Le maire de Benquet a été condamné à 10 000 euros d’amende et 5 ans d’inéligibilité. À la sortie du tribunal la femme de Pierre Mallet s’en est prise à l’épouse d’un RamDameur.
Le 21 mai dernier, maître Sophie Benayoun avait plaidé « l’insouciance de l’innocence » à propos des prises illégales d’intérêt de son client Pierre Mallet, mais visiblement l’argumentation n’a pas convaincu la Cour. Ce jour-là, le procureur de la République, Olivier Janson, avait requis 30 000 euros d’amende et laissé au tribunal le soin de décider d’une peine d’inéligibilité. Pierre Mallet, venu comme à chaque comparution avec sa femme, ses filles, un bébé et une bonne partie de son conseil municipal a un instant paru assommé par le verdict du tribunal, ce mardi 25 juin : 10 000 euros d’amende, mais surtout 5 ans d’inéligibilité, sans exécution provisoire, si l’élu décidait de faire appel dans un délai de dix jours. S’il veut se présenter aux prochaines élections municipales, Pierre Mallet, maire de Benquet depuis des lustres, n’aura donc pas d’autre choix.
Bien entendu, RamDam 64-40 se réjouit de ce verdict qui confirme tout ce qui a été écrit sur notre blog au sujet d’un homme qui a porté plainte contre nous pour diffamation (L’affaire sera jugée le 19 novembre prochain).
Doigt d’honneur, porte claquée au nez et empoignade…
Notre malaise vient d’ailleurs. Dans un souci d’apaisement, nous avions décidé à chaque procès, alors que nombre de nos sympathisants souhaitaient y assister de ne faire venir qu’un contingent très réduit. Pour ce verdict, j’étais le seul membre de RamDam 64-40 à être présent, en compagnie de mon épouse qui avait tenu à m’accompagner. Discrètement, nous nous sommes installés à l’avant-dernier rang pour éviter toute provocation. Lorsque le clan Mallet s’est levé, sonné par le verdict, nous sommes sagement restés sur notre banc, entourés de jeunes collégiens qui assistaient pour la première fois de leur vie à une audience. Mais visiblement, dans la famille Mallet, on ne fait pas la différence entre tribunal et cour d’école.
Alors que le clan s’apprête à quitter la salle d’audience, Sophie Mallet, fille du maire et mise en cause dans nos articles, nous adresse un somptueux doigt d’honneur pour la plus grande stupéfaction des collégiens présents. Nous décidons de ne pas en tenir compte et nous dirigeons à notre tour vers la sortie. Mais un proche de Pierre Mallet que nous n’avons pas réussi à identifier, même s’il a été présent à chaque audience, ne l’entend pas de cette oreille et cherche à nous empêcher de sortir. Je repousse la lourde porte de la main droite, mais l’agité la claque alors à toute volée sur mon épouse qui s’écrie « Mais vous êtes malade !» L’incident n’a pas dû passer inaperçu de la Cour puisque peu après un huissier viendra voir ce qui se passe.
Juste à la sortie du tribunal alors que le clan Mallet fulmine et qu’évidemment j’ai le sourire, je décide de me mettre à l’écart pour envoyer aux membres de la boucle de discussion RamDam le verdict. Pendant ce temps, mon épouse sort son portable pour appeler notre fils qui arrive de l’étranger et vient d’atterrir à Toulouse. Nous devons le récupérer gare de Bayonne à 17 heures.
Madame Mallet a-t-elle cru que nous étions en train de la photographier ? Subitement, elle se précipite en direction de mon épouse, qui vient de subir il y a deux ans une greffe du rein et reste de santé fragile, l’empoigne violemment par les deux bras (les hématomes sont parfaitement visibles ce soir) et tente de lui arracher son portable. Heureusement, une fille de Pierre Mallet, je ne sais pas laquelle mais je la remercie vivement, ceinture sa mère en lui criant « Maman, ne fais pas ça !», tandis que les préposés à la sécurité accourent en même temps que l’huissier déjà évoqué, ce qui met fin à l’algarade. Précision importante, Pierre Mallet n’est nullement concerné par cet incident. Il s’est contenté de regarder de loin… sans intervenir ni prononcer un mot.
Mais est-il normal à la sortie d’un tribunal de tomber dans une telle embuscade, surtout de la part de l’entourage d’un élu ?
Jean-Yves VIOLLIER
LE MOT D’HUMEUR DU PRESIDENT DE RAMDAM
Vous vous souvenez sans doute que Monsieur Pierre Mallet, maire de Benquet, passait en jugement à Mont-de-Marsan le 21 mai 2024 suite à une plainte déposée par le Président de la communauté d’agglomération du Marsan, Charles Dayot, pour prise illégale d’intérêt et autres joyeusetés. RamDam en son temps avait évoqué les divers « conflits de canard » dans ses chroniques humoristiques commis par cet élu peu scrupuleux ce qui vaut, à deux d’entre nous, d’être poursuivis pour diffamation par le maire de Benquet et de passer en jugement après moults péripéties en novembre 2024.
Or Pierre Mallet est condamné aujourd’hui, 25 juin, à 10.000 euros d’amende et 5 ans d’inéligibilité.
En sortant de la salle d’audience après le rendu du jugement, la fille Mallet fait un doigt d’honneur au représentant de RamDam, puis un proche tente d’empêcher son épouse de sortir du tribunal en lui claquant la porte au nez, prenant le risque de la blesser. Enfin, alors que la femme de ce RamdDameur, légitimement présent, tentait d’appeler au téléphone son fils récemment revenu de l’étranger, l’épouse de Pierre Mallet saisit violemment ses bras pour lui arracher son portable.
La violence des familles et des proches de ces maires condamnés semble sans limite. Nous l’avions déjà constaté lors de précédentes actions judiciaires où deux élus du Pays basque avaient été condamnés.
Cela suffit ! Une salle d’audience n’est pas un saloon. Il s’agit d’être particulièrement vigilant sur le comportement de nos représentants quel que soit le bord politique auquel ils appartiennent.
Nous incitons notre collègue et son épouse à porter plainte suite à ces actes odieux, commis pour une partie en plein tribunal en présence de magistrats qui, nous l’espérons, ne resteront pas indifférents à un tel incident dans un lieu qui devrait être respecté de tous.
Dominique DE LA MENSBRUGE, Président
LAMENTABLE – Lamentable ! ainsi voit-on se manifester l’esprit odieux de ces roitelets et leur cour qui se pensant maîtres en leur fief peinent à réaliser l’étendue d’un espace, la France, où les lois de la République ne plient pas en théorie devant leur influence basée sur un clientélisme de tous les instants. Oui, pour le principe, un dépôt de plainte s’impose avec l’euro de dommages et intérêts. Bon courage à toutes et tous !
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« Ce qui rend la corruption, ou même la simple médiocrité des « élites » , si funeste , c’est la solidarité qui lie entre eux tous les membres , corrompus ou non corrompus , dans la défense d’un « prestige commun » …. disait Bernanos qu’on remerciera de nous avoir aidé à comprendre ce non évènement .
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Un grand Monsieur, vraiment ?
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