Deux salariés de cette société de transports reconnaissent avoir fait, sous la pression de leur hiérarchie, des témoignages à charge contre une collègue.
Qu’elle était pénible cette Véronique Lefilliatre. Conductrice de bus, mais aussi déléguée du personnel dans l’entreprise Translandes RRTL, où les syndicats selon la hiérarchie, « foutent la merde », comment la virer ?
Veine pour la direction, en 2014, elle tombe malade et leur fout la paix, mais pas assez longtemps. Elle revient avec un statut de handicap suite à un diagnostic d’une maladie auto-immune , donc fragilisée mais déterminée à reprendre une vie active. Pas de souci, la Directrice des Ressources Humaines de l’époque lui propose un nouveau poste censé être adapté à son handicap. Or, ce nouveau poste se révèlera plutôt comme une grave dégradation de ses conditions de travail.
Devant l’acharnement de la hiérarchie, Véronique dépose une première plainte, plainte qu’elle gagnera. Le harcèlement sera reconnu, sa société condamnée et le licenciement annulé. Bien sûr, ceci n’améliore ni ses relations avec la direction ni ses conditions de travail, conditions qui lui valent de rechuter et subir une autre opération en 2017.
Elle dépose alors une seconde plainte, en 2018, toujours en cours. Ce coup-ci, c’en est trop. La nouvelle DRH, Sophie Izoulet demande au chef de secteur, monsieur Adolf Ferreras, bien connu de Ramdam de faire pression sur ses employés pour accuser Véronique Lefilliatre de…. n’importe quoi. La DRH, donnera même des consignes et des exemples pour la rédaction de ces témoignages.

Message reçu 5/5 par notre Adolf, lequel contraint deux de ses employés à faire un « faux témoignage » accusant Véronique Lefilliatre, entre autres, d’homophobie. Impressionnés par une hiérarchie pesante, ces deux salariés s’exécutent et rédigent les « faux témoignages » demandés, mais ils se rendent vite compte de la gravité de leur déclaration et vont en justice se récuser.
« Nous avons subi des pressions de notre chef de secteur pour faire un faux témoignage envers madame Véronique Lefilliatre.
Nous avons obéi à notre hiérarchie, madame Izoulet la DRH et monsieur Adolf Ferreira le chef de secteur.
Aujourd’hui nous nous rendons compte de la charge qui pèse sur nous, mais nous ne nous sommes pas rendus compte à l’époque de la portée et de la gravité de ce qu’on nous demandait de faire. Nous ne pouvions imaginer qu’une hiérarchie puisse mettre ses employés dans une situation d’illégalité pour assouvir ses besoins »
Ci-dessous les copies des deux documents des salariés qui se sont récusés.

Nous pensons que ces témoignages se passent de commentaires sur ce genre de management « délétère » comme le décrira un avocat, mais ceci est une autre histoire. À suivre bien sûr.
Ramdam64-40