Il n’est pire sourd ….

Nous arrivons au terme de notre saga Trans-Landes, cette entreprise où il se passe toujours quelque chose…

Harcèlement, racisme, homophobie, faux témoignages, intimidation et on en passe, toute une panoplie indigne a été mise en place par la direction pour dissimuler les graves dysfonctionnements de la société des transports publics Translandes. Or, il s’agit de la sécurité des passagers, rien de moins. Quant aux élus gestionnaires, tous mis au courant, ils ont protégé la hiérarchie par leur inexistence. Quel sens donner au silence de ces responsables ? paresse ? totale incompétence ? autisme ? aveuglement ? omerta ? intérêt particulier ? ou peur – de quoi ou de qui ?

17  ° tiroir : plus une fourmilière qu’une chaine hiérarchique

Bref comme Sud-Ouest s’en fera l’écho dans l’article « Landes : plusieurs procédures en cours pour harcèlement à la RDTL Trans-Landes (Publié le 30/08/2019 à 8h30 par Arnauld Bernard) »: « la Région et le Département avaient été mis en garde par un conseiller départemental au sujet de plusieurs dysfonctionnements graves au sein de l’entreprise, pouvant, en cas d’accident, entraîner la responsabilité de l’ensemble de la chaîne hiérarchique ».

Quel intérêt à laisser se dégrader la situation de Trans-Landes RRTL et ce, pendant des années. Dès 2017, le « Journal des Salariés » fait état de 2159 infractions !!! Ce journal sera aussitôt interdit par la direction.

Cette même direction niera obstinément les faits reprochés, n’hésitant pas à faire paraitre une note de service (sept 2018) « qui réfute absolument ces accusations »,

….. alors que, dans le Compte Rendu du jugement du tribunal correctionnel de Dax en date du 13 mai 2019, (procès perdu contre Monsieur Philippe Cazalet) ces dysfonctionnent sont largement développés :

« …  plusieurs conducteurs ont continué à conduire sans être titulaires d’un permis valide ; «… plusieurs courriels montrent que des conducteurs ont continué de conduire ou d’être recrutés alors qu’ils n’étaient pas en règles …« …que la Direction malgré cette note a d’ailleurs à plusieurs reprises indiqué que la responsabilité en incombait aux salariés, montrant ainsi que le contrôle de la validité des documents obligatoires exigés par les textes pour la conduite de leurs véhicules par des conducteurs salariés de la société, n’était pas une priorité… »

18 ° tiroir : Qui tire les barbichettes ?

Cette solidarité étonnante, cet esprit de corps imperméable créent un sentiment de grand malaise. Refuser d’ouvrir les portes à tout audit, aux instances syndicales ou à un élu impartial, narguer la justice ou se servir d’elle pour menacer et poursuivre des salariés honnêtes, les licencier pour des causes qui semblent des sautes d’humeur … pas besoin de plus pour paraitre suspect. Sans cette omerta, le montage Trans-Landes RRTL risque-t-il de s’écrouler comme un château de cartes si on découvre … quoi ? comme Anticor l’affirme dans son signalement au parquet financier : « Un système mafieux sciemment réfléchi »

Tout sonne faux dans cette affaire et donne l’impression que les responsables – de pas grand-chose à leur avis – éprouvent un sentiment d’impunité ou de protection à haut niveau.

Que penser de cet étrange courrier signé du directeur de Trans-Landes RRTL Eric Chopin demandant à Monsieur Jean Claude Deyres, (Vice-président du Conseil Général, Président de la RRTL) d’intercéder auprès du Procureur de la République « pour moduler sa décision » après que 10 infractions non justifiées aient été relevées chez Trans-Landes RRTL. (voir https://ramdam6440.fr/2022/09/19/spl-trans-landes-et-rrtl/)

Que penser du rôle d’Arnaud Lagrave (Vice-président à la Région et président de Trans-Landes RRTL) quand son épouse, l’avocate Audrey Lacroix (aujourd’hui Audrey Lagrave), intervient pour intimider un délégué syndical ? Et ce, juste après avoir reçu une lettre de Gabriel Bellocq, conseiller départemental, l’alertant sur les témoignages de ce lanceur d’alerte (voir 16° tiroir). Au passage si Madame Audrey Lagrave a été payée pour son entremise, l’affaire n’en est que plus grave.

Que penser enfin des bizarreries dans la gestion du budget du Comité d’Entreprise ? Pourquoi (toujours d’après Anticor) « Monsieur Chopin n’a pas communiqué les documents du CE pour faire le bilan des comptes et autres analyses indispensables pour le transfert des comptes au nouveau CE » ?  Pourquoi « Les anciens élus n’ont rien fait pour clarifier les bilans comptables et la bonne passation des documents. » ?

Est-ce en relation avec cette attitude que Jésus Martins, devenu nouveau trésorier du CE, fut harcelé et licencié ? En effet, en août 2015, il s’était trouvé dans l’obligation de déposer plainte contre l’ancienne trésorière pour abus de confiance. Et pour cause : aucun livre de comptes ne lui avait été communiqué ni par elle, ni par Monsieur Chopin, Directeur général.

Ceci, (et tout ce qu’il reste peut-être encore à découvrir) a-t-il créé un entrelacs de copains, d’intérêts particuliers ou occultes, chacun se tenant par la barbichette ?

La CFDT n’ira pas par quatre chemins et qualifiera Trans-Landes RRTL d’ »Omertalandes« 

Conclusion (provisoire ?)

Bref, maintenant que tous les lanceurs d’alertes et emmerdeurs ont été vidés, la seule façon de savoir si la sécurité de voyager sur les bus de Trans-Landes RRTL est améliorée, c’est de lire la presse. Laquelle est peu rassurante. Si quelque chose a changé, c’est peut-être en pire : lors du dernier accident, (qui a entrainé un mort) les analyses sanguines du chauffeur (du bus scolaire) l’ont décelé positif au stupéfiant ! Bon courage les parents.

Et rendez-vous pour la suite de cette passionnante saga. En 2024 plusieurs nouveaux procès contre Translandes RRTL vont avoir lieu. En avant pour de nouvelles découvertes.

Et pour Trans-Landes RRTL et les élus concernés, croisez les doigt et un seul vœu : « pourvu que ça dure »

Michel GELLATO

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