Du virtuel de petite vertu

Après François Bayrou et sa crypto monnaie pour financer L’Élan béarnais, c’est Christine Lagarde qui évoque l’euro virtuel.

On n’a pas de sous pour les hôpitaux, pour les services publics, pour les retraites, mais pour faire la guerre, – casser et détruire -, pas de problème : on en trouvera et sans augmenter les impôts ! Comment ? Pas de panique, Christine Lagarde, la patronne de la BCE a trouvé le moyen pour tirer des sous : un projet d’avant-garde, quasi magique : « l’euro virtuel » monnaie digitale émise par une banque centrale, la CBDC. (Voir l’article d’Ophélie Roque de l’IREF, ref 1 fin de page)

 « L’euro numérique serait l’équivalent dématérialisé d’un billet de banque. » Christine Lagarde « accélère le pas, arguant que l’essor des cryptomonnaies privées (Bitcoin, etc..) finit par menacer la stabilité monétaire ».

J’espère que Christine Lagarde est plus experte en économie que moi. Aussi, justifier la création d’un crypto euro pour assurer une « stabilité monétaire » alors que la volatilité extrême des crypto monnaies n’est plus à démontrer, me parait suspect, et je me demande : notre Christine ne voudrait-elle pas, par hasard, nous enfumer ?

« L’euro virtuel serait capable de réduire les coûts de transaction tout en redynamisant la consommation » Moi qui essaie de lire entre les lignes, réduire les coûts de transaction, ça ne profite qu’aux banques, je ne vois pas comment ça redynamise la consommation.

Car l’avantage du papier est que, quand je l’ai dans la poche, il n’est pas ailleurs. On ne peut pas en dire autant du virtuel. Quant à la réduction des coûts par le numérique, jugeons en : « Une panne de Target 2 (système de transferts express automatisés transeuropéens à règlement brut en temps réel, ouf !) survenue le 27 février 2025 a perturbé les paiements interbancaires pendant 10 heures et son coût estimé frôle le milliard d’euros. »

Tant que c’est l’argent des banquiers, je m’en fous, …. si on ne me le fait pas payer, or, c’est là où le bât (de laine) blesse avec l’€ virtuel. Non seulement, dans le système actuel « Les cyberattaques sont en hausse (donc le système n’est pas sûr) mais « Surtout aucun cadre juridique précis n’a été publié à ce jour, alimentant les craintes de dérives. »

Les dérives ? qu’est-ce à dire ?

Les transactions virtuelles « pourraient devenir une arme de surveillance massive, où chaque achat serait scruté par des algorithmes au profit des bureaucrates.  Rien ne pourra empêcher un gouvernement d’appliquer des sanctions financières qui cibleraient des individus selon leurs opinions détectées via leurs transactions » Comme démonstration, « l’expérience chinoise, où le yuan numérique servit à réprimer des dissidents en 2023. »

Et pour réprimer, les chinois sont au top, « traçant chaque transaction via une blockchain dûment contrôlée par l’État. » Dans ces conditions, l’€ virtuel permettrait de savoir qui fait quoi, avec qui, qui achète quoi et les algorithmes permettraient d’en déduire le but et donc si le gouvernement l’autorise ou non. Ce n’est pas rassurant.

Bien sûr les justifications -simplistes – adressées au simple pékin, ne manquent pas : éviter le blanchiment d’argent (on rigole, les crypto-monnaies ont été faite pour ça) et « éliminer les espèces – anonymes, intraçables – qui favorisent le travail au noir « . Ça c’est beaucoup plus grave que l’évasion fiscale que le virtuel rendra encore plus difficile ou même quasiment impossible  à contrôler.

En outre quelle garantie aurons-nous que la parité 1€ papier = 1€ virtuel sera respectée ? On sait bien que les cryptos monnaies obéissent à des lois occultes. Qu’en sera-t-il si certains achats ne sont plus acceptés qu’en € virtuel ? l’ € papier va-t-il s’effondrer ? Adieu les économies de nos concitoyens. Tant pis pour eux, ces rétrogrades.

Nous devrions demander son avis à François Bayrou qui s’est fait largement fariner par les Américains quand il a encouragé les Palois à acheter les actions de l’Elan Béarnais en crypto monnaie. Crypto monnaie qui s’est immédiatement évaporée. Donc il s’y connait en escroquerie notre François que le monde entier nous envie. (voir nos nombreux articles sur le fiasco de l’Elan béarnais)

Si nos députés et sénateurs veulent le questionner et nous tenir au courant… Merci.

Michel GELLATO

  1. https://fr.irefeurope.org/publications/articles/article/leuro-virtuel-selon-christine-lagarde-revolution-monetaire-ou-piege-centralise/

4 commentaires

  1. Une grande reconnaissance à Ramdam pour cette lucide mise en [La]garde contre le système ultime de contrôle des comportements et libertés offert par le pouvoir des cyber transactions, à la merci (beaucoup 🙂 de chaque citoyen. La démonstration de l’article aborde justement le risque d’atteinte aux libertés par suppression de l’anonymat (déjà relatif) des échanges – qu’on peut rapprocher du passage progressif de la TNT et des radiodiffusions hertziennes aux chaînes numériques dont l’audience est nativement traçable grâce à l’appétit publicitaire des opérateurs, à leur technologie et la configuration des réseaux (adresses IP, MAC et bien d’autres identifiants). Les euro-curseurs de la table de mixage de cette monnaie numérique pourraient être bien sûr confiés aux zéléees zélites habilitées à décider de la conformité des placements ou dépenses aux modèles et directives de la Commission, l’exemple ayant été validé au niveau des ‘subventions’ européennes aux états ( un rappel : « 137 milliards d’euros sont gelés en raison de manquements à l’état de droit » à la Pologne) – https://www.touteleurope.eu/institutions/la-commission-va-debloquer-les-fonds-europeens-de-la-pologne/ Il ne s’agit plus que de faire « ruisseler » le principe de cette guidance du bien et du mal par l’argent, des états jusqu’à la cagnotte du citoyen final, en transposant le schéma, par une fine granularité de la pression financière, à chaque paiement éligible. Selon un schéma orwellien, seraient potentiellement soumis à restriction, surtaxe à la demande, ou incitations : comportements jugés ou non éthiques dont cyber votes (prochaine étape après l’identification numérique généralisée indispensable à l’instauration du nouvel euro), toute consommation en lien avec la diversité, l’inclusion, la pollution, les quotas et modes de déplacements, de chauffage, les soutiens à associations, les choix alimentaires, sanitaires et tant d’autres puisque le périmètre convoité par le pouvoir de l’oligarchie n’a pas de frontière. En prime, puisque nos avoirs monétaires en espèces seront transformés en dépôts, il y aura bien un plafonnement de la garantie à 100k. Et la veille du jour où l’euro papier n’aura plus cours, faute de faire convertir son bas de laine en banque, il sera papier chiffon : expérience tentée au Nigeria. On vous demandera au passage l’origine des fonds, avis aux K-Uzacs. Ursula et Christine savent que cette science cesse d’être fiction au moment de sa mise à disposition aux mains d’une dictature – latente aux aguets, ou à venir ; qu’importe ? Quand l’AFP s’évertue à titrer que « Non, l’euro numérique ne viendra pas remplacer l’argent liquide en octobre 2025 », et que ce n’est qu’un projet, on commence à sentir l’odeur de cramé.

    J’aime

Répondre à jamaistropderamdam Annuler la réponse.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.