L’Elan Béarnais acquis par des privés qui ne se privent pas

Pour la deuxième fois en un an, l’Élan Béarnais est vendu et racheté. Qui a acheté quoi ? À qui ? Combien ?  Entre gens bien élevés, on ne parle pas d’argent, sauf quand il s’agit de pomper le citoyen.

Le Bayrou masqué avait démarré la saga mystérieuse de la vente de l’Élan Béarnais dans le plus grand secret, « secret étant gage de succès ». On a vu le fiasco. Mais ce coup-ci, avec le nouveau repreneur, Sébastien Ménard, foi de François Bayrou, c’est du sérieux, tout est clair. C’est ce que nous allons voir.

Pour que ce soit sérieux, déjà, il faudrait que les mystères se dissipent, or on dirait qu’ils s’accumulent :

Pourquoi et comment CSG a-t-il pu devenir propriétaire de l’Elan Béarnais sans avoir encore versé le moindre « cent » ? Mystère !

En corollaire, qu’a acheté Sébastien Ménard, le nouveau propriétaire et sa société EAT4GOOD ; à qui, à quel prix ? Mystère !

Par contre, là où le Bayrou masqué a bien dissipé le mystère est que les Palois continuent à aligner 1,2 millions d’euros par an au club l’Elan Béarnais qu’ils ont vendu parce que c’était un gouffre financer de 1,2 millions par an.

Les Luxembourgeois gentilshommes

La revue « Basket Europe » reprenant les infos de Sud-Ouest, annonce (12 juillet) : « un fonds franco-luxembourgeois est intéressé pour la reprise de l’Elan Béarnais Pau-Lacq-Orthez » « Ce pool serait piloté par Sylvain Bonnet, un industriel messin, PDG de la société NL international »

Sébastien Ménard (à gauche)
en compagnie de Sylvain Bonnet photo Elan Bearnais

Quelques jours après, Sylvain Bonnet fait savoir qu’il « ne dirigeait aucun fonds franco-luxembourgeois et que la société NL International, dont il était le PDG n’existait plus. » Allons bon !

Mais qui achète l’Elan Béarnais ? Sylvain Bonnet précise : « Les actifs et les participations sont actuellement regroupés dans les sociétés du groupe Eat4Good. Le Président-directeur général est M. Sébastien Ménard qui pilote l’ensemble des discussions afférentes au développement commercial et partenarial du groupe et de la marque Beautysané ».

Une alimentation augmentée, un système pimenté

Toujours curieux, Ramdam découvre que Beautysané distribue, façon « Tupperware », des produits d’« alimentation augmentée ». Dans une époque où la majorité cherche à maigrir, une « alimentation augmentée » interpelle.

Aussi nous avons visionné la pub de EAT4GOOD et Beautysané (1) et, surprise, à la 20° minute, nous découvrons un montage déjà connu :

D’abord, pour « l’entrepreneur » qui distribue les produits « d’alimentation augmentée », Beautysané assure que la vente directe de ses produits génère 500 / 700 € par mois.

Pas terrible, mais normal : comme dans toutes les ventes en « porte à porte », même au siècle des réseaux sociaux, ce sont les amis, la famille et les voisins qui y passent en premier.

Sous et dessous

La République des Pyrénées du 29 juillet note que Sébastien Ménard a évoqué (dans un baratin multi rabâché : « projet fédérateurrassembleur, mobiliser toutes les forces vives etc, etc..) de sa vision du futur « sans jamais entrer dans le détail du deal financier qui a permis à Eat4Good de devenir le nouveau propriétaire du club »

Il vaut peut-être mieux, car si Sébastien Ménard affirme qu’« avec mon groupe EAT 4 GOOD, et mon rendez-vous commercial Beautysané » « nous avons la surface financière pour le faire [l’achat de l’Elan Béarnais] » Ramdam n’a pas été capable de trouver trace de EAT4GOOD sur Infogreffe. Quant à Beautysané elle n’a jamais déposé ses comptes annuels.

Notre Bayrou masqué a intérêt à croiser les doigts en espérant que Sébastien Ménard a les reins aussi solides que sa langue est bien pendue.

Michel GELLATO

1) https://www.youtube.com/watch?v=a3GR-snMpa8 (minute 20)

NOTE AUX LECTEURS
Cet article initialement publié le 21 août a été modifié le 5 septembre suite à un entretien avec Sébastien Ménard, le 4 septembre. Pour son président, qui nous a menacés de procès, « Beautysané » pratique la vente directe, façon « Tupperware », mais absolument pas la vente pyramidale interdite par la loi. Dans un entretien à paraître dans les jours qui viennent, nous reviendrons sur le parcours de Sébastien Ménard et sa décision de prendre la présidence de l’Élan Béarnais.

4 commentaires

  1. Bonjour,
    Je me permets d’ajouter En quelques lignes.
    il semble que M. Sébastien Ménard ne soit même pas dirigeant de la société Eat4good France, cf fiche de cette société sur le site  » pappers », lequel donne accès, de manière aisée aux données Infogreffe
    Cordialement

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