L’ancien maire d’Oloron qui réussissait à être à plusieurs endroits de France au même moment, notes de frais à l’appui, va devoir s’expliquer en correctionnelle à Pau.
Le tribunal correctionnel de Pau devrait connaître une certaine affluence les 8 et 9 novembre prochains. Hervé Lucbereilh, l’ancien maire d’ Oloron, est appelé à comparaître avec trois autres prévenus devant le tribunal correctionnel de Pau pour l’affaire des frais de mission. Pour rappel, il est reproché à l’ancien maire d’avoir fait prendre en compte par la mairie d’ Oloron des frais de repas pour plus de 50 000 €, soit à son profit, soit au profit de tiers et ce en dehors des règles légales de la comptabilité publique et sans que le lien avec l’intérêt communal ne soit établi. Il lui est aussi reproché de s’être fait rembourser par la commune d’ Oloron de soi-disant frais sur la base d’ordre de mission fictifs, ou bien d’avoir fait prendre en charge, toujours par le biais d’ordres de mission fictifs des frais liés à ses activités politiques ou professionnelles privées. Il lui est encore reproché d’avoir fait prendre en charge par la commune, à son usage exclusif, les frais de location, de péage et d’essence d’un véhicule. Il lui est enfin reproché d’avoir fait établir de fausses factures pour prouver sa bonne foi auprès de la chambre régionale des comptes qui lui demandait quelques explications.
Il est reproché à l’ancienne collaboratrice de cabinet de s’être fait rembourser sur la base d’ordres de mission fictifs divers frais de voyage, d’hébergement et de restauration soi-disant engagés. Il lui est aussi reproché d’être allée récupérer les fausses factures à Alès.
Quant au troisième prévenu, le chef d’entreprise du Gard, il lui est reproché d’avoir récupéré et fourni ces fausses factures de restauration.
Enfin, en ce qui concerne le quatrième et dernier prévenu, c’est la mairie d’Oloron qui a pris en charge à trois reprises des frais d’avion et/ou d’hébergement engagés pour le compte de la société qu’il avait créée avec l’ex-maire.
Face à cette avalanche d’acrobaties avec les règles de la vie publique, il sera intéressant de voir si les magistrats vont faire preuve de leur habituelle magnanimité à l’égard des politiques.
Joël ADAM
NDLR : Auteur d’ « Oloronblog », Joël Adam a été le premier à dénoncer les agissements d’Hervé Lucbereilh avant d’être relayé par « Le Canard enchaîné ». Cert ancien directeur général des services et adhérent fidèle de RamDam a fermé son blog au profit de chroniques sur la vie publique sur radio Oloron intitulées : « C’est mon avis et je le partage ».
https://www.facebook.com/joel.adam1

Azur, le maire n’a plus la cote

Azur, paisible bourgade landaise de moins de 900 habitants était jusqu’ici plus connue pour son parc à thème sur les dinosaures que par la chaude ambiance de son conseil municipal.
Si l’on se penche sur le compte-rendu du conseil municipal du 21 septembre dernier on s’aperçoit que les 6 premières délibérations obtiennent au maximum 7 voix pour sur 15 votants et que cerise sur le gâteau, pour conclure ce manque de cohésion, le deuxième adjoint fait part d’ une demande pour le moins fort surprenante : « Avant la fin de séance, Monsieur Pouyanné a demandé que soit inscrite à l’ordre du jour de la prochaine réunion du Conseil Municipal, la demande de retrait des délégations du conseil municipal confiées à Monsieur le Maire ». À première vue les cinq prochaines années vont être longues pour le maire Patrick Taillade tellement il semble isolé des conseillers qui l’ont élu et le regrettent un an plus tard.
Chez LR, la démocratie quand on a le temps
Ne croyez surtout pas que le vaudeville, avec des Bertrand ou Pécresse qui reprennent soudain leurs cartes, n’est que national chez LR ! Dans les départements aussi, on est très forts pour contourner les règles élémentaires de la démocratie. Lorsque le président des LR 64, Claude Olive, a démissionné, tous les militants étaient persuadés que de nouvelles élections allaient être organisées. Ayant totalisé 42% des voix lors de la précédente confrontation face à Olive, Henri Levrero apparaissait comme le grand favori. Mais cette « grande gueule », qui travaille consciencieusement le terrain depuis des décennies, a le malheur de déplaire à Paris. C’est donc Nicolas Patriarche, l’actuel secrétaire LR du département, qui s’est chargé d’officialiser le tour de passe-passe, dans une belle lettre que n’auraient pas reniée le maréchal Tito ou Ceaucescu : « Le siège national a décidé qu’au regard des échéances nationales, il n’était pas opportun d’organiser des élections internes ». Circulez, il n’y a rien à voir !
Épineux logement à Bayonne

La question du logement à Bayonne n’en finit plus d’agiter les bancs de la majorité et de l’opposition. Lors du dernier conseil municipal du 14 octobre, l’opposition a pris un malin plaisir à remettre le couvert sur le sujet. Mathieu Bergé s’est montré particulièrement incisif en estimant que « les grands absents de ce projet, ce sont les Bayonnais ». Et comme le maire Jean-René Etchegaray promettait que des enquêtes publiques auraient lieu, l’opposant bayonnais a conclu : « Les enquêtes publiques, ce n’est pas associer la population à la construction de son quartier. Attention aux retours de bâton ». Au vu des chiffres de signataires lors des enquêtes publiques, on ne peut malheureusement que lui donner raison.
La grande force de Joël Adam est de n’avoir jamais attaqué monsieur Lucbéreilh de manière frontale ni personnelle et qu’il a eu la droiture et la rigueur de ne s’intéresser qu’aux faits. Puis de passer le flambeau à la justice, estimant qu’il avait fini son job de citoyen : chacun son rôle, avait-il écrit en substance. Chapeau. C’est aussi ce qu’il fait dans l’article ci-dessus.
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« La grande force de Joël Adam est de n’avoir jamais attaqué monsieur Lucbéreilh de manière frontale ni personnelle et qu’il a eu la droiture et la rigueur de ne s’intéresser qu’aux faits »
Ce serait intéressant que Dominique LAPIERRE s’en inspire pour les Landes et, soyons fous, qu’il regarde l’ensemble des courants politiques…..
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Oui peut être mais il y a de l’acharnement et ça ressemble à une forme de vengeance. Et je ne défends pas Hervé car je ne connais pas le dossier. C’est juste mon sentiment.
A. Depaux
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