A Saint Pée sur Nivelle, le maire aussi souffre de sècheresse

 En Français ou en basque, on découvre un peu tard que pour le candidat Dominique Idiart, la « démocratie, la transparence, la concertation » n’étaient que des mots.

Ses promesses qui n’avaient pas plus de goût que le couvercle d’un pot de miel vide ont pris au piège les Abertzale et ont permis à Dominique Idiart d’être élu maire.

Deux ans après, hémorragie dans les rangs de la majorité : « Depuis deux ans on n’est pas consultés, on est là juste pour lever la main en conseil » dit Nathalie Pourteau-Zamora. Ben, s’ils ne savaient pas pour quoi ils votaient, pourquoi ont-ils levé la main ? Bref, deux ans après, cinq conseillers municipaux dont deux adjoints jettent l‘éponge et démissionnent.

Oh les impatients ! Se confiant à Sud Ouest et repris par France bleu, « Le maire Dominique Idiart reconnaît certains problèmes, mais affirme qu’il a pris des engagements pour les résoudre. » Comme le maire d’Urrugne qui prend des cours de « démocratie participative » ?

Les élus d’opposition abertzale, quant à eux, ont supporté plus longtemps. Il faut dire que l’alliance de circonstance faite entre les deux tours pour faire élire Dominique Idiart devait les gêner aux entournures.

Mais paraitre plus ramollis que les démissionnaires de la majorité était intenable. Comment expliquer qu’eux pouvaient supporter de ne pas être au courant des décisions du maire ? En ne levant pas la main ? Donc à leur tour les Abertzale quittent le conseil municipal.

Mais quelle malédiction s’acharne sur les Abertzale ? Après Hendaye où le maire Kotte Ecenarro les a roulés dans la farine après avoir obtenu leur soutien pour être élu, au tour de Saint-Pée.

Est-ce la fatalité pour des partis politiques minoritaires tels les Verts, que vouloir pénétrer à tout prix les conseils municipaux pour participer ? Se montrer, exister, certes, mais à quel prix ?

Les convictions politiques différentes avant élection qui se transforment miraculeusement en accords de circonstances entre les deux tours, amènent au pouvoir des élus dont la majorité des citoyens ne voulait pas. Les Abertzale en ont-ils mesuré les conséquences ?

N’est-ce pas au contraire ternir leur image comme aujourd’hui le maire d’Urrugne pris au piège de ses promesses racoleuses ?

Michel GELLATO

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