Jusqu’où les préfectures iront-elles pour que les ministres continuent à vivre dans une bienheureuse ignorance du ressentiment à leur égard de la population ? Vendredi matin, la ville de Bayonne a accueilli un ministre qui traîne quelques belles casseroles au revers de son costume en la personne d’Éric Dupont-Moretti. Mais depuis la réforme des retraites votée à l’arrache et toujours pas digérée par les Français, les méthodes de maintien de l’ordre ont évolué. Au départ on éloignait de cent mètres les manifestants et on les laissait s’exprimer avec leurs casseroles.
Certains ministres, sans se poser de questions sur leur propre charisme, se sont plaints d’avoir du mal à se faire entendre. Désormais les compagnies de CRS bouclent un périmètre très large. Vendredi, toutes les entrées permettant d’accéder à l’avenue de la légion tchèque, étaient verrouillées et les casseroleurs en colère ont dû offrir leur concert improvisé depuis les allées Paulmy, à 400 mètres du visiteur du jour. Pour un peu, le ministre de la Justice, avec l’immodestie qu’on lui connaît, a dû croire que le gazouillis léger qu’il entendait du Palais de Justice était un hommage à son talent
Plus choquant encore, un RamDameur a été témoin d’une discussion entre une vieille dame et un officier de CRS. Elle attendait un peintre qui devait venir refaire sa cuisine et l’officier lui a promis qu’on le laisserait passer. Quelques minutes plus tard, le peintre s’est fait vertement éconduire. Mais après tout dans un gouvernement qui ment, il est assez logique que les forces de l’ordre en fassent autant.

Max Brisson, ministre pour de rire
Le journal du Dimanche du 14 mai nous apprend qu’Éric Ciotti, qui peine quelque peu à exister à la tête des LR, vient de créer son « contre-gouvernement » où l’Éducation nationale est attribuée à Max Brisson. Détail vexant pour notre élu local, fortement hué par des militants CGT la semaine dernière après avoir affirmé que les sénateurs ne bénéficiaient pas d’un régime spécial de retraite, le quotidien parisien du dimanche, qui commente la plupart des nominations ne cite même pas le nom du nouveau ministre pour rire de l’Éducation. Qu’il est dur d’exister en politique !

Les pieds nickelés de L’Hermione
Dans son état actuel L’Hermione, en cale sèche à Bayonne, ressemble à peu près autant à un fier trois-mâts qu’Alain Juppé à un champion du monde de culturisme, mais l’association Hermione La Fayette continue de gratter trois sous et attire des gogos pour visiter ce qu’il reste de l’épave, 12 euros la visite simple, 18 la visite commentée, Plus fort encore, elle demande aux volontaires qui viennent offrir des journées de travail pour sortir les lests de la cale d’adhérer à l’association.
Dans Sud Ouest du 11 mai, Guillaume Normandin, le directeur technique de l’association mange un peu le morceau : « Ce bateau a d’abord été imaginé pour rester à sec en tant que musée. Puis pour flotter. Puis pour naviguer. » On comprend mieux les champignons découverts un peu partout !
Pourtant lorsque en 2021 l’architecte naval Guy Ribadeau-Dumas, maître d’œuvre du chantier naval de 2003 à 2007 avant d’être viré, avait raconté les bois verts utilisés pour la construction malgré toutes les mises en garde des spécialistes, le refus d’appliquer des traitements antifongiques et surtout des compétences plus que limitées pour s’attaquer à une telle reconstitution historique, l’association avait crié à la diffamation. Elle avoue désormais.
Ce qui ne l’empêche pas de continuer à réclamer à cor et à cris de l’argent public pour financer la restauration du chef d’œuvre en péril. Depuis 1997, 13 millions ont été injectés dans cette réplique de pacotille qui, toute honte bue, attend des collectivités dont la Région et le conseil départemental du 64 les 6,5 millions d’euros qui manquent.
Un peu gonflé, non ?
Jean-Yves VIOLLIER

Yannick Morez
Des consultations populaires pour éviter de nouveaux Saint-Brévin
Yannick Morez, de guerre lasse, a démissionné de son poste de maire après avoir vu sa maison brûler. S’il est absolument inacceptable d’agresser un maire tant physiquement, moralement que verbalement, comme ce fut le cas pour celui de Saint-Brévin, auquel Ramdam 6440 apporte ici tout son soutien, notre association ne peut que déplorer le manque de concertation de certains maires qui, une fois élus, ignorent toute contestation de leur propre population.
Leur élection, dont la légitimité est de plus en plus souvent contestée par une abstention devenue d’année en année de plus en plus importante, ne doit pas être une source de confiscation des pouvoirs. Nous avons relevé de nombreuses atteintes au droit par des élus peu scrupuleux qui jouent sur le manque de transparence de leurs décisions parfois même au désavantage de plusieurs de leurs administrés.
En effet, Ramdam 6440 constate que de plus en plus de décisions sont prises sans consultation des populations. Après avoir soulevé cette atteinte à la démocratie directe, on ne peut que déplorer que leurs administrés, appuyés ou téléguidés par des partis à l’affût de toutes leurs erreurs, s’en prennent férocement à leurs élus parfois serviteurs d’organisations peu recommandables ou orientées.
Pour éviter de telles situations, Ramdam 6440 suggère de développer les consultations populaires qui éviteront de tels délits répréhensibles et scandaleux.
Dominique de la MENSBRUGE

Ville d’Urrugne : un site internet rafraîchi mais toujours défraîchi
Promesse tenue par le sympathique DGS d’Urrugne Mattiu Etcheverry : le site officiel de la ville d’Urrugne a bien gagné en clarté comparé à ce qu’il fut (voir notre article « Après « Vivre à Urrugne », le nouveau magazine municipal : « Dormir à Urrugne » »), mais question transparence et démocratie participative, on est loin du top.
La délibération la plus récente du conseil municipal date de juin 2022.
Les infos concernant les Comités de quartiers sont aussi largement ignorées : l’un ne semble n’avoir jamais existé (Croix des bouquets) quant aux autres, les derniers Compte Rendu de Béhobie, Kechiloa et Socoa Corniche datent de 2014. Le plus veinard, Mendichoko de janvier 2022.
Pourtant, il est bien défini dans les compétences du Comité de Quartier : « Obtenir une information transparente sur la décision publique et Transmettre les informations »
Comme on ne peut obtenir la première, inutile de transmettre la seconde : logique.