Curieuses vacances ministérielles

Toujours prêts à s’auto-célébrer ou à s’accorder des avantages, les élus ne semblent pas prendre conscience du divorce grandissant avec la population.

La désinvolture que vient de manifester le nouveau Premier ministre François Bayrou a de quoi laisser pantois. Les éditorialistes affirment que le Béarnais se prépare à ce poste depuis quarante ans, ce qui n’a pas sauté aux yeux de Français au vu de la façon dont il a ramé avant d’annoncer son gouvernement le lundi 23 décembre à 18h30.

On nous répète sur tous les tons que la situation est grave, que la France ne peut rester sans budget, qu’il faut des élu(e)s d’expérience pour sortir le pays de l’ornière. Tout le monde s’attendait donc à ce qu’un conseil des ministres se déroule dès le mardi 24 décembre pour que chaque ministre puisse se mettre au travail.

Décidément vous rêvez ! La situation est catastrophique, et vous allez très vite comprendre votre douleur en recevant votre prochaine feuille d’impôts, mais à l’évidence pas désespérée pour tout le monde. Prochain conseil des ministres le vendredi 3 janvier, histoire de pouvoir digérer tranquillement entre deux réveillons et discours de politique générale devant les parlementaires des deux chambres, parce que eux aussi sont en vacances, tranquillou, jusqu’au 13 janvier.

Vous en connaissez, vous, des boulots où on vous engage le mardi et où dès le mercredi vous avez droit à dix jours de vacances ?

Entre un président de la République qui nous renvoie au pire de la IVe République avec sa dissolution ratée et son refus de prendre en compte le vote des Français et des élus qui ne se rendent pas compte des signaux désastreux qu’ils envoient aux citoyens, ou pire s’en moquent à peu près autant que du premier tracteur de Bayrou,  comment voulez-vous que les électeurs prennent les politiques au sérieux ?

Jean-Yves VIOLLIER

La politique du pire.…omane

Juste après la dissolution, quand Macron cherchait un premier ministre, notre Bayrou (que le monde nous envie aujourd’hui plus qu’hier), avait clamé haut et fort « j’ai l’expérience, la capacité politique et j’ai le diagnostic juste. Ça changerait tout d’avoir un gouvernement avec des gens de poids et d’expérience » (Rapporté par le Canard Enchaîné 17 juillet 2024)

Et bien non, Macron avait choisi Barnier. En toute logique, cela veut dire que Bayrou était plus mauvais que Barnier, non? Alors pourquoi l’appeler maintenant ? Cette logique fait un peu peur : de dégringolade en dégringolade, qui après Bayrou ?

Serait-ce que Macron, sentant sa fin prochaine, choisirait tous les canards boiteux, les bras cassés de la République pour alimenter le chaos et se venger d’un peuple qui n’a pas compris sa grandeur ?

Tiens, en parlant de canard, dommage que Maïté vienne juste de décéder, Macron aurait pu l’appeler dans trois mois. Au moins, elle était populaire.

Michel GELLATO

Un commentaire

  1. Canards boiteux? oui et en plus pas de première jeunesse, mais bon, on ne va pas faire du jeunisme primaire. Par contre, j’aurais bien aimé que l’on me donne des noms de politiques potentiellement adaptés à la situation. Personne ne semble vouloir se prononcer. N’y aurait-il plus personne?

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