Trois délégations à l’Agglo et une participation à quatre commissions, Marie-José Mialocq est visiblement décidée à mettre les bouchées doubles à l’Agglo.
Marie-José Mialocq, qui a retrouvé son écharpe tricolore à Arbonne, après avoir vu son élection invalidée, a laissé un peu pantois les conseillers présents au conseil communautaire du 2 octobre de la CAPB par sa fringale de postes. Jugez-en par vous-même : Outre sa nomination comme membre du conseil permanent, l’élue d’Arbonne hérite de trois délégations au syndicat des mobilités, à la commission locale de l’eau et au GIP Littoral Nouvelle-Aquitaine. Avec un tel programme, beaucoup se seraient senti repus, ce qui n’est visiblement pas le cas du maire d’Arbonne qui a postulé et a été élue dans quatre commissions : aménagement du territoire, cohésion sociale, schéma directeur des équipements sportifs et égalité femmes-hommes. Quatrième adjoint à Ustaritz, Françoise Gallois a fait remarquer que la règle voulait que l’on ne dépasse pas le seuil de deux commissions, pour éviter des problèmes récurrents d’absentéisme. Mais les règles, c’est bien connu, ne servent que quand ça arrange…

Une piscine dans le Seignanx, quoi qu’il en goutte
Le projet du futur centre aquatique du Seignanx prend forme. D’après les dernières études architecturales prônées par les élus communautaires il devrait avoir l’allure d’un tonneau des Danaïdes.

En 2012 le projet, avorté, établi par la ville de Tarnos était évalué à 5,6 M euros HT, en 2019 la communauté de communes reprenait à son compte »l’impérative nécessité d’ériger un centre aquatique » toujours sur la commune de Tarnos mais pour un coût prévisionnel de 8,5 M euros HT. En 2021, selon la nouvelle équipe aux commandes, qui a fait sienne ce projet, la facture pourrait atteindre 10 millions. Alors d’ici 2023 ou 24 date de l’achèvement de ce « cher édifice » à combien se montera la douloureuse pour les contribuables que nous sommes ? Aura-t-on encore assez de sous pour remplir le tonneau ?
Une fois de plus la gouvernance de l’agglo du Marsan remise en cause
Quand on a la curiosité et le courage d’assister à une assemblée telle que le dernier conseil communautaire du Marsan, il y a des envolées lyriques qui ont de quoi laisser perplexe le simple citoyen. Ainsi constatant que l’assemblée plénière n’est là que pour avaliser des décisions déjà arrêtées en groupe restreint (bureau ou groupes de travail), Frédéric Dutin élu au conseil communautaire pose la question qui tue : « C’est quoi une assemblée délibérante ici ? … On discute, on discute mais on ne sert à rien »
Bonne question pourtant restée sans réponse dans une indifférence quasi générale.

La démocratie participative, hochet préféré des autocrates
Croyant répondre ainsi au besoin d’implication du citoyen dans la vie politique locale, l’agglo du Marsan décide de se doter d’un »Conseil de développement » « dont le rôle sera d’ accompagner les élus dans leurs actions, leurs décisions, à titre consultatif, et ainsi renforcer le débat public en créant des espaces de discussion, de réflexion, d’étude, et construire collectivement des avis sur les projets et enjeux du territoire.
Il est composé d’une soixantaine de membres volontaires ayant un mandat de la même durée que les élus communautaires, répartis en 3 collèges distincts : le collège des corps constitués et corps de métiers (représentants des chambres consulaires, des syndicats, des associations), le collège des citoyens, le collège des représentants des 18 communes de l’agglomération ». Jusqu’ici on ne peut qu’applaudir l’initiative mais voilà qu’à l’occasion du dernier conseil communautaire cela se gâte.
Le directif président Charles Dayot met au vote la création de cet organe consultatif et le mode de désignation de sa présidence. On aurait pu penser en toute logique que les membres de cette assemblée participative soient chargés d’élire eux-mêmes leur président en toute indépendance, ce qui aurait été signe de confiance en leur autonomie. Mais la logique politique est bien différente et en matière de confiance il y a des limites à ne pas dépasser , c’est pourquoi les élus (majoritaires il va de soi) se sont gardés le privilège du choix de celui ou celle qui allait prendre la tête de ce Conseil de développement.
Cela explique les termes employés par l’élue de Mont-de-Marsan, Marie Lafitte qui dénonce la manœuvre : « ce sont là des méthodes révoltantes…vous avez peur de l’implication citoyenne »
Le président peu à l’aise sur la question reste néanmoins droit dans ses babouches et après un épisode peu glorieux nécessitant cinq décomptes des voix, la décision est adoptée par un maigre score de 28 pour sur les 55 votants. La messe est dite mais reste basse.
Pour boire ou pour rire ?
C’est l’histoire d’un homme qui n’en peut plus de la détresse de ses semblables : « Mon brave, vous êtes sans abri, alors je vais vous donner cette maison ». « Merci, Monsieur, pour votre cadeau. Mais elle vous appartient cette maison ? ». « Pas du tout et c’est bien pour cela que je vous la donne ! ». Face aux difficultés des restaurateurs à trouver du personnel, Emmanuel Macron a annoncé le 27 septembre au Salon de la Restauration à Lyon que l’État allait faire un beau cadeau aux salariés, en défiscalisant les pourboires payés en carte bancaire.

Un cadeau qui n’en est pas un, puisque l’État n’a jamais perçu un centime de taxe sur les pourboires, par définition occultes. Et une façon de différer le problème et de cajoler des restaurateurs qui ont une grande part de responsabilité dans le refus des employés de continuer dans la restauration : heures supplémentaires non payées, coupure à la mi-journée non indemnisée, salaires rigoureusement alignés sur le SMIC. Comme par hasard, quelques restaurateurs n’ont jamais aucun problème à trouver du personnel, tandis que les autres sont en chasse permanente. Si Macron, au lieu de faire du théâtre avec Brigitte dans son lycée, avait effectué quelques jobs d’étudiant dans sa jeunesse, il éviterait de se ridiculiser en proposant des solutions qui ne peuvent sortir que du cerveau d’un énarque aux mains blanches.
Bonjour, Suite à la lecture de votre article, je souhaite dire au contraire que Macron sait très bien ce qu’il fait en défiscalisant les pourboires payés par carte bleue ! Le but étant de passer au tout numérique, traçabilité, et disparition de l’argent liquide. Bien cordialement, Bénédicte Menassol
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Vous avez évidemment raison.
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