se livre ensuite à une de ses fines analyses dont il a le secret : Ce que fait Maïder Arostéguy, « C’est juste pour embêter le club » Mais où va-t-il chercher tout cela ?

Guillaume Barucq ose ensuite affirmer : « L’élection municipale s’est jouée sur ce sujet ». Mais non, Guillaume, elle s’est jouée sur une liste de grand n’importe quoi qui a cru qu’on pouvait associer les Abertzale avec Corinne Martineau et prendre les Biarrots pour des imbéciles !

Patrick Destizon, pour sa part, adore jouer les vieux sages, l’élu préhistorique à qui on ne la fait pas. Très fier de son parcours de prof d’économie, il nous montre sa maîtrise absolue des nombres et des « éléments factuels« .

S’il s’est passé trente ans entre 2003 et 2022, on comprend mieux l’endettement actuel de la Ville, avec de tels virtuoses des mathématiques.  

Et puis, reste le meilleur pour la fin. Nathalie Motsch, depuis qu’elle s’est remise à fréquenter le conseil municipal, adore intervenir la dernière. On se souvient qu’en compagnie de Jean-René Etchegaray, elle avait multiplié les prises de bec avec Jean-Baptiste Aldigé, lors de la précédente mandature. Mais on doit être les seuls à s’en souvenir puisque Nathalie-qui-ne-manque-pas-d’air déclare benoîtement : « On est dans une guerre déclarée avec le BO, on se demande bien pourquoi. » S’ensuit l’inévitable couplet sur Didier Borotra qui « restera dans l’histoire de Biarritz comme un grand maire ». Un grand maire qui ne respecte pas son conseil municipal comme on l’a vu, mérite en effet d’être salué. Avant une envolée magnifique et tellement révélatrice. « J’imagine que tous ces supporters qui soutiennent le BO sont frappés d’une grande tristesse ».

Quel aveu ! L’élue d’opposition n’éprouve pas elle-même une grande tristesse à savoir le club en ProD2, elle IMAGINE, comme quelqu’un de totalement extérieur à la ville, que les supporters éprouvent une grande tristesse. On ne saurait mieux avouer à quel point on ne s’intéresse pas au rugby, sauf quand il permet de faire son intéressante.

Jean-Yves VIOLLIER

5 commentaires

  1. Bonsoir, Une petite erreur de calcul mental ? « S’il s’est passé trente ans entre 2003 et 2022, on comprend mieux l’endettement actuel de la Ville, avec de tels virtuoses des mathématiques. » Cordialement Francis Labat

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  2. Si j ai bien entendu, Mr Destizon parle du bail emphytéotique de 2003 à 2033, donc c est bien de 30 ans dont il s agit !
    Mais…toute erreur est humaine.

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