Promesses du gouvernement aux paysans : à P.A.C. ou à la trinité?

En urgence, dans l’impréparation, Gabriel Attal promet….. Or, dans le Pays basque, beaucoup de paysans se sont lancés dans des exploitations vertueuses. Sont-ils pour autant aidés par les élus locaux ?

Quand un président de la République se gargarise, pendant deux heures, de « réarmement citoyen », d’uniforme à l’école et de Marseillaise sans évoquer une seule seconde le monde paysan, alors oui, il ne reste que la rue pour se faire entendre.

Certaines revendications paysannes ont été immédiatement satisfaites. Lesquelles ? Pour les apprécier, encore faudrait-il savoir quelle est la vision – commune, fédératrice, cohérente – des paysans sur le futur de leur métier.

De la « Confédération paysanne » à la FNSEA, c’est à dire d’un objectif de culture raisonnée à une productivité débridée, il est difficile de penser que les intérêts de tous les paysans sont convergents. D’autant que le président de cette FNSEA, Arnaud Rousseau, grand exploitant et grand patron est, à l’évidence, l’oreille du gouvernement puisque Gabriel Attal l’a reçu lundi 29 janvier pendant six heures.

Alors, les concessions faites par le gouvernement servent quelle paysannerie ? Que les exploitants soient contraints par de nombreuses normes d’éviter de s’empoisonner et de nous empoisonner est compréhensible. Ce qui l’est moins est un exécutif qui permet « en même temps » d’importer les mêmes denrées non soumises à ces mêmes normes.

Quelle terrible culpabilité endosse le gouvernement qu’étouffer les paysans au nom de la santé publique tout en faisant fi de cette même santé en permettant l’importation de denrées hors normes sanitaires !

Concession ou pas, manifs ou pas, ces problèmes de fond ne seront pas réglés demain au niveau du gouvernement, tant chacun tire sa propre couverture. Mais nous, au niveau local, ne pouvons-nous rien faire ?

Dans notre article  « CAPB : pas un radis dans les salades hendayaises » nous rappelions que le « Diagnostic Alimentaire » fait par LAN-EKO au Pays basque, montre que la production locale est excédentaire en animaux et légèrement déficitaire en végétaux.

Donc, nous sommes prêts pour les « circuit-courts » tant loués par la CAPB et par Isabelle Pargade vice-présidente (Agriculture et alimentation de demain) qui s’esbaudit sur les projets ….. à venir.

Chez nous aussi, arrêtons le bla-bla. Que la CAPB se réveille, secoue les élus et se montre à la hauteur de sa mission.

Michel GELLATO

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