Députés et sénateurs : encore des petites gâteries

Dans ce sixième volet de notre série sur les indemnités des élus, vous allez découvrir que les Parlementaires ont vraiment les moyens de bien travailler.

Dans un pays où plus de 50 % des citoyens ne paient pas d’impôts, une enquête a été faite pour savoir à partir de quel revenu mensuel, on est perçu comme riche, c’est à dire plus près de Bernard Arnauld que de l’épicier du coin : à 4 000 € mensuels. Du coup, on comprend mieux la discrétion des élus quant à leurs émoluments, qu’il vaut mieux exprimer en pourcentage de quelque chose.

Personnellement, quand je travaillais, sans atteindre ces sommets, je gagnais très honnêtement ma vie, mais comme mon travail c’était des missions à l’étranger, quand les gens me rencontraient en France, fatalement, j’étais en congé. « Encore en vacances ! » Donc j’étais l’image d’un gars qui se la coule douce et qui gagne plein de sous. C’est pour cette raison que j’aurais aimé mettre en balance ces tableaux avec le résultat pour le citoyen. « Moi citoyen, je paie tout ça pour quoi ? »

Ce n’est pas l’objet de cette enquête, mais ce sera peut-être l’objet d’une prochaine. Surtout, derrière ces chiffres impressionnants, ce qui me gêne, c’est que je ne sais pas quel travail est effectué ni en quantité, ni et surtout en qualité.

Michel GELLATO

L’avis de RamDam : Il y a un peu plus de contrôles sur les notes de frais des parlementaires, mais le moins que l’on puisse dire est que l’institution n’est guère tracassière envers ses élus. Après Coralie Dubost, la députée LREM de Montpellier, Patricia Mirallès vient de se faire épingler pour avoir payé le déménagement de son fils, la réparation de l’ordinateur de sa fille ou des nuits d’hôtel en vacances avec ses indemnités parlementaires. Pas gênée, elle parle de « chasse aux sorcières ». Mais après tout, par rapport à l’époque où le sénateur Didier Borotra avait comme assistante parlementaire sa fille Sophie Borotra vivant à Bogota, les progrès sont certains. 

La loi interdit désormais de faire travailler son épouse ou ses descendants comme assistants parlementaires. Mais rien n’interdit que ces mêmes personnes soient engagées par un autre élu à qui on renverra ensuite l’ascenseur. En France, un diplôme est nécessaire pour exercer le métier de coiffeur mais pas pour celui d’assistant parlementaire. L’État ne devrait-il pas légiférer et exiger au minimum l’équivalent d’une capacité en droit ?

Comme le montre le tableau des avantages liés aux frais de mandat, on constate beaucoup de générosité, de « petites gâteries » pour les députés et sénateurs. Ils ont toujours droit à 600 euros mensuels de frais de mandat sans justificatif, ce qui représente un « argent de poche » non négligeable. De même, alors qu’un bon ordinateur coûte désormais moins de 1 000 euros, et qu’un élu a rarement plus de trois collaborateurs, la prime d’installation informatique de 15 500 euros en début de mandat, correspond ni plus ni moins à un cadeau de bienvenue d’environ 12 000 euros. Dans un pays où la moindre tricherie sur les notes de frais vous vaut les foudres du fisc !

Demain : Une fiscalité qui reste douce même s’il y a du mieux

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