Urrugne : La démocratie parking-cipative

Et une nouvelle pièce dans les parcmètres de Socoa ! Personne ne les a demandés, les Socotars sont largement contre, le maire Philippe Aramendi avait fait arrière toute, (conseil municipal du 16 mai 2022), mais, rusé, n’avait pas parlé d’abandon du projet, mais de « pause ». Car pour le maire – il est bien le seul – « le projet n’a jamais été abandonné, les discussions (avec le Comité de Quartier de Socoa 100 % hostile au projet) ne sont pas terminées et il attend de leur part des propositions » . On peut toujours rêver.

Aussi, grande cacophonie lors du conseil municipal du 4 mars 2024, quand l’opposition découvre que les recettes de ce parking sont inscrites (discrètement) dans le ROB (Rapport d’Orientation Budgétaire 2024) et procureraient 150 000€ supplémentaires. (voir la projection diapo ci-dessous)

Le maire réfute la critique prétextant que l’installation des parkings a été décidée lors des discussions sur le ROB. L’opposition, ( Francis Gavilan)  soutient qu’il ne fut discuté que de la zone bleue. Le document prévisionnel suivant lui donne raison.

De toute façon, le matériel est déjà acheté. Hurlement de l’opposition : « on passe les commandes, puis on vote le budget » Effectivement ça ne fait pas trop démocratie participative.

Mais rassurons-nous, avec un peu de bol, ce matériel ne coûtera rien et sera le recyclage de celui correspondant au précédant « marché de fourniture des horodateurs, de pose et de mise en service passé en février 2022 » (1) marché soi-disant annulé « quasiment sans frais pour la commune », (conseil municipal du 16 mai 2022). Sait-on jamais, ce matériel est peut-être stocké quelque part.

Bref, avec des termes aussi flous que « quasiment » ou « pause », la lecture des Comptes Rendus des conseils municipaux va devenir aussi difficile que les contrats d’assurance.

D’autant que, nouvelle ruse, la réunion n’est plus consacrée au seul quartier de Socoa, mais englobe le Bourg et Béhobie. Là aussi, ça risque d’être sportif. D’abord, comme d’hab, personne n’a rien demandé et si les citoyens concernés suivent l’exemple du Comité de Quartier de Socoa et disent NON, quant à « attendre des propositions » … bonne chance monsieur le maire.

Est-ce pour cette raison que la réunion publique qui devait se tenir quelques jours avant le conseil municipal dernier a été repoussée au 28 mars ?

Ce coup-ci, monsieur le maire a de bonnes cartes (dans la manche) : d’abord les citoyens seront mis devant le fait accompli : le ROB portant les recettes des horodateurs a été accepté et voté par leurs élus de la majorité. Ensuite, si le précédant appel à un bureau d’étude, voté par ces mêmes élus, n’avait servi à rien -mais c’est pas cher- ce coup-ci, n’en doutons pas, il y aura bien un nouveau spécialiste, encore plus « indépendant » qui viendra nous éclairer de la pertinence des décisions prise à priori, sans consultation, par le maire et sa majorité seuls. Ce n’est plus un groupe d’élus, mais une assemblée de voyantes.

Ambiance assurée le 28 mars prochain.

Michel GELLATO

  1. voir nos articles « URRUGNE : ton univers impitoyable » et « Les €urodateurs du maire d’Urrugne »

6 commentaires

  1. Bonjour Ramdam, bravo pour votre boulot de veille citoyenne. Une petite remarque toutefois ! Vu de Bayonne il semble que vous faites une fixette sur la commune d’Urrugne! Je ne connais pas le maire et peu Urrugne mais vous avez l’air d’avoir vos têtes! Il y a beaucoup moins souvent des articles sur Anglet, Bayonne, Hasparren, Bidart, Guethary, St Jean Pied de Port, etc. Et pourtant l’incurie et l’incompétence doivent y être tout aussi développés! Si c’est parce que vous manquez de bénévoles pour suivre les activités des autres communes, je vous invite par souci d’équité à ménager Urrugne car cela ressemble à de l’acharnement. Cordialment

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    1. Bien d’accord avec vous. Pourquoi Urrugne? parce que j’y habite. nous désirerions bien sûr suivre les conseil municipaux de Anglet, Bayonne, Hasparren, Bidart, Guethary, St Jean Pied de Port, etc. , mais chaque Conseil dure 3 à 5 heures, plus le temps d’analyser et écrire. Nous ne sommes pas assez nombreux pour ça, (plus notre vie de famille) mais si vous voulez participer, vous êtes very welcome. Nous pouvons vous accueillir à nos réunions du vendredi (bi hebdo). Si vous connaissez d’autres personnes intéressées par cette veille citoyenne, proposez leur aussi de nous rejoindre.
      Cordialement et peut-être à bientôt
      MG

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    2. Merci et bravo pour votre commentaire.

      Tout à fait d’accord avec vous. Moi aussi je trouve que MR Gellato «s’acharne» régulièrement sur MR Aramendi et tout aussi incroyable, à le lire, il approuve et s’en félicite.

      Mais quel exemple. Un vrai cas d’école.

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      1. Bonjour Madame
        Vous avez traduit beaucoup d’intentions que j’aurais exprimées dans mes textes : « un acharnement de ma part dont je me féliciterais » Sincèrement, j’aimerais que vous m’extrayiez les passages de mes textes qui donnent cette impression. J’en prendrai leçon ; le lecteur est le juge in fine. « Habent sua fata libelli » Selon le lecteur, les livres ont leur destin.
        Comme je l’ai déjà indiqué, j’habite à Urrugne, ville où certains Comités de Quartier ont bien fonctionné. Donc la veille citoyenne est assez développée et il n’est pas étonnant que je reçoive plus d’informations que d’autres ville du Pays basque.
        Mais, avec la même réaction-ressenti par vous-même il est dommage que les élus n’y voient que des critiques négatives, et non des indications qui leur disent « ça ne va pas, ça va être mal accueilli, ou mal compris par les citoyens, c’est à contretemps etc.. ». Tant que les élus rejetteront ces indications au lieu d’en tenir compte, il faudra bien, non pas « s’acharner », mais rabâcher.
        Je suis en très bon contact avec le DGS d’Urrugne et suis prêt à l’aider pour son projet de démocratie participative (bien que je considère que c’est un peu une usine à gaz) ; Ce projet n’est pas à ce jour concrétisé. Or, sans attendre sa mise en place le maire lance son intention d’installer des parcmètres dans trois quartiers. Pour moi, c’est illogique et contradictoire. A quoi sert donc l’outil « démocratie participative » si, dès le premier projet impactant, on ne s’en sert pas ? J’aimerai qu’on me l’explique.
        Mais peut-être quelque chose m’échappe. Ce n’est pas la première fois (et certainement pas la dernière ) que le maire m’a répondu et que j’ai tenu compte et publié ses mises au point.
        Si j’ai dit des faussetés, il suffit de me les montrer.
        Voilà chère Madame, ma réponse qui sera peut-être à vos yeux un nouveau « cas d’école » ; école de quoi ? à vous de me le dire
        Cordialement
        Michel Gellato

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      2. monsieur j’ai pris en compte votre réponse. Si vous parlez autant d’Urrugne c’est que vous y habitez et que vous n’avez pas d’autres citoyens pour accompagner les conseils municipaux des villes dont vous ne parlez pas! Effectivement la critique est facile et l’art est difficile.. toutefois j’insiste en tant que lecteur, vu de l’extérieur, cela donne l’impression qu’ailleurs tout va bien et que il n’y a que là-bas que ça dérape. Merci de prendre compte de nos remarques

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