À trois jours d’une élection sénatoriale dont l’électeur moyen se contrefiche, passage en revue des envolées oratoires des trois candidats sortants.
Malgré des oppositions de façade, nos trois sénateurs sortants des Pyrénées-Atlantiques forment une sorte de famille dont le seul programme visible consiste surtout à être reconduit dans ses fonctions et ne pas laisser la place à un intrus. (Il paraît que la table est formidable au Palais du Luxembourg!) L’occasion ou jamais, pour les impertinents de RamDam, de ressortir de la naphtaline quelques belles envolées du mandat précédent que les sénateurs sortants souhaiteraient sans doute oublier au plus vite.
Max Brisson , fidèle à son image officielle de girouette basque, s’oppose à la loi interdisant les « thérapies de conversion » visant à rendre hétérosexuels ceux qui ne le sont pas » mais devant la levée de boucliers des LGBT, il fait volte-face. Ce n’est pas parce qu’il a voté contre qu’il n’est pas pour. Avec la légèreté qui le caractérise, il se répand dans la presse pour assurer « Je ne suis pas homophobe ». Peut-être s’est-il rendu compte un peu tard que nombre de grands électeurs étaient concernés par le sujet.

Frédérique Espagnac, excusez du peu, a été condamnée par les prud’hommes de Paris à verser près de 26 000 euros à son ancienne assistante parlementaire et tancée par le Parquet National Financier. L’organisme de contrôle des Finances publiques constate de son côté « que les éléments recueillis permettent de caractériser à l’encontre des parlementaires (dont notre Frédérique) l’infraction de détournement de fonds publics par personne chargée d’une mission de service public« . Rassurez-vous, la sénatrice a bénéficié d’un classement sans suite en remboursant au Sénat les dépenses considérées comme pompées illégalement.
Denise Saint-Pé, elle, serait restée hors de nos projecteurs si nous n’avions en mémoire le témoignage de notre fameux Didier Borotra qui en avril 2017 écrivait : « J’ai été élu grâce au soutien de François Bayrou et à la présence à mes côtés de Denise Saint-Pé qui était aimée de tous » Venant de Didier Borotra, tout est dit : c’est le baiser de la mort !
Michel GELLATO

Ne pas confondre petits et grands électeurs
Rassurons d’abord tous les sympathisants de RamDam qui s’étaient mis à la recherche de leurs cartes d’électeurs. Seuls les « grands électeurs » votent le 24 septembre prochain à l’occasion de l’élection sénatoriale. Ce qui signifie que, tout comme les membres de RamDam, vous n’êtes que des « petits » électeurs, tout juste bons à choisir un député ou un Président de la République. Curieuse conception de la démocratie que l’on peut vérifier à certains détails ! À Urrugne, l’émotion s’est emparée de certains citoyens, lorsqu’ils ont appris que leur maire, Philippe Aramendi, s’apprêtait à affréter un car pour que les grands électeurs de la commune aillent voter à Pau dimanche. Le maire ne mérite pourtant que des félicitations pour son sens des économies, puisque les « grands électeurs » qui ne font généralement pas partie des citoyens les plus démunis du pays, sont défrayés de leurs frais d’essence pour aller voter. Tandis que personne ne trouve à redire quand un citoyen modeste dépourvu de moyen de transports effectue plusieurs kilomètres à pied pour se rendre aux urnes…. La France à deux vitesses !
à qui on octroie un lot de consolation. Pas terrible, la tambouille électorale !
C’est vache pour Lamarque !
Si le législateur n’est visiblement pas dérangé par ces petits arrangements entre amis, en revanche il sait se montrer intraitable envers les petits candidats au sujet de leurs bulletins. L’élu de Bidart, pour montrer l’union entre Béarn et Pays basque, avait associé la croix basque à une paire de vaches de trait, symboles du Béarn depuis le IXe siècle.

La préfecture ne l’a pas entendu de cette oreille et a obligé le candidat à modifier son bulletin en urgence, l’article L52-3 paragraphe 3 du Code électoral interdisant sur les bulletins la photographie ou représentation d’un animal. Pourtant, des élus bourrins, on en connaît tous au Sénat comme à l’Assemblée !

Sud Ouest, édition Béarn.
La dégringolade de Sébastien Ménard
Sébastien Ménard, obscur conseiller municipal à Biarritz se revendiquant de l’amitié de Macron, nous avait donné il y a un an une interview houleuse dans laquelle il nous annonçait qu’on allait voir ce qu’on allait voir avec son arrivée à la présidence de l’Élan béarnais.
Un an après, on a la confirmation de ce que l’on avait pressenti avec la relégation du club de basket et la démission du président pour le plus grand soulagement de tous. Même si Sébastien Ménard s’efforce sur les réseaux sociaux de faire porter la responsabilité aux politiques locaux et affirme avoir un bilan « formidable ».
Défense de se marrer !
Un artiste, un vrai !
L’ancien député LR du Rhône, Bernard Perrut, devait comparaître devant la 32e chambre du tribunal judiciaire de Paris le 14 septembre dernier. Selon Antton Rouget de « Mediapart », il est soupçonné d’avoir détourné près de 100 000 euros de frais de mandat entre 2015 et 2017, utilisés pour des dépenses personnelles. Ses avocats ont obtenu le renvoi de son procès, avec deux certificats médicaux à l’appui faisant état de problèmes cardiaques et de troubles dépressifs, rendant son état « pas compatible avec une comparution ».
Jusque-là rien à redire, un élu ayant les mêmes droits qu’un citoyen ordinaire. Plus problématique en revanche, le fait que Bernard Perrut, toujours membre du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, soit un fou des réseaux sociaux et continue à balancer des photos sur Facebook ou Instagram où on le voit assister le 8 septembre au match d’ouverture de la Coupe du monde, participer aux vendanges ou célébrer sous la canicule les anciens combattants. Et pas malin, avec ça, celui qui s’annonce toujours comme « député honoraire »!

Cœur d’or habite Biarritz
Les passionnés de rugby un peu âgés n’ont certainement pas oublié, « Casque d’or », alias Jean-Pierre Rives, capitaine emblématique du XV de France. Les Biarrots savent que lorsqu’il s’agit de se montrer généreux et solidaires, « Coeur d’or », alias Robert Rabagny n’est jamais loin. Très touché par l’incendie qui a détruit en août l’île de Maui (115 morts et 1100 disparus) l’ancienne mascotte du BO a décidé que la Côte basque devait montrer sa solidarité avec cette région où le surf est roi. Avec le soutien de surfeurs locaux comme Michel Larronde, Patrick Beven, Eric Graciet, Charlotte Caton, Robert Rabagny a frappé aux portes de toutes les mairies qui lui ont promis de l’aider à récolter des fonds. Reste maintenant à savoir si les promesses seront suivies de dons. En attendant, vous pouvez envoyer votre propre obole à :