C’est pour échapper au délit de corruption que la commune d’Ondres vient de voter le refus d’une juteuse donation de la part d’un promoteur immobilier.
C’est pour y réaliser un projet de construction de 127 logements collectifs et 8 villas, soit plus de 10 000 m² de plancher, qu’en 2018 la Société AEDIFIM rachète un ancien terrain de camping de 2 hectares situé en centre ville d’ Ondres .
Les tractations avec le maire de l’époque aboutissent sur un accord de rétrocession à la commune par le promoteur de 20 680 m² de foncier bordant un étang et d’un bâtiment existant de 600 m² et ses annexes.

Le maire trop content de son deal semble simplement avoir oublié que lorsqu’il a délivré le permis de construire de ce programme immobilier intitulé »Les Rives du Lac » et qu’il a enclenché la modification du PLU rendant ce terrain constructible, il prenait un sérieux risque de se retrouver devant les tribunaux.
En effet la justice pouvait aisément considérer que les actes de la puissance publique que sont la délivrance du permis de construire et la modification du PLU avaient été finalisés en contre- partie d’une cession gratuite à la commune, ce qui rentre tout bonnement dans le champs d’application d’un bon gros délit de corruption.
La nouvelle édile, Eva Belin alertée par son conseil juridique n’a pas voulu suivre les chemins tortueux de son prédécesseur et vient donc de dénoncer l’accord empoisonné.
Si la commune tient a récupérer ce bien il faudra dorénavant le racheter en bonne et due forme au tarif syndical. Ainsi la morale sera sauve, nos élus éviteront d’engorger inutilement les tribunaux et les contribuables n’auront pas à payer des frais de justice imputables au manque de clairvoyance de leurs élus.
Dominique LAPIERRE
Là, il faudra m’expliquer.
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