Une association citoyenne à particule pour Biarritz

L’association Biarritz De Demain (BDD) organise sa première réunion publique vendredi 6 octobre à 19 heures au bar Le Chistera à Biarritz.

Coluche avait raillé la lessive qui lave « plus blanc que blanc ». Dans le même style, Emmanuelle Brisson, fille d’une sénateur localement bien connu, vient de créer « Biarritz De Demain » (BDD). Une façon de laver un peu plus blanc que Maïder Arostéguy en rajoutant une particule à l’association « Biarritz Demain », qu’animaient en 2008 l’actuelle maire de Biarritz et Denise Servy ? Toutes deux alors étaient opposantes à Didier Borotra… et Max Brisson.

RamDam ne peut que se réjouir de voir l’émergence d’une nouvelle association citoyenne, sans être pour autant tout à fait dupe. Excusez du peu, l’association, selon sa conceptrice, se veut « un groupe de réflexion dédié à l’exploration des opportunités et des défis qui attendent notre ville ». Toujours dans cette même novlangue savoureuse mâtinée de parler d’jeun, « Biarritz de Demain » se donne pour mission de « réunir les esprits créatifs et visionnaires de Biarritz pour imaginer un avenir prospère et durable » et revendique « une cinquantaine de jeunes Biarrots âgés de 25 à 35 ans ». Lorsqu’on demande à Emmanuelle Brisson si la création de cette association pourrait avoir un lien quelconque avec l’échéance électorale des municipales de 2026, l’intéressée se réécrie : « Seul compte le projet ! »

Chacun pourra se faire son idée en venant assister à cette première réunion publique sur les mobilités, jeudi 6 octobre à 19 heures au bar Le Chistera. En sachant qu’il faudra être très mobile puisqu’à 21 heures, le XV de France joue contre l’Italie. L’heure des choses sérieuses.

Jean-Yves VIOLLIER

Parler pour ne rien dire, parler pour mieux endormir

Trois pages pour ne rien dire. C’est le sentiment qui ressort à la lecture de l’interview de Maïder Arosteguy dans La Semaine du Pays basque (22/9). Le titre, concernant le BO était pourtant prometteur : « Il faut savoir arrêter une guerre ».

Où est l’heureux temps où Maïder Arostéguy s’affichait aux côtés des Galactiques ? (Photo Bertrand Lapègue, Sud Ouest)

Le maire de Biarritz affirme avoir accepté la main tendue de Louis-Vincent Gave. Mais se garde bien d’expliquer pourquoi elle a laissé au bord du chemin les Galactiques, Couzinet, Thion, Yachvilli, Harinordoquy et autres vainqueurs du bouclier de Brennus. Personne ne comprend ce soudain revirement et ce ne sont pas ces trois pages qui apporteront le moindre éclaircissement.

Et si on organisait un referendum pour les douches de plage ?

En page 17 du même hebdomadaire, Maïder Arosteguy revient sur la polémique autour de la suppression des douches de plage décision fortement contestée par RamDam, car elle n’entraîne dans les faits aucune économie d’eau, les baigneurs se douchant chez eux, et ne relève que de l’écologie punitive. Adepte de la politique au doigt mouillé, le maire de Biarritz affirme avoir eu « beaucoup de retours positifs de gens qui ont pensé que c’était bon pour la planète et notamment de jeunes ». Pendant sa campagne électorale en 2020, Maïder Arostéguy s’est toujours proclamée grande adepte de la démocratie participative. Ne serait-ce pas le moment où jamais d’organiser un referendum sur le sujet ?

(Photo François BERLAND)

Saint-Jean-de-Luz crame les idées de Bizi

Comme chaque année ou presque, Saint-Jean-de-Luz accueille ce week-end (7 et 8 octobre), une nouvelle fois la Patrouille de France pour un meeting aérien de deux jours. Les virevoltants bolides vont parcourir le ciel de la commune et notamment la baie afin de faire le show pour le plus grand plaisir de leurs admirateurs. Et pourtant ce programme est loin de faire l’unanimité dans la commune. Des élus d’opposition et des habitants ont fait savoir leur mécontentement sur la tenue de cette manifestation qu’ils jugent polluante et inadéquate alors que se déroule ce même week-end le festival Euskal Herria Burujabe, organisé par Bizi. Cet événement prévu depuis de nombreux mois est dédié au défi climatique afin de créer un Pays Basque plus durable, solidaire et soutenable à travers des débats, des expositions, des projections, concerts et différents témoignages. Une contradiction totale qui en dit long sur la volonté de Saint-Jean-de-Luz de claquer le beignet aux idées de Bizi en rejetant l’équivalent de 15 tonnes de CO2 pour un show aérien rempli d’ineptie alors que le climat se dérègle à mesure que le temps passe.

Anne Hidalgo devrait s’inspirer de l’organisation hendayaise

30 septembre, Hendaye organise une sympathique course à pied pour tous, Txingudi Korrika. Bien sûr, il faut baliser et sécuriser le parcours : pas de problème, on ferme les rues concernées. Ainsi, la gare est restée inaccessible car le boulevard du général de Gaulle était bouclé dans les deux sens. Impossible de déposer ou d’aller chercher un passager.

À défaut de jugeotte, voilà qui a le mérite d’une grande simplicité. Rater un train n’est pas mort d’homme. Poireauter sur le parvis de la gare permet d’applaudir les coureurs. Que demander de plus ?

Nos lectrices ont du talent

Message d’une sympathisante de Pau : « Merci Ramdam : grâce à vos parutions j’ai appris un événement dont personne, me semble-t-il,  ne parlait : les sénatoriales. Du coup, maintenant que ces élections sont passées, j’ai scruté les médias : vu le très très très faible écho, tout le monde semble s’en foutre ! Ça laisse rêveur. »

Réponse de Ramdam : «Nous sommes bien d’accord avec vous. Si les médias ont estompé ces élections, c’est bien que ça intéresse moins les Français que le moindre chat écrasé. De fait, que veut dire cette « représentation » des Français limitée à des « grands électeurs ». Quels sont les critères qui les ont fait soutenir tel ou tel sénateur ? Des promesses ? nous les ignorons ? Des espoirs : « Juré-craché je parlerai de vos problèmes en haut lieu » ou tout bêtement le plaisir de retrouver les anciens potes six ans après, pour un gueuleton à l’œil. Ce ronron qui échappe aux citoyens, cet entre-soi discret, ces échanges hermétiques à tel point qu’il est si peu besoin d’en parler, expliquent le désintérêt général et les critiques pour ce système digne de l’ancien régime. »

Démocraties peaux de chagrin

Selon l’hebdomadaire britannique « The Economist », moins de la moitié de la population mondiale (45,70%) vit dans une démocratie. On ne compterait plus, selon l’hebdomadaire, que 24 démocraties pleines et 48 démocraties imparfaites, contre 36 régimes hybrides et 59 régimes autoritaires. Dans les pays démocratiques, la Norvège arrive en tête devant la Nouvelle-Zélande et l’Islande, tandis que la France occupe une seizième place à égalité avec l’Espagne et juste devant la Corée du Sud.

Pour les détails en français : https://major-prepa.com/geopolitique/classement-pays-indice-de-democratie/

Un commentaire

  1. Faire croire aux baigneurs que la suppression des douches de plage protège la planete, ça s’appelle du greenwashing ! L’eau que nous consommons sur la Côte Basque provient de la Nive et non d’un réservoir ou autre nappe phréatique. Son débit en plein mois d’Août dépassait les 9000 m2 /seconde, bien loin d’une pénurie ! L’eau qui n’est pas pompée finit dans l’Océan, tout comme celle des douches !

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