Cambo vaut bien une bosse

Le maire Christian Devèze n’avait jamais reçu autant de soutien de ses pairs depuis sa bousculade lors du conseil municipal du 10 avril dernier.

Même Vincent Bru, au passage initiateur en tant qu’ancien maire de Cambo du projet Mariena en question, est “très choqué » peut-être plus que Christian Devèze lui-même et ajoute : “Le débat démocratique ne peut pas tolérer des dérives et des violences.” C’est peut-être pour cela que Vincent Bru ne répond jamais à aucun courrier ; pas de débat, pas de dérive, pas de violence. Ouf !

« Violemment bousculé » pour certains, (1) pour d’autres « légèrement blessé » (2) nous avons apprécié la modération de Sud-Ouest qui n’a pas versé dans le sensationnel et a reporté raisonnablement les faits.

Quoi qu’il en soit, s’en prendre physiquement à un élu est inacceptable. Même si les manifestants assurent, aujourd’hui, que leur intrusion était dépourvue d’intention de violence, se placer derrière le maire munis de bâtons, si ce n’est pas menaçant, ça y ressemble beaucoup (3)

Une société aveugle ?

Pourquoi une telle moutarde monte-t-elle au nez des citoyens contre leurs élus de proximité ? C’est la question que le législateur devrait se poser. Pour le moment la seule réponse, censée apaiser les tensions, est punir plus sévèrement. (4) Ça ne peut suffire.

Peut-être, devant la cécité de nos élus nationaux, leur inaccessibilité, la dégradation des services publics, leur dématérialisation plus ou moins à la portée de tous, la lenteur de la justice, la complexité des lois, etc … quels sont les élus que l’on peut approcher, voir, côtoyer et donc interpeller ? Les maires !

Quant à appuyer ses revendications un bâton à la main, c’est mettre un béret pour étouffer la matière grise.

Michel GELLATO

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