Domaine de Segur, ou comment dépouiller des propriétaires au nom de la loi !

Un projet de chambres d’hôtes et d’accueil des blessés de guerre était prévu sur le domaine. La préemption de 4 hectares par la mairie, rachetés à 1 euro le mètre carré, fait tout capoter.

Rappelons aux amoureux de notre patrimoine que le domaine de Segur, situé dans le quartier de Saint-Étienne à Bayonne, est un des derniers témoignages de la présence des grands négociants bayonnais du XVIII^e siècle et qu’il a échappé de peu à la dynamite des troupes nazies à leur départ en 1944. Constitué de bois, de prairies et de différents bâtiments dont un château, inscrit au PLU de la commune comme bâti remarquable, de ses dépendances ainsi que de deux anciennes métairies, et d’un parc classé par le Conseil Départemental en Espace Naturel Sensible (ENS du Habas) les propriétaires actuels du domaine de Segur, se sont résolus, à regret, à se séparer de cette propriété pour laquelle ils avaient trouvé un acquéreur sérieux et entreprenant.

Un groupement familial tombé sous le charme de ce domaine

Tombée sous le charme de ce domaine et disposant de réels moyens financiers, une famille entrepreneuriale, s’est présentée avec un ambitieux projet de réhabilitation du bâti pour créer des « maisons d’hôtes » autour d’un concept de bien-être en lien avec la nature environnante. A ce premier projet est venu se greffer, sur une ancienne métairie attenante, un projet complémentaire porté par un ancien militaire du 1^er RPIMA de Bayonne consistant à créer un lieu d’accueil et de repos pour les militaires blessés au combat, mais également ouvert aux nombreux civils blessés sur les chantiers, dans le but de se ressourcer par de multiples activités également en lien avec la nature environnante. Ce beau projet a reçu le soutien de militaires de tous grades, d’industriels et de plusieurs responsables politiques de notre région voire au-delà, tant il est valorisant pour ces hommes et ces femmes souffrant dans leur corps et leur âme.

Une CAPB gourmande et éloignée de toute compassion

Amputer le domaine d’une superficie de 4 hectares situés à moins de 6 mètres du château-maison d’hôtes et bétonner les parcelles prévues pour accueillir les militaires blessés, revient à condamner définitivement les deux projets et renvoyer ces blessés à leurs douleurs passées, présentes et futures. Le président de la CAPB et maire de Bayonne précise avec un humour grinçant que « l’ouverture de cette aire serait d’une saisonnalité très courte (sic), du 1er avril à mi-septembre ». Soit plus de six mois et en pleine saison estivale. Outre cette déclaration peu engageante, aucune modalité de gestion, de mise en œuvre ou de budget de fonctionnement sérieux ne sont présentés.

Une tentative de conciliation

Pour tenter de concilier les obligations légales de la CAPB et ces deux projets privés, les propriétaires ont proposé d’autres terrains leur appartenant plus adaptés à recevoir les gens du voyage, notant au passage que la CAPB détient également d’autres terrains de même superficie. Malheureusement, il semblerait que Monsieur Jean-René Etchegaray ne veuille pas modifier sa position. Aussi, les futurs acquéreurs se sont évidemment retirés avec beaucoup de regrets ne pouvant réaliser ce projet de chambres d’hôtes pour lequel la tranquillité est requise notamment pour la reconstruction de ces blessés.

RamDam n’en comprend pas les raisons sauf s’il s’agit d’acheter à vil prix des terrains pour des raisons fallacieuses, chacun rêvant d’acheter un terrain pour 1€ le mètre carré, selon la proposition initiale de la CAPB !!! Faut-il qu’en 2022 un édile d’une ville de garnison ignore délibérément un si beau projet de réinsertion et de reconstruction de nos grands blessés et, ose-t-on avancer, blessés au service de notre nation ou de son développement ?

Dominique DE LA MENSBRUGE

Castex donne l’exemple

Contrairement à tous ses prédécesseurs sous la V^e République, Jean Castex a refusé le garde du corps, la voiture de fonction et le chauffeur attribués aux anciens Premier ministres. L’ancien maire de Prades, quand il est à Paris, circule désormais en métro ou en bus comme tout le monde. Une simplicité qui devrait être la norme, alors que le décret du 20 septembre 2019 prévoit un secrétaire particulier à disposition des anciens chefs de gouvernement pendant dix ans et un chauffeur avec voiture de fonction jusqu’à 67 ans.

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000039121001

Les machos de LR et Ensemble

En 2022, le nombre de femmes à l’Assemblée nationale a baissé par rapport à 2017. Le hasard estimeront certains. Le résultat de petits calculs entre partis affirmeront les plus lucides, comme le démontre brillamment Mediapart (3/7) Suite aux résultats des législatives, les partis vont se partager une enveloppe annuelle de 68 millions d’euros (8,7 pour Ensemble, 6,7 pour le RN, 5,2 pour LFI, 2,3 pour LR, …) Quant aux amendes pour le non-respect de la parité elles seront de 400 000 euros pour Ensemble et 1,3 pour LR. Un tarif visiblement insuffisant pour ces partis machos.