BAYROU MET LE DRAPEAU EN BERNE… ET SES CONVICTIONS AVEC

Vérité de 2005 n’est pas toujours vérité de 2025….


En 2005, François Bayrou s’indignait. À la mort de Jean-Paul II, le gouvernement avait décidé de mettre les drapeaux en berne. Scandale ! Le futur Premier ministre, encore dans l’opposition, fustigeait une confusion dangereuse entre Église et République. « Je n’aurais certainement pas pris une telle décision », s’emportait-il, rappelant qu’un tel geste « ne correspond pas à la distinction qu’il faut faire entre convictions spirituelles et choix politiques nationaux ». Bref, la laïcité, c’était sacré.

Avance rapide : 2025. Bayrou est enfin à Matignon. Le pape François meurt… et que fait notre héraut de la neutralité républicaine ? Il fait descendre les drapeaux fissa. La République reconnaissante, sans doute. Ou amnésique.

Vingt ans ont passé, et visiblement, la mémoire aussi s’est mise en berne. À force de grimper les marches du pouvoir, Bayrou a dû perdre quelques principes en route. Ou peut-être sont-ils rangés dans un tiroir, à côté de ses vieilles cravates et de son indignation d’antan.

La morale de l’histoire ? Il est plus facile de défendre des grands principes quand on n’est pas aux commandes. Et plus tentant de les plier, une fois qu’on tient le manche. Bayrou 2005 aurait sûrement quelques mots à dire à Bayrou 2025. Mais avec un peu de chance, il ne l’écoute plus non plus.

RAMDAM 64-40

Les souffrances du pauvre François

Quelle belle famille, les Bayrou : incapables d’envisager l’éducation de leurs enfants sans les envoyer souffrir dans une institution dont tout le monde – tout le monde à Pau- connaissait la violence ; une mère qui y enseignait le catéchisme, mais a confondu les cris de douleur des enfants avec des éclats de joie, et enfin, une fille Hélène tellement en confiance dans son milieu familial, qu’à 14 ans, torturée, elle ne leur dit rien.

Et c’est ce père que l’on nommera ministre de l’Éducation !

Pourtant le livre décrit une jeune fille  « traînée au sol par le père Lartiguet, sur plusieurs mètres par les cheveux ; rouée de coups de poing, de coups de pied sur tout le corps, surtout dans le ventre » Dans le ventre ? Comme on le faisait pour faire avorter une femme ? J’espère que ce n’était pas le cas. Malheureusement père Lartiguet est mort en 2000. On ne peut l’entendre.

Aujourd’hui, François Bayrou déclare « Cela me poignarde le cœur (…) Pour moi c’est presque insupportable« . On appréciera le presque. Mais même aujourd’hui la confiance familiale est telle que sa fille Hélène ne lui a pas parlé de son projet d’écrire un livre sur Betharram ? Et pourtant, voilà un livre intéressant : le seul témoignage qui innocenterait Bayrou. Comme c’est bizarre cet élan soudain de sincérité qui, loin de soutenir les victimes dès qu’elles se furent manifestées, attend patiemment quelques mois pour écrire un livre qui soulage la conscience de son père.

Tout compte fait, c’est beau la famille Bayrou!

Le Bayrou au champ
L’agenda du Premier ministre François Bayrou est assez déroutant en tout cas tel que le consigne son service communication le 21/04/2025 (ref1)
Mardi 22 avril : première activité : 11 h. Plus qu’une heure et il faudra aller déjeuner car la journée reprend à 14h30.
Mercredi 23 avril : première activité : 12 h30.
Jeudi 24 avril : première activité : 14 h30.
Vendredi 25 avril : Déplacement en province.
Ensuite : plus rien. Peut-être que lui-même n’a pas d’idée sur ce qu’il va faire.
Ça n’a pas l’air d’être le grand stress.

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5 commentaires

  1. Etant à la retraite, j’ai décidé de ne commencer mes activités qu’en après-midi, ayant décrété que je faisais, dorénavant, un travail d’expert. A la lecture de votre billet, je comprends que c’est une pratique courante, même chez les non retraités, à moins que …

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  2. J’ai eu la même impression pour ce témoignage . Mais il est vrai que beaucoup de médias se sont empressés de souligner cette phase. Par contre, quand elle a dit à Médiapart que son père avait bien vu le juge Mirande, les mêmes journaux n’ont pas autant bavé !

    Ah, le prix de l’encre, sûrement !

    De même pourrait on dire d’un certain nombre de ministres et politiques qui poussent de hauts cris contre la réouverture d’un lycée Averoes mais qui oublient les actes de pédophilie des établissements catholiques !

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  3. J’ai eu la même impression pour ce témoignage . Mais il est vrai que beaucoup de médias se sont empressés de souligner cette phase. Par contre, quand elle a dit à Médiapart que son père avait bien vu le juge Mirande, les mêmes journaux n’ont pas autant bavé !

    Ah, le prix de l’encre, sûrement !

    De même pourrait on dire d’un certain nombre de ministres et politiques qui poussent de hauts cris contre la réouverture d’un lycée Averoes mais qui oublient les actes de pédophilie des établissements catholiques !

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