Comment raconter l’inexistence faite homme ? Quand un journaliste s’approche de lui pour lui poser une question, le successeur de Paul Baudry clignote des yeux comme un hibou face à une lampe torche et s’empresse de tourner les talons. Après la sévère condamnation du maire de Bassussary, on pouvait imaginer que le numéro deux bombardé numéro un allait tout faire pour rétablir la confiance avec la population : il n’en a rien été.

Provocation suprême, Michel Lahorgue a même fait applaudir en juillet Paul Baudry, démissionnaire, par tout son conseil municipal avant de faire son éloge en septembre. Révélateur, non ? Et comme si cela ne suffisait pas, le nouveau maire qui a dû apprendre la démocratie en Corée du Nord aux côtés de Jim Jong Il, a refusé aux Basusartars qui le demandaient aussi bien la création de conseils de quartiers que la publicité des débats municipaux, ce qui se serait imposé pendant le confinement.
Il faut dire aussi que le débat public à Bassussary n’a pas de quoi transcender les foules. Le dernier conseil de décembre ne comportait que trois questions à l’ordre du jour, qui ont toutes été approuvées à l’unanimité par les élus et a duré montre en main… quatorze minutes.
Et l’on peut se demander si Paul Baudry ne continue pas à manoeuvrer en douce l’équipe municipale, comme l’ont fait en leur temps les Balkany malgré leurs condamnations. Ce klaxon de bronze attribué au maire, est un signal de RamDam pour que Bassusary ne devienne pas le Levallois de la Côte basque.
Jean-Yves VIOLLIER