Le maire de Saint-Jean-de-Luz trouve ses concitoyens « très sympas avec lui » et se réjouit de voir la CAPB devenir de plus en plus efficace.
C’est un maire qui vient de terminer sa « tournée des grands ducs » et qui se réjouit des échanges qu’il a eus avec ses administrés : « Je viens de finir les onze réunions de comités de quartiers de Saint-Jean-de-Luz. Je mets un point d’honneur à être toujours présent à ces réunions que nous avons échelonnées sur six mois en fonction de mes disponibilités ». Et quand on lui demande si ça se passe bien avec ses administrés, le maire affiche un beau sourire : « Franchement, ça va ! ». Jean-François Irigoyen se contente lors des comités de quartiers d’une courte prise de parole introductive, avant de laisser la parole à son directeur Général des Services qui explique ce qui relève de la Ville et ce qui dépend de l’Agglo. « Avec la redistribution des compétences, les gens ont parfois un peu de mal à s’y retrouver et nous profitons de ces réunions pour faire de la pédagogie ». Parfois, les demandes des administrés ne vont guère plus loin que le bout de trottoir de leur propriété, mais il y a aussi des idées émises intéressantes à retenir. En tout cas ces comités de quartiers attirent du monde : de 80 personnes dans les quartiers faiblement peuplés (Chantaco par exemple) jusqu’à 200 personnes.
Entre son premier et son deuxième mandat, l’évolution de Jean-François Irigoyen est frappante, tout comme celle de son magnifique bureau. Peu après la disparition brutale de Peyuco Duhart, le nouveau responsable de la ville de Saint-Jean-de-Luz paraissait un peu écrasé par sa charge, avouant qu’il passait souvent ses soirées à potasser les dossiers pour tenter de se mettre à niveau. Sa réélection et les signes amicaux de ses administrés ont visiblement conforté Jean-François Irigoyen dans son parcours de premier magistrat, le rendant plus décontracté et plus jovial.
Le bureau musée est devenu bureau vivant
Le bureau a lui aussi subi la même métamorphose. Lors de notre première visite, tout était impeccablement rangé, comme si le nouvel élu développait un syndrome d’usurpateur, occupant indûment la place de son ancien ami Peyuco Duhart. Visiblement, le temps a fait son œuvre et Jean-François Irigoyen s’est emparé des lieux. Le tableau de Ramiro Arue est toujours présent, tout comme la photo de l’ancien maire et les témoignages de la passion de l’actuel maire pour l’océan. Les dossiers s’accumulent sur le vaste bureau, des tableaux à même le sol sont en attente d’un clou, tandis qu’un fauteuil à dossier est occupé par l’écharpe tricolore et un carton de trois bouteilles de vin rioja, amusant mélange de solennité et de décontraction.

Grande sérénité du maire pour évoquer les dossiers de la cité luzienne et en particulier le parking Foch : « Le parking sera livré fin 2023. La saison estivale 2023 s’annonce donc compliquée pour le centre-ville, tout comme l’a été la saison 2022. Mais les commerçants souhaitaient ardemment ce parking et ils acceptent donc volontiers les efforts qu’on leur demande » Jean-François Irigoyen reconnaît que les négociations avec Indigo, le bénéficiaire de la délégation de Services Publics (DSP) n’ont pas été simples. Contrairement à Biarritz, la mairie a obtenu qu’une place soit garantie pour les abonnés. Le maire se félicite surtout du faible coût de l’opération pour les administrés et est persuadé qu’avec 500 places de stationnement supplémentaires, la Ville va beaucoup mieux respirer.
Son inquiétude, comme pratiquement tous les maires de la Côte basque, se porte surtout sur le logement. Saint-Jean-de-Luz est une ville vertueuse avec 20% de logements sociaux, « mais il faut changer de mentalité et bloquer le système » car la demande reste très forte.
Le maire tient ensuite à souligner combien l’aide de l’Agglo, en particulier pour toutes les petites communes du Pays basque, est précieuse. « Nous nous sentons épaulés dans nos choix. L’Agglo est vraiment un bel outil pour tous et permet de réaliser des opérations que nous aurions eu du mal à mener seuls. Par exemple, nous profitons des travaux de creusement menés actuellement dans le centre-ville pour faire des réseaux séparatifs partout où nous le pouvons et l’Agglo nous finance à hauteur de 40 millions d’euros. »
Seul souci récurrent, les interdictions de baignades régulièrement dues aux effluents de la Nivelle.
Porté par la passion, Jean-François Irigoyen pourrait parler des heures de sa ville. Lorsque nous l’interrogeons sur la convention que le procureur de la République, Jérôme Bourrier, vient de signer avec les élus pour renforcer leur sécurité, Jean-François Irigoyen ne cache pas sa surprise. « J’ai lu cela dans la presse et je n’étais pas au courant. Je ne vois pas bien à quoi cela sert, car, franchement, les gens sont gentils ». Un maire heureux, on vous disait…
Michel GELLATO et Jean-Yves VIOLLIER
J’habite le quartier Aice Errota à St Jean de luz, le stationnement y a été réaménagé avec des promontoires bétonnés dont certains sont dangereuxpour la circulation, lors d’une réunion de quartier en Décembre, nous avons été plusieurs à le signaler, depuis plus rien . Certes on m’a écouté, pris note mais c’est tout !. Et que dire du parking à l’entrée nord de St Jean toujours vide faute de navette performante ? Notre maire est certes jovial et content d’être là où il est, tant mieux pour lui…
J’aimeJ’aime