Les dernières élections départementales ont-elles ouvert la voie à la mal-administration ?
Partenaires, parfois concurrents et enfin adversaires pour les élus aux casquettes multiples l’après-scrutin peut avoir un étrange goût de revanche, peu compatible avec la sérénité du débat.
Prenons pour exemple deux cas parmi tant d’autres.
– Dans le canton de Mont-de-Marsan Mathieu Ara et Pierre Mallet font partie de la majorité au sein de l’agglo du Marsan présidée par Charles Dayot. Pourtant durant la campagne Dayot n’a pas raté une occasion de tirer à boulets rouges contre ses deux partenaires qui de fait ont perdu leur siège au département. Bien que le président Dayot déclare dans le quotidien Sud-Ouest « On est pas en train de mesurer son égo, on travaille au delà des clivages et j’y mettrai toute mon énergie pour le territoire » il apparaît qu’après un tel vote sanction les cinq prochaines années de cohabitation risquent de s’avérer difficiles.
– Le canton du Seignanx a la caractéristique d’un territoire qui se superpose très exactement avec celui de la communauté de communes composée de huit municipalités. Jean-Marc Lespade et Eva Belin ont été reconduits au département grâce aux scores obtenus dans les importantes communes dont ils sont maires, mais ils se retrouvent minoritaires dans les six autres communes. Sur ce territoire impacté par les clivages lors du dernier mandat, ces résultats attisent une fracture persistante entre ces élus des villes et ces élus des champs.
Là encore comment durant les cinq années à venir les affaires publiques vont-elles pouvoir être gérées dans l’intérêt général, sans animosité et chausse-trape, sans arrière-pensée revancharde ? Le citoyen est en droit de s’interroger sur cette organisation administrative génératrice de sombres calculs politiciens néfastes à l’efficience démocratique.
Dominique LAPIERRE

Alzuri perd une belle occasion de se taire
Le maire de Bidart a reproché à sa rivale d’occuper un logement social et estimé qu’elle n’avait donc rien à dire sur le sujet. Dans le genre médiocre…
Rien de mieux qu’une période électorale pour savoir si un candidat a des nerfs et la capacité, en période électorale, à ne pas lâcher des coups au-dessous de la ceinture. Visiblement, le maire de Bidart, Emmanuel Alzuri, a encore beaucoup de progrès à faire même s’il a été élu au conseil départemental, en compagnie de Patricia Arribas-Olano dans le canton de Saint-Jean-de-Luz avec 55,5 % des voix exprimées.
Alors qu’une de ses rivales lui reprochait de ne pas faire beaucoup d’efforts en faveur du logement social, le brillant Emmanuel a envoyé à tout son entourage une vidéo où il reproche à la candidate en question de bénéficier d’un logement social dans sa commune. Comme si le fait de disposer d’un logement à bas prix interdisait à une citoyenne de donner son point de vue sur la question. Quel mépris de caste !

Brisson se ridiculise avec Hervé Boissier
S’il est un citoyen qui a gagné l’estime de tous par son courage et sa façon de dénoncer tout ce qui était inacceptable à Biarritz, c’est bien Hervé Boissier. Toujours passionné de vie publique, même s’il a décidé de ne pas se représenter, l’ancien élu biarrot n’a pu s’empêcher de se moquer du candidat Max Brisson et de sa colistière Martine Vals, dissertant longuement pendant leur campagne aux élections départementales de « sécurité et tranquillité publique », domaine qui n’est pas de la compétence du conseil départemental.
Le sénateur, qui est un homme d’expérience, puisqu’il en est à son cinquième mandat de conseiller départemental, au lieu de disserter, a bloqué celui qui osait le contredire sur Twitter. Pas très glorieux, tout cela…
Aleman va devoir tenir parole
« Si je suis élu, il faudra que je réduise mon temps de travail » avait concédé à RamDam Olivier Alleman, conseiller municipal délégué au numérique, conseiller d’Agglomération et désormais conseiller départemental (Il l’emporte de 23 voix sur Henri Etcheto dans le canton de Bayonne 3), alors qu’il est censé occuper un poste à plein temps à Paris au ministère de l’Agriculture. Nous allons pouvoir vérifier si le nouvel élu est un homme de parole.
https://ramdam6440.fr/2021/05/08/alleman-en-pleine-occupation/

Barate et les petits-fours
Premier adjoint de Claude Olive à Anglet, Jean-Michel Barate s’est laissé aller à des propos un peu incongrus lors de l’assemblée générale des Genêts d’Anglet, le 19 juin dernier. Alors qu’une vingtaine d’adhérents contestaient vivement la décision de la direction du club de laisser partir une enseignante présente depuis vingt ans et fort appréciée, sans avoir daigné donner la moindre explication satisfaisante, et de ne rembourser la cotisation versée en septembre 2020, qu’en… décembre 2022, Jean-Michel Barate a voulu détendre l’atmosphère et voler au secours de l’équipe dirigeante : « Vous ne trouvez pas que c’est un peu dérisoire de parler gymnastique en cette période de Covid ? ». Effectivement, quelle drôle d’idée que de parler sport, lors de l’assemblée générale d’un club sportif. Visiblement, l’élu Jean-Michel Barate n’était venu que pour les petits-fours de fin de cérémonie.

à Hendaye, la transparence est telle que le citoyen ne voit rien
Si vous voulez savoir quand se tiendra le prochain conseil municipal d’Hendaye et quel en sera l’ordre du jour, lisez la presse. Sud-Ouest du 29 juin nous apprend que le conseil municipal se tiendra le lendemain, et évoque quelques points de l’Ordre du Jour, mais sur le site de la mairie, rien.