Lettre ouverte à Madame la Présidente de l’Assemblée nationale

En s’autoaugmentant de 300 euros, en pleine période d’inflation et de manifestations paysannes, les députés ont une fois de plus accru le divorce entre les élus et les simples citoyens.

Madame,

Mercredi soir, vos députés ont voté une augmentation de leur « avance de frais de mandat » (AFM), passée de 5 645€ à 5 950€ pour cause d’inflation, décision « prise par le bureau », votre bureau alors que dans le même temps vous refusez, si on en croit le syndicat des collaborateurs parlementaires, de revaloriser le « crédit collaborateur  » dû à votre personnel et demandé depuis plusieurs mois voire années.

Une question nous taraude : Est-ce le bon moment alors que des milliers d’agriculteurs, paysans devrais-je écrire, sont sur les routes, les autoroutes ou les ponts, dans le froid, le vent ou la pluie ?

Or justement, alors que le premier ministre Gabriel Attal, lors de la séance des questions au gouvernement de mardi dernier, s’est justement offusqué des « larmes de crocodiles  » versées par quelques groupe politiques, la chambre que vous animez vote de nuit cette augmentation sans tenir compte ni de cette si juste réflexion première ministérielle ni des manifestations de nos paysans qui sont en train de disparaître accablés d’impôts de taxes, de normes, et enfin pour couronner le tout de mépris.

N’y a-t-il pas d’autres secteurs d’activité devant être augmentés avant de vous servir subrepticement de nuit comme des bandits ?

A Paris, vivez-vous sur une autre planète, un autre monde, un autre pays ?

Cela suffit !

Honte à vous, Madame la Présidente qui avez autorisé et porté ce texte au vote !

Honte à vous Mesdames et Messieurs les députés qui avez osé voter et fait adopter cette augmentation à contretemps alors que la paysannerie meurt sous vos yeux !

Honte à vous, Messieurs Bru, Habib, Echaniz, Mattei et vous, Mesdames Lasserre, Poueyto, députés des Pyrénées Atlantiques, qui avaient participé et autorisé la présentation de ce texte ou qui n’avaient pas su vous y opposer comme vous auriez dû ou pu le faire en accompagnant vos administrés, nos paysans, qui, à défaut d’être vos électeurs sont ceux qui vous nourrissent et vous font vivre dans vos palais soi-disant républicains !

Avec mes salutations citoyennes et vraiment attristées.

Dominique DE LA MENSBRUGE, président de Ramdam 6440

4 commentaires

  1. Ce n’est plus un fossé mais une vrai crevasse qui se creuse entre eux et nous ( le peuple d’en bas) il serait temps de descendre dans la rue aider les paysans et toutes les victimes de ce pouvoir.

    J’aime

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.