Lassé d’être exclu systématiquement des débats organisés par les médias locaux, Mathis Tenneson a manifesté mardi devant les locaux de Sud Ouest. Bravo !
C’est toujours une bonne nouvelle pour la vie publique de voir émerger des jeunes candidats désireux de s’engager. Malheureusement, force est de constater que de très mauvaises habitudes sont en train d’être prises par les médias locaux qui, sous prétexte que les candidats sont trop nombreux, font le tri et n’invitent à débattre qu’une partie d’entre eux. La position de RamDam 64-40 sur le sujet est très claire : ce n’est pas aux journalistes, qui sont dotés déjà d’énormes pouvoirs en choisissant leurs reportages et leurs questions, de décider avant un débat qui sont les candidats intéressants et ceux qui ne le sont pas. Pour ces raisons, nous applaudissons des deux mains l’initiative de Mathis Tenneson et sa garde rapprochée d’organiser une manifestation pacifique, mardi 7 juin, devant la porte d’entrée de Sud Ouest à Bayonne.

Lettre ouverte à Mathis Tenneson
Emballé par le cran du jeune candidat de 22 ans, qui a osé dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas, le plus turbulent des fondateurs de RamDam, a sorti son plus beau stylo pour s’adresser publiquement à lui.
Cher Monsieur Tenneson,
Vous allez croire que vous n’intéressez pas Ramdam, puisque tout nouveau en politique, nous ne pouvons même pas vous trouver de défauts. Erreur ! Comme nous nous heurtons depuis longtemps aux us et coutumes des politiques, c’est en quasi spécialistes que nous allons vous donner quelques conseils.
Comprenez qu’un politique installé dans le fromage, fait de la politique comme un charcutier fait de la saucisse. La seule différence, c’est que le charcutier essaiera de faire de la saucisse chaque jour meilleure pour attirer les clients, alors que le politique s’évertuera à saboter ses concurrents.
Voir un jeune dynamique, qui dit avoir des idées et vouloir en débattre : attention danger ! À l’intérieur d’un parti, écœurer un nouveau venu est assez facile : après lui avoir souhaité une bienvenue chaleureuse, vous lui confiez la tâche « indispensable » de coller les affiches et distribuer des tracts (dont bien sûr, il n’a pas participé à la rédaction). Déjà, ça devrait le refroidir. Sinon, vous lui proposez de se porter candidat, en désignation interne, pour une élection importante, sachant que le prétendant est déjà choisi en coulisse.
S’il résiste, le mieux c’est le présenter comme conseiller municipal dans sa ville, en lointaine position pour qu’il ne soit pas élu, et s’il est élu, lui confier l’organisation des fêtes de quartier ou autre truc où, sûr, ses idées feront merveille. Et le danger est écarté : les élus en place gardent leur gamelle.
Mais si vous vous présentez en solo, loin du joug de la discipline de parti, pas un des élus défendant la démocratie comme un roquet défend son os, ne va critiquer les médias d’être votre fossoyeur.
Michel GELLATO

Annick Pillot demande un casier judiciaire vierge pour les élus
Candidate sous les couleurs de « Reconquête », Annick Pillot, qui réside à Anglet, a été journaliste pour le journal dijonnais « Le Bien public » et assistante parlementaire du député LR Alain Suguenot. Un membre de RamDam, qui a assisté à une de ses réunions d’appartement, en a profité pour l’interroger sur la moralisation de la vie publique.
Pour la candidate et sa suppléante, Valérie Taïeb, nous sommes « encore très loin du compte » en matière de transparence. Annick Pillot s’étonne que l’annonce du patrimoine de Macron, seulement 500 000 euros pour un ex-banquier de Rotschild, ait suscité si peu de réactions, même si cette somme paraît énorme pour quelqu’un au salaire minimum. Constatant que, tant au Conseil Constitutionnel qu’à l’Assemblée nationale, siègent des gens qui ont été condamnés ou blanchis de façon douteuse, Annick Pillot déplore que, même s’ils ont payé à leur dette à la société, ces individus « offrent une image déplorable de la France ».
Mesure phare de son programme, la candidate « s’emploiera à modifier la loi et le code électoral afin que nos représentants (maires, députés, sénateurs,) présentent un casier judiciaire vierge ». Enfin, la représentante d’Éric Zemmour souhaite qu’une « certaine dose de proportionnelle soit instaurée mettant ainsi plus de représentativité » entre les différents groupes politiques siégeant à l’Assemblée nationale.

Les bonnes idées de Philippe Jouvet
Pas simple d’attirer la grande foule en ce mois de juin. L’ancien suppléant de Florence Lasserre s’est pourtant montré intéressant et fin connaisseur de la vie publique lors du rendez-vous, qu’il avait organisé avec les électeurs, mercredi 8 juin à la maison des associations de Biarritz. Cet avocat de profession, dissident d’En Marche, sait qu’il sera réintégré dans la grande famille majoritaire s’il est réélu et promet de ne « pas être un député godillot ». Déplorant de voir des ministres ou députés mis en examen, Philippe Jouvet propose que le suppléant prenne la place de l’élu le temps que celui-ci soit lavé de tout soupçon. Une excellente idée qui nous aurait évité de voir les Darmanin ou Dupont-Moretti dans des situations impossibles pour gouverner.

Matthieu Orphelin dit tout… mais un peu trop tard
Ex-député LREM du Maine-et-Loire, Matthieu Orphelin qui a décidé de ne pas se représenter, raconte à Mediapart (4/6) les difficultés pour mettre en place un contrôle des frais des députés. : « On partait de rien, c’est d’ailleurs assez dingue de se dire que ça a pu fonctionner sans aucun contrôle. Il y avait des pratiques généralisées, inacceptables. Par dizaines, peut-être par centaines, des députés ont par exemple acheté des permanences avec de l’argent public, qui sont ensuite rentrées dans leur patrimoine. Il y a eu un vrai vent de panique chez certains députés. Par exemple, un député LREM, Alain Tourret s’est emporté en commission en disant : « Forcément, on va nous obliger à aller manger au McDo. »
C’est presque d’aussi bon goût que les « sans dents » de François Hollande.
Laisse tomber, c’est une Valls !
Manuel Valls : « Gouverner je suis fait pour ça, j’aime ça, j’ai cette passion ».
Ah ! que c’est beau ! presqu’aussi beau que la tirade d’un ami : « Être chef ! Chef de n’importe quoi, rien qu’une heure, mais chef !»
Sauf que mon ami voulait faire rire.