Nathalie Motsch, pauvre petite opposante solitaire

Rarement présente à Biarritz, Nathalie Motsch a surpris tout le monde avec une déclaration larmoyante sur son rôle d’opposante. Une façon d’effacer le passé et de faire un pas vers une candidature en 2026 ?

Nathalie Motsch est du genre à ne jouer à la Loterie nationale que si le buraliste lui certifie que son billet est gagnant. Elle a doublement créé l’événement lundi 27 janvier en étant présente au conseil municipal, ce qui arrive à peu près aussi souvent que de croiser un dromadaire sur le promenoir de la grande plage, et en improvisant une déclaration sur la dure condition d’opposante, au terme d’un conseil de fort bonne tenue (5h30!) marqué par le débat musclé sur l’orientation budgétaire. Visiblement, tout le monde commence à penser très sérieusement à l’échéance électorale de 2026.

Mais commençons par écouter l’intervention un peu hors sol de l’opposante à mi-temps :

« Contrairement à Guillaume Barucq, je n’ai pas aimé du tout, pas du tout aimé être dans l’opposition (…) une épreuve frustrante et intellectuellement douloureuse. (…) Si je m’étais retrouvé face à un maire exigeant, à l’écoute, visionnaire, j’aurais pris à cœur mon rôle d’opposante. » Démonstration extraordinaire qui montre bien que Nathalie Motsch ne joue que si elle gagne ! C’est la faute d’Arosteguy, pas à la hauteur, si Motsch n’a jamais été motivée pour honorer son mandat. Les Biarrots qui ont voté pour elle et s’agacent de ne pas la voir faire le job ? Elle n’en a cure ! Quand on a de grandes ambitions, il est logique d’éprouver de la frustration à se retrouver dans l’opposition. Maider Arosteguy, Guillaume Barucq ou Patrick Destizon en savent quelque chose, eux qui ont connu les deux camps au gré des fortunes électorales. Mais c’est la règle en politique et les jérémiades de l’avocate biarrote nous paraissent vraiment hallucinantes. Quand on ne respecte pas son mandat, on rase les murs !

Arosteguy : « On vous voit tellement peu souvent »

La réplique du maire, méritée, ne s’est guère faite attendre. Contrairement à son collègue Sébastien Carrère qui, comme Destizon ou Barucq, ne ratent jamais un conseil, l’intermittente Nathalie Motsch se fait chambrer sur la présence occasionnelle :

Rassurez-vous, côté mauvaise foi, Maider Arosteguy peut elle aussi faire très fort comme le prouve cet extrait à l’adresse de l’opposition :

Une chose est sûre : la campagne électorale est bien lancée pour les élections municipales de 2026. Nathalie Motsch n’est pas sans savoir que Laurent Borotra, fils de Didier, cherche à monter une liste face à la maire sortante et qu’il ne souhaite pas être tête de liste. Proche de la famille Borotra, elle retrouve soudain de l’intérêt pour la vie municipale en se disant que sur un malentendu… Quant à Maider Arosteguy, ce coup d’encensoir à Guillaume Barucq n’est pas innocent. La future candidate souhaite intégrer le médecin surfeur à sa liste. Mais de là à déplorer que ses colistiers l’aient quitté, il fallait oser !

En 2008 , une jeune novice en politique, faisait son apparition au conseil municipal avec Jean-Benoît Saint-Cricq comme chef de file de l’opposition et trois autres colistiers. Au deuxième conseil municipal, présidé alors par Didier Borotra, Maider Arosteguy faisait sécession avant de se rallier à Patrick Destizon. Puis au troisième conseil, Maider Arosteguy créait son groupe avec Denise Servy.

La politique, décidément, n’est jamais qu’un éternel recommencement.

Jean-Yves VIOLLLIER

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