Les médecins disent que la marche est bonne pour la santé. Ils vont avoir l’occasion de se réjouir avec trois manifestations importantes prévues les 7, 8 et 9 mars.
La météo à venir s’annonce pluvieuse mais nous pourrons prendre l’air cette semaine et manifester notre mécontentement.
Mardi 7 mars : Grande mobilisation générale des Français, tous âges confondus, toutes catégories sociales et professionnelles représentées et toutes générations impliquées. Le but : refuser le départ à la retraite à 64 ans et demander au gouvernement de trouver des solutions acceptables pour tous et des financements réalistes et équitables.
« Réformes d’heureux traîtres », « Levons le pied avant d’être sur les rotules », « Moi, je veux travailler plus longtemps… dans mon potager » … Les Français privilégient la dimension émotionnelle par ces slogans et ils font savoir au gouvernement qu’ils jugent cette réforme injuste et violente.
À Bayonne, départ Sainte-Ursule à Place de la République, 10 h 30. Prévoyez de bonnes chaussures pour arpenter le pavé car il va y avoir du monde.
Mercredi 8 mars : Journée internationale des droits des femmes
Issue de l’histoire des luttes féministes menées sur les continents européens et américains, cette journée est célébrée pour la première fois, le 28 février 1909.Elle revendique le droit de vote des femmes, le droit au travail et la fin des discriminations au travail. Curieusement, c’est la Russie soviétique qui est le premier pays à l’officialiser en 1921 en en faisant un jour férié. Les Nations Unis invitent en 1977, tous les pays de la planète à célébrer cette journée en faveur des droits des femmes.
Le but : dresser un bilan sur la situation des femmes dans la société, obtenir davantage d’égalité en matière de droits, faire aboutir les revendications, améliorer la condition féminine et fêter les victoires et les avancées. « Il est temps de passer à l’action pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes », « L’égalité pour les femmes, c’est le progrès pour toutes et tous », « L’égalité aujourd’hui, pour un avenir durable ». Vœux pieux mais réalisables avec beaucoup de bonne volonté.
Rechaussez vos bonnes chaussures de la veille pour revenir marcher dans la rue.
Jeudi 9 mars : Commémoration un an après la chute de la grue sur un chantier dans le quartier Saint- Esprit à Bayonne.
Il y a un an bientôt, un grutier qui effectuait des essais est décédé lors de la chute de la grue. Cet accident du travail, qui pouvait être évité, a coûté la vie à un homme qui allait être papa pour la deuxième fois, ce qui n’empêche pas les promoteurs immobiliers d’envisager la reprise des travaux par de nouveaux sondages hydrogéologiques, démarrés ces jours-ci.
« Doit-on voir dans la précipitation de la reprise des travaux, le délai d’un an, qui obligerait à déposer un nouveau permis de construire, après une interruption des travaux de plus de douze mois ? » ne peuvent manquer de s’interroger les membres du collectif Bergeret.
Les habitants du quartier Saint-Esprit, les Bayonnais, les femmes et les hommes concernés par ce très douloureux accident souhaitent rendre hommage à cet homme afin qu’il reste dans les mémoires. Ils se réuniront le jeudi 9 mars boulevard Alsace et Lorraine à Bayonne, à partir de 13h.
Et vendredi 10 mars ? Encore pas mal de travail avec la réunion hebdomadaire de RamDam à la maison des associations de Biarritz. Mais cette fois au moins, on sera assis.
Danielle BONNARDET

La confiance ne règne plus à L’Agglo
Jusqu’à maintenant le vote du budget annuel de la Communauté d’Agglomérations du Pays Basque, 516 millions d’euros tout de même, se passait à la bonne franquette et à main levée. Signe que la situation se tend au sein des élus communautaires, avec un affrontement de plus en plus inévitable entre le président Jean-René Etchegaray et Peio Etxeleku, la conseillère communautaire Anne-Marie Nadaud, d’Elgarrekin Herriarentzat a demandé et obtenu un vote à bulletins secrets. Au final 133 voix pour, 22 contre et 56 abstentions, ce qui traduit bien la « cassure » qui est en train de se produire entre deux groupes politiques rivaux.
Brisson pas gêné
Lors du débat sur la réforme des retraites, le sénateur Max Brisson s’est prononcé pour la suppression des régimes spéciaux, ce qui part d’une bonne intention. Mais il s’est bien gardé de s’attaquer au régime spécial des sénateurs qui lui permet d’avoir plus de 2000 euros de retraite en six ans de mandat. Ce qui, ajouté à une retraite d’inspecteur général de l’Éducation nationale fera un joli pécule en fin de carrière.

Repas à 1€ des étudiants : le courage fuyons des députés
Le 9 février dernier, l’Assemblée Nationale était appelée à voter sur une loi régissant et généralisant les repas à un euro dans les restaurants universitaires. Loi éminemment sociale et progressiste en ces temps où les étudiants galèrent et font la queue dans les associations organisant des distributions de denrées alimentaires. 184 députés ont décidé de voter contre 183 pour. À deux voix près, les étudiants auraient vu leur quotidien s’améliorer un peu.
Et on ne peut pas dire que dans nos deux départements nos élus aient fait preuve de courage. Jean-Paul Mattéi (64), Florence Lasserre (64), Lionel Causse (40), Fabien Lainé (40) ont voté contre. Seuls Iñaki Echaniz (64) et Boris Vallaud (40) ont fait preuve de bon sens en votant ce texte si crucial. Vincent Bru (64), Josy Poueyto (64) et David Habib (64) ont brillé par leur absence. Sans doute avaient-ils mieux à faire tous les trois en laissant leur siège respectif vide à l’Assemblée Nationale. C’est plus facile et cela évite de se justifier.

Pour les quatre votants contre de nos territoires, ils appartiennent à une majorité dont les responsables par la voix de Sylvain Maillard (député Renaissance) n’ont cessé d’affirmer que ces repas à un euro bénéficieraient également aux « enfants de votre ami Bernard Arnault » qui « pourront aller au Crous et ne payer qu’un euro ». Il est vrai que les enfants de Bernard Arnault vont au restaurant universitaire tant la vie est dure pour eux. Rappelons tout de même que Bernard Arnault, le PDG de LVMH a 5 enfants et que tous occupent des fonctions directives dans plusieurs entreprises toutes possédées par la holding du patriarche. Encore une sortie très digne, pleine de réflexion d’à-propos pour comparer ce qui n’est pas comparable et oublier en chemin qu’une majorité des parents des étudiants font partie de la classe moyenne ne roulant pas sur l’or.
Jouer sur la peur sans peur du ridicule

Tous ceux qui ont écouté le discours du porte-parole du gouvernement Olivier Véran devraient trembler. La journée de grève générale organisée le 7 mars s’annonce comme la fin du monde. Et retenez bien le message : faire grève et manifester est devenu IRRESPONSABLE !Rendez-vous compte, à l’en croire, on court à la catastrophe écologique, comme si manifester empêchait de pleuvoir. Catastrophe sanitaire aussi, puisque les arrêts de travail empêcheraient de lutter contre le papillonavirus. On touche à la santé de nos enfants ! Catastrophe humaine, enfin. Protester pourrait porter atteinte à l’avenir de l’humanité !
Et l’apocalypse, c’est pour quand ?
Les réseaux sociaux n’ont pas manqué de souligner le grotesque des déclarations du porte-parole gouvernemental. Non le règne de la peur, cela ne marche plus Monsieur Véran, vous qui, à l’évidence, n’avez pas peur du ridicule ! Dur, dur de communiquer. Là, tout ce qu’on peut dire c’est que la cible est ratée !