En villégiature à Paris, le président de RamDam s’est agacé de voir une centaine de policiers mobilisés pour un pince-fesses à la maison de l’Amérique latine, alors que la province manque de policiers.
Mercredi 11 mai 2022, un Ramdameur venu prendre l’air parisien, quelque peu pollué en comparaison du zéphyr océanique soufflant au Pays basque, s’est trouvé nez à nez avec une kyrielle de véhicules à moteur de police, un essaim d’une dizaine de camionnettes pouvant contenir des équipages de 5 à 6 personnes, un quinzaine de voitures noires munies de gyrophares soit au minimum une équipe de deux à trois policiers par véhicule, l’ensemble surveillé par une dizaine de motards casqués et armés sans oublier des voitures de police traditionnelles aux carrefours de la rue du bac et de l’intersection de la rue Saint-Dominique avec le boulevard Saint-Germain à Paris dont la moitié de la chaussée était interdite à la circulation.
Pourquoi un tel déploiement de forces de l’ordre ? Pourquoi cette armée de plus de 100 policiers, sans compter ceux en imperméables couleur muraille, était-elle de sortie ? Une émeute, une révolte, que sais-je, une révolution bolivardienne ? Ce provincial n’en sait rien car personne n’a daigné l’informer de ce qui se passait.
En fait, ce n’était qu’un pince-fesses qui se donnait dans les salons de la Maison de l’Amérique latine à laquelle se rendaient probablement quelques journalistes trillés triés sur le volet, les autres pas assez emplumés battant le pavé ou les restes de cailloux laissés par l’édile actuellement à la tête de feue la ville-lumière.
Alors qu’en province, il manque de fonctionnaires de police, de pompiers, d’infirmiers , de professeurs, à Paris des dizaines de fonctionnaires sont bloqués pour surveiller les agapes de quelques élus parisiens!
Voilà un des nombreux exemples de gaspillage en hommes, en temps et en argent public dépensé pour le plaisir sybarite de nos pseudo-autorités parisiennes. L’État modeste, c’est toujours pour les autres.
Dominique DE LA MENSBRUGE

Soubelet, interrogé par RamDam et hésitant
Dimanche 15 mai 2022, une réunion d’appartement s’est tenue à Ciboure afin que le général Soubelet qui se présente sans étiquette dans la 6ème circonscription des Pyrénées Atlantiques puisse exposer son parcours et son programme à une trentaine d’électeurs potentiels. En 2017, il s’était présenté à Issy-les Moulineaux où, ayant récolté 7% de suffrages, il a été battu par M. Gabriel Attal.
On se souvient que François Hollande a mis fin prématurément à la carrière professionnelle de cet officier de gendarmerie qui avait tenu et assumé sans détours ses propos sur la situation des forces devant la représentation nationale. Après avoir fait le constat que les élus de tous bords font le grand écart entre leurs conversations privées, somme tout honnêtes, et leurs propos publics souvent biaisés et la réalité de leurs actions si elles existent, le candidat a exposé sa perception et sa vision de la vie publique.

Pour lui, être député c’est servir son pays et sa région. Prendre des positions radicales ne permet ni d’être à l’écoute de son territoire et de ses habitants, le Pays basque, ni de servir correctement son pays, la France, car il faut « être connecté à la réalité du terrain » pour agir dans l’intérêt de tous. Enfin il estime que l’Etat s’occupe de tout, ce qu’il fait mal, et que personne ne le contrôle alors que c’est le rôle des parlementaires que le non-cumul des mandats éloigne trop de leurs citoyens.
Questionné par RamDam sur la moralisation de la vie publique, les réponses du général ont paru quelque peu floues : Les élus condamnés, qui ont fait leur peine, peuvent reprendre une vie publique normale alors que, dans le même temps, il souhaiterait que leur casier judicaire soit vierge. Cette contradiction toute macronienne nous parait entacher sa volonté d’assainir la vie publique. En aparté, il a avoué que l’élection du Président de la république au suffrage universel ne convenait plus, du fait de tout le battage médiatique qui peut influencer les électeurs.
Dominique DE LA MENSBRUGE

La Valls à quatorze temps de Manuel
L’ancien Premier ministre français, avec sa façon de chercher à jouer placé est l’incarnation même de tout ce que RamDam déteste.
Lui seul n’a pas compris qu’il est plus que temps de prendre une retraite bien méritée ! Changer de parti, voire de pays c’est le parcours plein de fautes de Manuel Valls, ancien Premier ministre, candidat malheureux à la mairie de Barcelone avec seulement 13 % des voix.
Inaccessible au découragement, Emmanuel Valls a cherché la façon de pouvoir récolter des faveurs en investissant le mouvement « Barcelone en commun » qui a porté Ada Colau au pouvoir à la tête de la ville catalane. Comme cela ne lui a rien rapporté, il a ensuite, toujours en Espagne, fait voter pour la liste socialiste de Salvador Ilia aux élections catalanes, pour voir si le gouvernement espagnol lui offrait quelque chose. Ce ne fut pas le cas, parce que la Cour des comptes espagnole avait constaté des irrégularités dans ses comptes de campagne.
Boudé par les uns et par les autres, l’ancien Premier ministre rentre en France et fait des pieds et des mains pour obtenir une investiture pour la mairie de Paris. Encore un échec.
Une nouvelle opportunité s’ouvre à notre caméléon. Emmanuel Macron réélu, le voilà se faufilant lors de la cérémonie d’investiture pour paraitre et bomber du torse. L’une des choses que les citoyens méprisent le plus de la part d’un homme politique, c’est de se préoccuper davantage de son égo que de défendre et servir les intérêts de ceux qui votent pour lui. La flagornerie grossière a payé et Manuel Valls repart pour une nouvelle aventure électorale. Il se présente avec la bénédiction de Macron au fauteuil de député des Français de l’étranger dans la circonscription comprenant l’Espagne, le Portugal, Andorre et…Monaco.
Ironie du sort, comme il est domicilié électoralement en France il ne pourra même pas voter pour lui-même. Le chemin est semé d’embuches, car le député sortant Stéphane Vojetta, membre de LREM ne l’entend pas de cette oreille et reste candidat à sa propre succession.
Stéphane Vojetta réside en Espagne depuis dix-huit ans, et n’a pas démérité auprès des électeurs français de la péninsule. Il annonce dès à présent « Je vais le battre et ce sera la fin d’un politicien opportuniste qui n’a pas eu la sagesse, le courage et la dignité de prendre sa retraite à temps. »
On ne lui fait pas dire.
Philippe MOREL

Un procès en incompétence mutuelle
Heureux électeurs de la VIe circonscription qui vont avoir trois marcheurs pour le prix d’un ! Mathis Tenneson, 22 ans, qui va être exclu de LREM et qui se lance en politique car il veut « un député motivant », comme si le sortant Vincent Bru ne soulevait pas l’enthousiasme des foules. Philippe Jouvet, LREM et ancien suppléant de Florence Lasserre, est lui aussi décidé à tenter sa chance : « Un député doit être déterminé et impliqué à 100%. Ce sont des choses que je n’ai pas retrouvées chez Vincent Bru ». Il n’ y a donc pas que le courrier de RamDam que le député sortant n’allait jamais chercher ? Dans Sud Ouest du 14 mai, Vincent Bru s’affirme serein puisque sa candidature a été « validée par Emmanuel Macron ». Mais il ne peut s’empêcher de décocher une flèche empoisonnée à Philippe Jouvet « qui n’a rien fait avec Florence Lasserre ». Et s’ils avaient en définitive tous raison ?

Vite, un Code du travail pour les sénateurs
Et de trois ! Après Frédérique Espagnac, condamnée en 2021, à verser 26 000 euros à une de ses collaboratrices qui se plaignait de ses conditions de travail et de l’absence de chauffage dans la permanence, après Joelle Garriaud-Maylam, sénatrice des Français de l’étranger, qui traitait son assistant parlementaire « de paresseux, d’incompétent, d’irresponsable et de je m’en foutisme », condamnée en janvier 2022 pour harcèlement moral, c’est au tour du sénateur centriste du Lot-et-Garonne, Jean-Pierre Moga, d’être convoqué aux Prudhommes pour harcèlement moral envers une de ses collaboratrices.
À l’évidence, tous ces élus devraient consacrer un peu de temps çà la lecture du Code du Travail.