“Les eaux de baignade à Biarritz sont très bonnes” affirme Maïder Arostéguy, vice-présidente de la CAPB, en charge de l’économie bleue, de l’assainissement et des eaux pluviales (« Mediabask », 10/9). Un point de vue qui étonne Jamais Trop de Ramdam.
Ah ! Non ! c’est un peu court, ma chère Maider
On pouvait dire… sur l’eau … bien des choses en étant bien plus clair
En variant sur la qualité, – par exemple, tenez :
Agressif : « Moi, Madame, si j’avais une eau de cette qualité,
Il faudrait sur-le-champ me sortir de la flotte »
Amical : « Mais on doit se noyer dans toute ces crottes
Faites attention à vous, ne buvez pas la tasse »
Descriptif : « c’est gras ! c’est impur… ! … c’est d’la crasse !
Que dis-je, c’est un cloaque ? … C’est une souillure ! »
Curieux : « De quoi sert ce panache d’ordures ?
De pataugeoire, Madame, pour se contaminer ? »
Gracieux : « Aimez-vous à ce point tout ce qui est pollué
Que maternellement vous vous préoccupâtes
De surtout ne jamais y mettre vos petites pattes ? »
Truculent : « Ça, Madame, lorsque vous vous baignez,
Les odeurs de saleté vous sortent- elles du nez
Sans qu’un voisin ne crie que tout est bien pollué ? »
Prévenant : « Gardez-vous, votre peau souillée
Par tant d’impuretés, de développer allergies ! »
Tendre : « Faites-vous faire un bol de saloperie
De peur que sa teneur au chlore ne se gâte ! »
Pédant : « La norme seule, Madame, que les AEE
Appellent Escherichiacoli-entérocoques intestinaux
Ne peuvent être recherchés pour qualité de nos eaux ! »
Cavalier : « Quoi, l’amie, la sordidité est à la mode ?
Pour prendre une dermatose, c’est vraiment très commode ! »
Emphatique : « Aucune vermine ne peut, océan magistral,
Te souiller tout entier, sauf sur notre littoral ! »
Dramatique : « C’est une bauge quand on se baigne ! »
Admiratif : « Pour un parfumeur, quelle enseigne ! »
Lyrique : « Est-ce un marécage, êtes-vous Poséidon ? »
Naïf : « Et dans cet égout, quand y macère-t-on ? »
Respectueux : « Souffrez, Madame, qu’on vous goûte,
C’est là ce qui s’appelle avoir claire voyance sur goutte ! »
Campagnard : « Hé, ardé ! C’est-y un palus ? Nanain !
C’est queuqu’cloaque géant ou ben queuqu’puisard nain ! »
Militaire : « Pointez contre pollution ! »
Pratique : « Voulez-vous la mettre en décoction ?
Assurément, Madame, ce sera le gros lot ! »
Enfin parodiant Hulot en un sanglot :
« La voilà donc cette flotte, qui, des traits de son onde
A détruit l’harmonie ! Elle s’empoisonne l’immonde ! »
Un grand merci à notre jeune stagiaire Edmond Rostand pour ce petit coup de main dans la mise en prose.
Eric MENARD