A Socoa, un projet PIZZAre

Le magnifique projet de démocratie participative de la mairie d’Urrugne censé « favoriser la participation citoyenne dans l’élaboration et la mise en place de projets municipaux » ne semble pas avoir résisté à l’épreuve du feu de bois du four à Pizza projeté à Socoa.

Dans une longue lettre (voir document fin du texte) envoyée le 6 mai dernier, le comité de quartier de Socoa, exprime sa « stupéfaction d’apprendre incidemment que la Mairie d’Urrugne aurait décidé de permettre l’installation d’un food-truck (Pizzas, voire grillades…) sur la partie goudronnée qui a, en son temps, été mise en place comme espace de gardiennage des vélos, sans grand succès vu sa très mauvaise localisation, réalisée sans concertation…etc.. et sur une zone exactement située sous les balcons de la résidence Ur Ondoa »

Manifestement étonnée que le « téléphone basque », bien meilleur que l’arabe, fonctionne mieux que l’information municipale, immédiatement, le même jour, la mairie rattrape in extremis son retard (ou oubli ) en envoyant sur le site du conseil de quartier de Socoa un : « On vous informe » … pas d’une convocation pour consultation citoyenne, mais d’un projet municipal déjà décidé. Ah les cachottiers ! avec exécution dans 6 jours ! Voilà la démocratie participative réduite à une peau de chagrin bien raplapla !

Pas plus d’info dans les comptes rendus du conseil municipal.

Voilà qui est Caucase

De toute façon, les Socotars ne sont jamais contents. Ils possèdent le seul espace vert de leur quartier et voudraient le conserver. Ah les rétrogrades ! ils appellent ça « la préservation et la valorisation des sites remarquables « et aussi « l’amélioration du cadre de vie et la tranquillité des quartiers » Ils ont tellement peu d’originalité, qu’ils ont pompé in extenso ces phrases (magnifiques), sur le booklet de la mairie d’Urrugne « la démocratie participative » page 8. Aucune originalité, comparé au dynamisme de la municipalité qui n’envisage pas un seul food truck mais deux ! Un second qui vendrait des spécialités du Caucase.

Les Socotars craindraient-ils d’être infiltrés par des espions russes cherchant à percer l’efficacité du téléphone basque, hyper rapide et qui ne laisse pas de trace ? 

Caucase mais pas cocagne

En fait les Socotars ne veulent pas comprendre que l’autorisation donnée à ces food trucks de s’installer avec chaises et tables correspond à un geste généreux de la part de la mairie et non à un vain désir mercantile. IL suffit de se référer aux difficultés rencontrées par manège et petite restauration déjà installé, dont le propriétaire a du mal à payer son implantation. Effectivement, pas la peine de faire d’appel d’offre ça va rapporter peanuts.

Mais c’est là toute la beauté du projet. Le manège en question après avoir raclé les fonds de tiroir sans pouvoir honorer les 7000 € qu’il doit à la mairie a lancé une collecte auprès de la population. Quel magnifique exemple du « vivre ensemble » à Urrugne !

Quant à la démocratie participative, elle se résume à « je t’informe, tu le sais, et ça suffit largement »

Michel GELLATO

Le courrier du comité de Quartier de SOCOA-CORNICHE Socoa, le 6/05/2025

Monsieur Le Maire,

Vous connaissez notre point de vue sur la mise en place perturbante d’un stationnement payant à Socoa, notre désaccord concernant les choix réalisés pour les aires de jeu et aménagements qui ne respectent pas les propositions du Quartier en engageant des dépenses inutiles pour rogner toujours plus cet espace vert, et notre attente d’être associés et au moins informés depuis un an sur l’initiative que vous avez prise de faire réaliser une étude de circulation, sans associer les riverains concernés. Nous l’avons exprimé lors de nos courriels des 2, du 16/12/2024 et 9/04/2025.

Quelle ne fut pas notre stupéfaction d’apprendre incidemment que la Mairie d’Urrugne aurait décidé de permettre l’installation d’un food-truck (Pizzas, voire grillades…) sur la partie goudronnée qui a, en son temps, été mise en place comme espace de gardiennage des vélos, sans grand succès vu sa très mauvaise localisation, réalisée sans concertation. Elle avait nécessité l’amputation de la prairie de Socoa au grand dam, à l’époque, des riverains et usagers de ce dernier espace vert ouvert au public de Socoa.

Nous vous rappelons que notre Comité de Quartier avait demandé instamment à ce que cette zone soit rendue à la nature et retrouve son aspect d’origine (compte rendu de réunion du 23/01/2025 joint à ce mail validé par le Président du Syndicat gérant cet espace vert et diffusé à la Mairie).

Comme vous le savez parfaitement, cette zone est exactement située sous les balcons de la résidence Ur Ondoa et il est tout à fait évident que cette installation, par sa nature, va générer des odeurs, du bruit, de la circulation et possiblement de l’affluence (si le marché est porteur). En outre, nous n’avons pas de doute sur le fait que, comme pour le manège, l’exploitant ne se gênera pas pour installer tables et chaises pour ses clients et ce peu à peu et sans autorisation…. Tant que personne ne dit rien, pourquoi ne pas en profiter ?

Le quartier de Socoa et ses habitants sont très sensibles à leur qualité de vie et à la beauté du site qu’ils comptent bien préserver, malgré quelques verrues déjà installées. Ils pratiquent l’accueil de ceux qui veulent bénéficier de cette qualité d’environnement mais ne veulent pas plus de pression touristique et d’après ce que nous pensions, vous non plus. Mais autant le bourg d’Urrugne semble avoir du mal à s’animer faute de commerces et de fréquentation, autant Socoa cumule les pressions pour « récupérer la manne touristique » sans se soucier de ses habitants.

Nous avons déjà Chakola, la boulangerie du Fournil, la Pizzeria Arteka, le restaurant du Jeu de Paume, Le Belhara, le Spot, le restaurant de la Plage, le manège, Marie Jo sur la plage de Socoa et bien sûr, tous les restaurants du port. Bref, ça commence à faire beaucoup et pour les habitants c’est largement suffisant.

Sachez que pour les Sokotars, à Urrugne ou à Ciboure, cela reste Socoa. D’autre part, de nos jours, en termes de marketing, on raisonne par bassin de vie et non plus par « commune ». Sur Socoa typiquement, c’est bien le bassin de vie entre Saint Jean de Luz et Urrugne qui doit être pris en compte pour une installation quelle qu’elle soit.

Installer des emplois précaires dans des cabanes précaires (et inesthétiques) en fragilisant les activités économiques en place, dépendantes du tourisme, déjà largement menacées par la baisse de la consommation comme le montre les fermetures des restaurants Milesker et Socoak par exemple, et la boulangerie Aux 1000 saveurs. Est-ce vraiment la politique d’emploi stable et de diversification que promeut la Commune ?

Si vous maintenez cependant cette initiative qui nous semble contraire à la politique municipale, nous vous demandons instamment de ne pas la réaliser sur la dalle à vélo mais d’installer ces commerces alimentaires sur le parking dans la continuité avale du manège sur le parking, soit de l’installer au bourg, ce qui, peut-être, apporterait plus d’animation. Socoa ne doit pas se transformer en Foire du Trône, c’est un quartier qui a une histoire et une culture maritime forte, qui supporte mal les baraques à frites.

Nous vous en remercions par avance, cordialement.

Le Bureau du Comité de Quartier

5 commentaires

  1. les Socotars ? on peut les compter il n y en a que très peu de vrais SOCOTARS comme moi 😉ou est notre petit SOCOA. Pauvre de nous 😔

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    1. Un peu troublé par votre message. En quoi les néo-Socotars seraient ils moins respectables que les « vrais » Socotars ? c’est la notion de « vrai » qu’il faudrait développer. Quel est le plus du « vrai » ?
      Merci pour votre message bien que je ne le comprenne pas
      MG

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  2. Malheureusement on doit encore lire de telles bêtises. Vrais ou faux Socotars. Franchement ce n’est pas le sujet. Il y a un grand nombre d’habitants à Socoa qui veulent garder leur quartier tel qu’il est. Ils ne veulent plus que qui que ce soit décide pour eux. Quand le responsable de la démocratie participative vient vous dire que deux food trucks sous vos fenêtres ne vous dérangeront pas et qu’en plus cela va nous offrir un nouvel espace de convivialité, moi je lui réponds, qu’ils s’occupe de son quartier et qu’il nous laisse en paix. Sont Socotars ceux qui y vivent et qui aiment leur quartier.

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    1. que vous me compreniez pas m est complètement égal , je pense ce que je veux comme bon nombre de Socotards avec qui je discute . Mais n osent rien dire malheureusement , c est triste mais nous ferons avec et voilà

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