Pas si fous les Béarnais! Sur les 10 millions de crypto-monnaie proposés à la vente depuis le 26 avril, ils n’ont acheté que l’équivalent de 300 000 €.
Ce n’est pas « La République des Pyrénées » qui va investir en cryptomonnaies dans le club de basket de l’Elan béarnais. Sous le titre « le navire tangue » paru le 11 mai, le ton de l’article est plus celui d’une oraison funèbre qu’une incitation à souscrire au projet magnifique, « durable » bien sûr unique au monde de François Bayrou et ses amis américains CSG (Counter point Sports Group) (voir notre article « François Bayrou bien dans ses baskets » (1)

Pour le moment, un rêve tout court.
Dans son article, signé Jean Fauret, La République des Pyrénées étrille ce projet qui, au fur et à mesure de la lecture, perd ses superlatifs comme les plumes de l’alouette qui servit de miroir. Adieu au « climatic park », adieu au projet immobilier, à l’hôtel grand luxe, adieu à la transformation durable, au « team planet » et au « team people » adieu à la « cathédrale du basket » … des 7,8 millions d’€ que CSG devait injecter, la République des Pyrénées ne voit qu’un trou prévisible de 2 millions.
Trop d’idées tuent l’idée
Le Directeur Général du club, l’américain Tom Huston, l’homme « qui pouvait avoir mille idées dans la journée » a été poussé vers la sortie. Mille idées par jour ? François Bayrou l’embauchera-t-il pour son commissariat au Plan ? Quoi qu’il en soit, il est remplacé par Taqwa Pinero « qui ne dispose d’aucune expérience en la matière ». Bah, puisque mille idées par jour de la part d’un expert ont plombé le club, il n’est pas dit que ceux qui n’ont aucune expérience n’en ont pas de meilleures, ou de moins périlleuses pour le club.

de culture (d’idées ?) Photo Elan Béarnais
Quant à l’idée d’attirer les Palois pour investir dans l’Elan béarnais en cryptomonnaie, ce n’est pas encore gagné. Sur les 10 millions de « tokens » proposés à la vente depuis le 26 avril, pour le moment seuls 330 000 sont vendus pour l’équivalent de 300 000 €. Mais, contrairement aux promesses, ces investissements en « tokens » qui devaient, croix de bois croix de fer, rapporter des dividendes, pour le moment ces 300 000 € servent à payer les retards des salaires des joueurs. Voilà qui s’apparente à de la « cavalerie financière ». Manquerait plus que les investisseurs portent plainte et le beau château de cartes s’effondrerait.
Alors comme Ramdam l’écrivait dans son article « les basketteurs de l’Elan Béarnais en plein échauffement climatique » (2) Si les beaux rêves d’attirer des capitaux « cryptocapotent », qui paiera les installations laissées à l’abandon, l’hôtel de luxe vide, les commerces désertés ? Un nouvel emprunt russe ?
Michel GELLATO