Fessé, le petit Aldigé !

Quand un président de club qui a affiché son mépris de la vie publique pendant des mois se fait mettre au coin par le maire, RamDam ne peut qu’applaudir.

Monsieur n’est pas habitué à ce qu’on lui résiste… Comme il le faisait au bon vieux temps de Michel Veunac, où il déboulait dans les réunions à huis clos du conseil municipal sans être invité, où il insultait via Twitter tous ceux qui ne défendaient pas assez chaleureusement le Biarritz Olympique, et où il faisait donner la troupe à l’entrée de la mairie pour huer les élus, le président du Biarritz Olympique Jean-Baptiste Aldigé a cru bon de s’inviter à la conférence de presse que Maïder Arostéguy donnait le mardi 16 février pour expliquer son retrait du projet Aguilera.

Sauf que la nouvelle élue ne s’est pas démontée, a prié l’énergumène de sortir et n’a repris sa conférence de presse qu’après le départ du trublion. Non mais, qui commande ici ?

Il faut dire aussi que l’ancien trois-quarts aile semble avoir fait sienne la devise des deuxièmes lignes : « Plus c’est gros, plus ça passe ». De lin blanc vêtu, le jeune président du BO avait ainsi juré lors de son arrivée qu’il ne demanderait jamais d’argent public à la Ville, avant de présenter un projet d’aménagement du plateau d’Aguilera où Biarritz donnait en toute simplicité ses derniers terrains constructibles et où Pichet, en contrepartie du cadeau,  lui offrait un stade cerclé de tribunes avec des boutiques et une salle polyvalente supposées rapporter de l’argent.

Édouard Chazouillères, le grand argentier de la Ville a estimé que le coût pour les contribuables biarrots représenté par l’aménagement des installations réservées au rugby professionnel était de 42 millions. Un chiffre que conteste le turbulent président du BO, estimant qu’il s’agit seulement de… 38 millions. De quoi s’offrir une jolie troisième mi-temps tout de même pour quelqu’un qui affirme dédaigner l’argent public.

La dette actuelle de la Ville est de 69 millions et elle ne peut pas se lancer dans une telle folie. C’est ce qu’a souligné Maïder Arostéguy, par ailleurs favorable à la création d’un centre de formation et prête à en discuter avec son président, s’il arrive à se comporter en interlocuteur normal.

Difficile à imaginer, tant les « amours » de Jean-Baptiste Aldigé et de Maïder Arostéguy feraient passer pour une paisible romance ceux de Béatrice Dalle avec Joey Starr. Aldigé s’était vanté en 2020 d’être en mesure de « faire » l’élection à Biarritz et il faut croire qu’il a fini par s’intoxiquer avec ses propres bobards puisqu’il était venu le soir du deuxième tour applaudir la candidate élue Maïder Arostéguy, qu’il jugeait complètement acquise à la cause du BO. Avant de vite déchanter et de ne plus inviter l’élue aux matches. Et surtout de la traiter de tous les noms d’oiseaux possibles devant des supporters du club.

Maïder Arostéguy pour sa part, a gardé la tête froide et s’est contentée de remettre l’église au centre du village et le terrain de rugby à sa place. Et miracle, alors que tout le monde disait que le rugby pouvait faire perdre une élection à Biarritz, même les plus fervents supporters du club apprécient que l’insupportable garnement qui ruinait l’image publique du BO se soit fait corriger en public par une maire qui, contrairement à ses prédécesseurs, n’a pas eu peur de lui. Les anciens vous le diront : quand un gamin est pénible, rien de tel qu’une bonne fessée pour lui remettre les idées en place. 

Jean-Yves VIOLLIER

3 commentaires

  1. Les Gave-Aldigé vont encore menacer de partir ….! « Retenez nous où on s’en va…! » … Ont-ils imaginé un Plan B : mais où iraient-ils trouver une herbe aussi grasse que dans notre beau Biarritz ? Vous imaginez le tandem tenter une opération immobilio-sportive à Agen (par exemple non exclusif…) où les logements neufs se vendent au quart du prix biarrot ….? Parler de partir et re-menacer de partir pour éviter de partir c’est un peu comme de parler à une femme d’amour pour n’avoir pas à l’aimer : cela relève de la technique psychanalytique … Nos duettistes devraient consulter et envisager d’entrer « en thérapie » …
    Philippe Labarrère

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  2. Voir dans quelle situation se trouve l un des plus beaux territoire du rugby Français devrait enfin faire réagir nos politiques.
    Entre un BO, aux mains de personnages « inquiétants « venus faire un hold up sur les terrains d Aiguiléra, et un AB qui bataille pour rester en TOP 14, il serait peut être temps de faire enfin quelque chose.
    Les dernières nouvelles de ce week end,avec l’ annonce de délocalisation du BOPB , les 70 points pris par Bayonne, les querelles de voisinage ne font plus rire personne. Les meilleurs jeunes font les beaux jours des grosses cylindrés du TOP 14 et ton rugby fout le camp

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  3. Ni le BO, ni Biarritz ne méritaient cette tentative de marchandisation d’un club sportif pris en otage par des financiers, confus dans leur mode d’action mais résolus dans leur démarche spéculative basée sur un profit immobilier important sous couvert du sauvetage d’un club en difficulté…. Au mépris de l’image du club portant (ou revendiquant) l’identité basque, s’ajoute le mépris de ses supporters sommés de suivre ou de se démettre et d’un territoire considéré comme un fructueux terrain de chasse…. Le tout dans un esprit où la beaufitude alliée à une violence mal contenue discréditent définitivement des « dirigeants » qui n’ont ni les épaules ni l’élégance sportive qu’exigerait la situation . S’il leur restait un semblant de vergogne ils repartiraient vers des lieux qui leur ressembleraient plus que notre cité « impériale ».
    Philippe Labarrère

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