Le dérèglement climatique, ça peut rapporter gros.
3 000 représentants des peuples autochtones étaient présents à la COP30 de Belém. Le gouvernement brésilien a plaidé pour les placer au centre des préoccupations climatiques. Ça c’est bien. Malheureusement de l’aveu même du président de la COP, André Guimarães, les prix pratiqués par les hôtels de Belém « sont abusifs » précisant qu’ils « demandent plus de 10 fois les tarifs habituels » « peuvent dépasser les 1 000 dollars par nuit dans les hôtels, certains atteignant 4 000 euros. » Vous me direz, mes Indiens, ils n’ont qu’à venir avec leur tente. Mais où camper quand les pistes d’aéroports sont encombrées de jets privés?
Du coup, à part quelques « happy few » triés sur le volet, les autres se sont retrouvés tenus hors de portée de flèche des salles de discussion. On leur fera un compte-Rendu.
Michel GELLATO

Le diable et le Bon Dieu
« Quand j’aide les pauvres, on dit que je suis un saint. Lorsque je demande pourquoi ils sont pauvres, on me traite de communiste ». (Hélder Câmara, évêque brésilien). Voir certains catholiques s’ouvrir à la réalité de ce monde terrestre et réagir autrement qu’avec la prière, c’est un grand plaisir. Un courant de pensée théologique chrétienne venu d’Amérique latine : la « théologie de la libération », se veut un « cri » prophétique pour plus de justice et pour un engagement en faveur d’un « Règne de Dieu » commençant déjà sur terre.
La théologie de la libération (ref1) propose non seulement de soulager les pauvres de leur pauvreté, mais aussi d’en faire les acteurs de leur propre libération. Elle soutient qu’il existe, à côté du péché personnel, un péché collectif et structurel, c’est-à-dire une «socio- économie » qui cause la souffrance d’innombrables frères et sœurs humains. Pour la pratique, l’instrument d’analyse et d’observation utilisé s’inspire du marxisme ».
Quoi ! Vade retro Cocotas ! Heureusement ce concept, né en 1968 lors du congrès de Medellín du Conseil épiscopal latino-américain par Gustavo Gutiérrez n’a manifestement pas fait tache d’huile (saintes) parmi la chrétienté.
Car enfin, soyons raisonnables : s’il n’y a plus de pauvres, la charité chrétienne n’a plus de sens.
Bruxelles et poivre
L’Europe coûte de plus en plus cher : 28.8 milliards pour 2026 : 5.7 milliards de plus qu’en 2025, soit 25 % en plus, une paille. Pourtant, le ministre chargé de l’Europe, Benjamin Haddad a montré ses petits poings : « Nous nous sommes battus pour que la Commission (européenne) maîtrise ses dépenses » Ah bon ! L’Europe dépenserait-elle avec désinvolture ? On aimerait bien savoir quelles dépenses ‘ollé ollé’ ne sont pas maîtrisées.
Benjamin nous rassure : une dépense non maitrisée, « Ce n’est pas une dérive, mais une hausse qui s’explique par un « rattrapage prévu « « ce qui a conduit à une hausse moins importante qu’anticipée ». C’est comme le réchauffement climatique, il fait plus chaud qu’on aurait pu le maitriser, mais moins qu’on l’aurait anticipé. Dans tous les cas, un succès, pas une dérive, mais il fait toujours chaud.
https://france.representation.ec.europa.eu/strategie-et-priorites/le-budget-de-lue-en-france_fr
https://www.ifrap.org/europe-et-international/contribution-de-la-france-lue-737-entre-2017-2027
Retraite : mettre Pierre à poil pour donner son slip à Paul
Retraités : pour Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, la suppression de la réduction de 10 % remplacé par un l’abattement forfaitaire de 2000€ a « le mérite de la justice » Dans son esprit « L’objectif serait de créer de « la solidarité entre retraités » en permettant une « baisse d’impôt pour 1,6 million » des plus modestes, tout en augmentant celui des autres » (1) Donc, la solidarité pour notre gouvernement, c’est pomper un max, et distribuer un peu à tous, en espérant que ceux qui y gagnent un chouia feront pression sur ceux qui en font les frais. (2) Malheureusement ça n’a pas marché. Retraités égoïstes !
Mais puisqu’elle est sensible au « mérite de la justice » quand c’est les autres qui payent, je lui donne une idée : conserver cet abattement de 10 % mais instaurer un plancher minimum de 2000 € pour ceux qui touchaient moins. Ce ne serait que justice et solidarité.
- https://www.tf1info.fr/politique/budget-secu-2026-plf-la-suppression-de-l-abattement-fiscal-de-10-sur-les-retraites-rejetee-par-les-deputes-2406527.html#:~:text=L’objectif%20serait%20de%20cr%C3%A9er,Comptes%20publics%2C%20Am%C3%A9lie%20de%20Montchalin.
- https://www.capretraite.fr/blog/actualites/impot-des-retraites-combien-allez-vous-perdre-si-labattement-fiscal-de-10-est-supprime/
- https://www.ouest-france.fr/economie/budget-collectivites-etat/infographies-suspension-de-la-reforme-des-retraites-comment-a-vote-votre-depute-c686adf4-bfb3-11f0-a083-858f2b6e92c2
Budget : Des questions- réponses cocasse-couilles
Lire les compte-rendus des commissions du Sénat, ça peut être marrant (1)
Question de Mme Pascale Gruny, rapporteur pour la branche vieillesse. –
– « Ce projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026 contient des mesures d’ampleur sur les retraites », etc.. etc.. « Disposez-vous du chiffrage de l’impact de la suspension des effets de la réforme des retraites ? »,
Réponse de Mme Amélie de Montchalin, ministre : « Les arrêts maladie sont en très forte augmentation, sans corrélation avec les observations sanitaires. Les enjeux sont potentiellement davantage liés au monde du travail qu’au monde de la santé » etc, etc…
Elle le sait notre Amélie que les retraités ne travaillent pas ? Et nos sénateurs, aucun n’a semblé surpris que la ministre réponde tout et n’importe quoi. Ils sont peut-être en préretraite.
Les COP sont souvent l’occasion de discours et d’annonces médiatisées, mais les mesures concrètes (financement des pays du Sud, sortie des énergies fossiles) restent insuffisantes. Certains y voient une forme de « greenwashing » à l’échelle internationale. Les COP devraient être repensées pour devenir plus inclusives, transparentes et contraignantes. Pour ma part, je plaiderai pour des actions locales et citoyennes, en dehors de ces cadres institutionnels mais ai-je le droit de rêver ?
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On connaissait Ramdam plus avisé que de chercher ses sources chez Wikipedia. D’où lui vient ce soudain prurit anticatho ? A-t-il oublié Landais qu’il est l’œuvre de saint Vincent de Paul ?
Si le marxisme était la solution les Russes, Chinois et Cambodgiens s’en seraient rendu compte !
Comment dit-on déjà ? « Les socialistes aiment tellement les pauvres qu’ils en fabriquent ! »
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Monsieur l’Abbé
Je dois avouer que je suis surpris de la violence de votre message et j’y vois une réaction viscérale (au mot « marxisme » ?), plutôt que raisonnée. Personnellement, je n’ai aucun mea culpa à avouer vu que le texte en référence est extrait de l’article et n’est pas un ajout de ma part.
Si Wikipedia a peu de valeur pour vous, « La Croix » en aura-t-elle plus ? Voilà des extraits d’un de ses articles en écho à mon petit papier.
https://www.la-croix.com/Definitions/Lexique/Theologie/Qu-est-ce-que-la-theologie-de-la-liberation
« Durant l’été 1968, naissait sous la plume de l’aumônier des étudiants péruviens, Gustavo Guttierez, l’expression « théologie de la libération ». Un mois plus tard, la deuxième conférence du Celam (Conseil épiscopal latino-américain) se réunissait à Medellin (Colombie) pour réfléchir sur le thème : «L’Église dans la transformation de l’Amérique latine, à la lueur de Vatican II.» Dans leur texte final, les évêques proclamaient : «Nous sommes au seuil d’une époque nouvelle de l’histoire de notre continent, époque clé du désir ardent d’émancipation totale, de la libération de toutes espèces de servitude.»
Ce vaste courant de pensée théologique emportera toute l’Église d’Amérique Latine dans son sillage, suscitant de très vives réactions dans le monde catholique, obligeant le Vatican à se prononcer à deux reprises sur le bien-fondé de cette théologie.
Prenant sa source dans une expérience de contemplation, de compassion, d’indignation et d’engagement aux côtés des plus pauvres, la théologie de la libération offre une réponse spécifique à toutes les communautés opprimées : «La théologie de la libération dit aux pauvres que la situation qu’ils vivent actuellement n’est pas voulue par Dieu», dira Gustavo Gutiérrez. »
Si vous trouvez que ce travail profond au sein de l’église est un « prurit anticatho », alors quelque chose m’échappe. J’aimerai connaitre votre jugement quant à cette « théologie de la libération » ; ceci ferait un bon article.
« Habent sua fata libelli » « selon le lecteur, les livres ont leur destin ». J’ai retranscrit un message que je pensais tout à l’honneur de l’église, vous avez lu autre chose et réagi, me semble-t-il, en laissant déborder des ressentiments que vous teniez en réserve. C’est dommage.
Bien cordialement
Michel Gellato
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