Lassalle sans concertation… avec lui-même

Impayable Jean Lassalle ! Non content de faire des comparaisons douteuses avec le régime nazi, il bloque la circulation d’un train et se fait filmer en proposant à un perroquet de lui faire goûter du vin. Une brillante année pour notre député qui mérite bien une mention spéciale dans notre classement des klaxons.

Rien n’arrête Jean Lassalle pour se faire remarquer. Tantôt étourdi, tantôt tribun de la ruralité, le député mérite bien une citation pour son année 2020 très lyrique. Ses actes comme sa parole sont brutes sans réflexion, sans concertation même avec lui-même. Il balance et réfléchit ensuite aux conséquences. Comme quand il se gare un après-midi sur une place de parking qui n’en est pas une en stationnant sur une ligne ferroviaire pour aller voir un match de rugby à Bedous en Béarn. L’ahuri béarnais a ainsi bloqué la circulation du train. Pour déloger l’importun garé sur la voie de chemin de fer les gendarmes sont allés le chercher. Et encore mieux, Jean Lassalle pensait que la ligne était abandonnée alors qu’il en a fait l’inauguration deux ans avant. Oui vous lisez bien.

Jean Lassalle a parfois du mal à trouver sa voie.

Le député des Pyrénées-Atlantiques aime se faire remarquer. C’est une seconde peau pour lui voire un sacerdoce. Une façon d’exister à travers ses frasques même quand elles sont douteuses comme à Beynac en Dordogne où il intervient le 13 septembre 2020 pour soutenir une manifestation des partisans au contournement du village. Bien lancé par Germinal Peiro, le président du conseil départemental de la Dordogne, qui a appelé la population à résister aux nazis, Jean Lassalle s’est lancé dans un lyrisme jamais atteint de sa part en entonnant une ritournelle que l’on aime vraiment pas en reprenant à son compte une comparaison de cet événement local avec l’occupation nazie. « Lorsque que l’on fait front de la Dordogne quelque part comme ailleurs, on s’est trouvé dans le passé dans une situation analogue. Ce qui était le désir de vivre, ce qui était la fierté, l’honneur d’être homme, il y a une étrange mélodie qui est montée », clame Jean Lassalle à la foule pour ensuite fredonner le chant des partisans. Rien que ça.

Celui qui fut candidat à la présidentielle de 2017, n’a pas fini de se faire remarquer, d’imposer son style et son verbiage. Filmé en fin d’année avec un perroquet sur l’épaule et la mine plus très fraîche, il promet à l’oiseau « la prochaine fois, je te ferai goûter le vin » .

(https://www.charentelibre.fr/2020/12/23/je-te-ferai-gouter-le-vin-la-rencontre-cocasse-entre-jean-lassalle-et-un-perroquet,3688811.php).

Vidéo que Jeannot, comme l’appelle bon nombre de proches et de Béarnais, affiche fièrement sur son compte Twitter. La communication politique est un art subtil que visiblement notre député n’a toujours pas compris. Il continue ses frasques. A 65 ans il est impossible de changer le personnage. Et c’est pour cela que, malgré notre sympathie pour certaines de ses actions, nous décernons une mention spéciale dans nos klaxons à Jean Lassalle pour son année 2020.

François BERLAND

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