+ 1 000% d’augmentation ! La Communauté d’Agglo du Pays basque ne se mouche pas dans la queue d’un pottok quand elle augmente sa fiscalité.
La création de la communauté d’agglomération Pays Basque devait se faire sans augmentation de la fiscalité, ou tout au moins dans des limites raisonnables. Les communes, pour la plupart, respectent les engagements des campagnes électorales. A Biarritz, par exemple, les taux d’imposition n’ont pas évolué d’une année sur l’autre. Il n’en est pas de même pour notre Agglomération XXL qui regroupe 158 communes. Le taux passe de 0,29% à 2,79% auquel il faut ajouter le taux d’une nouvelle taxe de 0,40% la GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations dont la CAPB a la compétence) appelée plus communément la taxe inondation.
Tout calcul fait cela représente une augmentation de…1 000%. Quelle est l’intercommunalité qui fait mieux? Le concours est lancé.
Les taux de la CAPB avaient été voté lors d’une séance plénière le 10 avril dernier en téléconférence , pandémie du COVID oblige. Peu de réactions à l’époque. Emmanuel Alzuri, maire de Bidart, avait parlé « d’un ratio d’endettement qui explose », et « d’une dégradation de tous les indicateurs ». Sur un air de « On vous l’avait bien dit », celui qui fut opposé à la création de la CAPB, ajoute qu’en trois ans « la réalité des chiffres nous rattrape, avec des tensions qui se font jour, des nerfs à vif » face à une hausse de la fiscalité « indispensable pour notre budget parce que nous avons des dépenses incompressibles liées à la prise de trop nombreuses compétences sans aucune évaluation préalable de leur coût ».
Peio Etxeleku : « On paie trois ans de procrastination »

Pour Peio Etxeleku, référent et animateur du pôle territorial Errobi et conseiller municipal à Cambo-les-Bains, l’imposition devrait correspondre à 40 euros par habitant et devrait également concerner les entreprises, mais à l’heure actuelle, on ne connaît pas encore le taux. » Ce qui est sûr c’est que la ponction fiscale devrait être à hauteur de cinq millions d’euros sur le territoire. » Pour l’élu kanboar cette hausse de la fiscalité « est un choix politique qui n’est pas à la hauteur des circonstances. L’économie est sous perfusion et on s’achemine vers une crise majeure, malgré les aides… » L’élu reproche à la CAPB de céder à la facilité d’augmenter les taxes sans avoir au préalable utilisé tous les leviers pour l’éviter. « Aujourd’hui, les marges de manœuvre qu’auraient dû dégager les excédents de fonctionnement pour pouvoir assurer les projets à long terme et garantir un niveau de dettes acceptable n’existent pas. » La faute selon lui, à « l’accumulation rapide d’un nombre de compétences et de politiques très important et une structuration centralisée à marche forcée. » Le conseiller communautaire estime qu’il faudrait d’abord « prioriser les compétences et réinternaliser des prestations qui aujourd’hui se font en externe » et regrette : « rien n’a été fait depuis trois ans et l’on paie désormais cette procrastination. »
La majorité par la voix du maire de Hendaye Kotte Ecenarro déclarait : « On n’est pas sur quelque chose qui dérape, on veille à une évolution maîtrisée de la fiscalité. Et il n’est pas question de matraquer les entreprises porteuses d’emploi ». « Le budget que nous présentons est le reflet de nos ambitions, pour le Pays basque, pour les habitants de nos territoires », selon le président Jean-René Etchegaray, oubliant qu’en plus des entreprises ce sont tous les contribuables qui sont impactés par ces mesures d’augmentation de la fiscalité.
La CAPB qui est la communauté la plus étendue de France va t’elle devenir, celle qui impose le plus ses contribuables ?
Philippe MOREL
C’était inévitable. Cette CAPB née de la lâcheté d’élus face à un préfet fou ne pouvait que très vite déraper ou/et exploser/imploser. Son président est aveuglé par son idéologie.
Jacques Saury
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