Arostéguy trahie par la technique

N’est pas Borotra qui veut ! La maire de Biarritz a voulu couper le sifflet à son ex grande copine Corine Martineau à propos du BO. Mais a dû batailler ferme avant d’y parvenir.

Et dire qu’elles se sont tant aimées ! Unies par le désir commun de faire tomber Michel Veunac et de prendre sa place, Maïder Arostéguy, Anne Pinatel et Corine Martineau avaient monté entre 2014 et 2018 une intéressante petite officine appelée « Les ateliers de la République », histoire de montrer à ceux qui venaient les écouter qu’elles avaient des idées. Las, les chemins électoraux sont parfois tortueux et en 2020, la première est devenue maire de Biarritz, la seconde son adjointe à la Culture, tandis que la troisième, en misant sur Guillaume Barucq, se retrouve désormais sur les bancs de l’opposition.

Si le débat sur le budget primitif a été de fort bonne tenue, lors du dernier conseil municipal à Biarritz, les choses se sont très vite envenimées dès qu’il a été question du BO. Et comme souvent dans la vie publique, l’opposition s’est sentie obligé de s’opposer unanimement et sans nuances au projet de centre de formation à l’hippodrome des fleurs. Sans avoir le moindre mot de répréhension sur l’attitude du président du BO, prenant sans cesse à partie les élus et véhiculant une image catastrophique de Biarritz partout en France.

C’est ainsi que l’on a pu voir Nathalie Motsch, qui n’a pas passé précisément la campagne électorale des municipales à sauter sur les genoux de Jean-Baptiste Aldigé, devenir une soudaine passionaria de l’équipe locale et s’interroger sur « la stratégie » de la majorité en place. Comprenne qui pourra.

Corine Martineau, une fois de plus, a défendu le BO, avec des arguments qui laissent perplexes. C’est en voulant reprendre la parole au bout de trois heures de débat et après une longue intervention de Maïder Arostéguy expliquant sa lassitude, « Un tweet par jour d’insultes, de stigmatisation, de mensonges, de haine, de mépris, c’est notre quotidien » et sa stratégie, « On essaie de nous prendre en otages, nous représentants des Biarrots, au nom d’intérêts privés qui certes sont respectables mais les méthodes ne le sont pas », qu’a eu lieu le crépage de chignon des ex-copines.

Formée à l’école Borotra, grand spécialiste de ce genre de pratique, puisqu’elle est entrée au conseil municipal en 2008, Maïder Arostéguy décide de couper le micro mais n’y arrive pas. Elle sollicite alors les services qui pataugent eux aussi allègrement. Pour preuve, la caméra qui se tourne vers Corine Martineau tandis que la lumière de son micro passe alternativement du rouge au noir et qu’on entend une phrase sur deux. Il faudra plus d’une minute avant que la situation ne soit maîtrisée. Entre une opposition aussi indisciplinée qu’Aldigé, qui reprend la parole après s’être longuement exprimée, contrairement à toutes les pratiques républicaines, et une majorité qui a visiblement besoin de quelques cours de sono, on ne s’ennuie décidément jamais à Biarritz.

Jean-Yves VIOLLIER

Compte-rendu très complet sur Mediabask : https://www.mediabask.eus/fr/info_mbsk/20220201/maider-arosteguy-le-bopb-essaie-de-nous-prendre-en-otage

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