Plus insidieux que la Covid, classifié scientifiquement » Torpeur 40 », ce virus ciblerait en priorité non pas les palmipèdes landais mais plutôt les dossiers juridiques dans lesquels nos élus locaux seraient susceptibles d’une mise en cause.
Les élus locaux eux-mêmes s’impatientent : pourquoi n’auraient-ils pas droit eux aussi à leur heure de gloire en faisant la une de Sud-Ouest voire du Canard Enchaîné pour une bonne vieille mise en examen. Doit-on attendre d’être député ou ministre en exercice pour accéder à ce Graal (comme le qualifiait avec candeur un connaisseur en la matière, François Bayrou : « une mise en examen est somme toute un signe de vitalité du travail d’un élu « )
Il suffit de reprendre les dérives modestement dénoncées dans nos colonnes pour constater la sévérité de l’épidémie.

⦁ Au sein de la Société de transport public Translandes dont le président n’est autre qu’un conseiller régional, un cadre a été victime de harcèlement moral et licencié pour avoir dénoncé des pratiques illicites au sein de l’entreprise. En septembre 2018 il dépose une plainte auprès des services de police et après multiples relances, le 29 octobre 2021, obtient une réponse (soit trois ans plus tard) du commissaire de police de Dax, lui signifiant que l’enquête est toujours en instruction et qu’il peut s’il le désire obtenir un entretien avec un fonctionnaire de police, mais sans témoin de son choix. (l’idée serait-elle de faire pression sur le plaignant ?)
⦁ A Saint-Pierre-du-Mont on se souvient du maire Joël Bonnet pour lequel la préfète s’était trouvée en janvier 2021 dans l’obligation de saisir le procureur des Landes pour signaler occupation et utilisation abusive de biens publics par l’élu, depuis silence radio. .
⦁ A Benquet le maire Pierre Mallet en qualité de vice-président de l’agglo du Marsan chargé de l’élaboration du PLUI avait, suite à nos révélations, reconnu sa mise en situation de conflit d’intérêts (certainement par simple distraction). Suite à un signalement au procureur de la République, (d’origine non reconnue) l’élu était soumis à une enquête préliminaire restée sans suite à ce jour.
Mais tout ceci n’est malheureusement pas nouveau, citons pour seul exemple le cas datant déjà de cinq ans. Un ex-conseiller municipal d’Ondres avait fait un signalement au procureur concernant une suspicion de faux en écriture publique effectué par le maire de l’époque.. Celui-ci avait dans un procès verbal subrepticement modifié les chiffres d’un marché de travaux entériné par un vote lors du précédant conseil municipal. Quel fut l’épilogue de cette démarche pourtant justifiée puisqu’une enquête de police avait été diligentée et permit d’établir les faits : un classement sans suite et sans autre explication.
Depuis les débuts de notre jeune association malgré la (pharmaco) vigilance de notre réseau nous avons assurément laissé passer des cas non déclarés. Tous les élus n’étant pas soumis au »pass-salutaire » mais faisons confiance à nos informateurs qui continuent à détecter des cas positifs à différents variants de »l’étouffement des procédures ». En effet pour ce mal endémique on peut être »porteur saint » et ainsi passer au travers des mailles du filet que constitue le Droit dans une démocratie.
Mais s’il existait un vaccin pour soigner la démocratie, seuls les citoyens seraient susceptibles de le financer et quel en serait le coût ? On s’apercevrait très vite que même si des »Anticor » se multipliaient pour éradiquer la pandémie la théorie du » Quoi qu’il en coûte » aurait cette fois atteint ses limites d’inefficacité.
Dominique Lapierre
énième épidémiologiste auto-proclamé
Et c est surement cela qui justifie en partie que l administré lambda ne dénonce pas les multiples injustices ou magouilles dont il est soit témoin, soit victime de la part des Élus
Gaby Harritz
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