Une campagne électorale ainsi que le début de mandat qui s’en suit sont toujours riches d’informations pour les observateurs de la vie politique.
Il est de bon ton de prétendre que dans le cas spécifique des élections municipales il y aurait une »prime aux sortants » et bien le constat de Ramdam serait plutôt »la déprime aux sortants » .

Ainsi dès le premier conseil municipal, plusieurs dizaines d’élus mauvais perdants »tapent en touche » ne souhaitant soudainement plus jouer le jeu de la démocratie.
Quel spectacle affligeant nous offrent »ces écartés du pouvoir » dont l’unique intérêt était de s’accrocher à leur écharpe tricolore pour ne pas sombrer.
Honte à ces politiques qui avouent ainsi que pour eux, être dans l’opposition est un déshonneur.

Au hasard il en est ainsi d’Olivier Forlani à La Rochelle, de Patrick Porte à Aigné dans la Sarthe, de Christian Bouleau à Gien, de Marie Agnès Linguet à Fleury les Aubray, d’Olivier Carré à Orléans mais aussi plus près de nous d’Eric Guilloteau à Ondres de Jean Benoît Saint Cricq à Biarritz et la liste est malheureusement encore longue.
Comment analyser ce soudain manque d’enthousiasme de ceux qui prétendaient hier encore vouloir se mettre au service de leurs concitoyens ? Serait-ce ne pas vouloir entendre des propos désagréables sur leur gestion passée, ou bien se refuser à donner de leur temps sans indemnités à la clef ou pire encore considérer que le rôle des élus autres que majoritaires est inutile. Une chose est sûre si les raisons de cette fuite peuvent être multiples la pratique reste injustifiable.

La démocratie est indissociable du contre-pouvoir, une idée chère à Ramdam mais qui ne semble pas partagé par tous nos élus locaux. Espérons qu’une fois pour toute ces nouveaux »planqués » n’auront pas l’outrecuidance de revenir au devant de la scène politique.
Dominique LAPIERRE