Succès de la journée en défense des barthes de Mouguerre

Le maire de Mouguerre devrait pouvoir retirer son permis d’aménager avant la fin avril 2024, sans perdre la face !

Samedi 30 mars, Bizi organise dans les barthes de Mouguerre et de Lahonce « une journée en défense de ces zones humides menacées de destruction » par l’implantation de l’entreprise ENOVIS touchant 1,3 hectare de ces zones classées zones humides « prioritaires » par le SAGE et dont la destruction est absolument interdite par la loi. Bizarrement cette information fondamentale a été omise lors de la phase de participation du public.

Mais est-ce suffisant d’être hors la loi à notre époque un peu déboussolée pour annuler un projet ?

Roland Hirigoyen, maire de Mouguerre peut encore retirer sans perdre la face, avant la fin avril 2024, le permis d’aménager qu’il a délivré puisque ce projet semble, de prime abord, totalement illégal ! Une autre piste serait de retravailler ce dossier avec la CAPB, le maire de Lahonce, commune voisine, et les associations !

C’est cette question qu’une centaine de personnes, réunissant des familles et des riverains de ces deux communes, des associations comme « Mouguerre Cadre de Vie » ou « Bizi », a manifesté, une fois encore et sans doute pas la dernière, son opposition au projet d’extension du centre européen de fret (CEF) dans ces barthes.

(Photo Facebook Mouguerre Cadre de vie)

En attendant que le maire de Mouguerre entende ses administrés ou répare la surdité politique de ses oreilles, ne serait-ce pas au maire de Lahonce, commune impactée en cas d’inondation si ce projet se réalise, de prendre le relais ? Plusieurs élus municipaux, anciens ou en poste, et de nombreux Lahoncais lui demandent d’organiser une réunion publique. Ne devrait-il pas craindre qu’une réunion publique sauvage se tienne devant sa mairie à Lahonce, reproduisant les heures sombres de cette commune ?

Aussi Messieurs les maires, écoutez vos administrés !  Ne les écourtez pas !

Dominique DE LA MENSBRUGE

Conseil municipal du 28 mars à Hendaye : drôle de cuisine !

Passe d’armes quasi traditionnelle entre le maire et l’opposition de Pascal Destruhaut (Ensemble réveillons Hendaye ) renforcé par Hendaia biltzen ex-alliés de la majorité. Tous jugent que les engagements du maire ne pourront pas être tenus, le maire soutient que si. L’avenir nous le dira.

L’opposition se plaint aussi de n’être pas informée, alors que le maire, taquin, leur a envoyé quelques jours avant plus de 250 pages de documents à digérer. C’est de bonne guerre. En revanche promettre que les documents projetés pendant le conseil municipal seront envoyés ensuite…  parfois, il vaut mieux se taire.

Mais parmi les échanges, retour sur la « cuisine centrale », pièce maitresse des « circuits courts ». Qu’apprend-on ?

Déclaration de Monsieur Tariol, conseil municipal  : « fin février a été lancée l’assistance à maitrise d’ouvrage pour l’étude de faisabilité d‘opportunité » On sent l’enthousiasme. Si le maitre d’ouvrage -c’est à dire la mairie- a besoin d’une étude pour savoir si cette cuisine, c’est opportun, se fera se fera pas, nous risquons de rester sur notre faim.

Rebondissant sur le sujet, Madame Legardinier conseillère municipale, enfonce le clou (de girofle) et nous apprend qu’il y a deux ans une étude semblable avait déjà été faite par Lan-Eko. Mais aujourd’hui, il faut « un deuxième diagnostic à 50 000 € et pourquoi pas un troisième ? » « Nous parlons d’argent public , nous devons limiter les études » Bien d’accord avec elle.

Puis Monsieur Tariol reprend : « Quant au fait de travailler avec les communes environnantes, il y avait eu un groupe dès le départ où les communes environnantes – Biriatou, Ciboure, Urrugne – sont venues à deux ou trois réunions ici, nous avons eu des échanges et après il ne s’est rien passé. Chaque commune est repartie de son côté, Urrugne est repartie de son côté, il n’y en n’a eu aucune qui a été plus loin. Nous avons appris par hasard qu’Urrugne faisait son propre projet de Cuisine centrale, alors que nous les avions reçus afin de savoir si nous pouvions travailler ensemble… etc.. »

Bref, tout le monde s’en fout ! Ramdam espère que Madame Pargade (vice-présidente de l’Agglo Pays Basque (Agriculture et alimentation de demain), lira ce Compte Rendu pour actualiser son appréciation, elle qui s’esbaudissait parlant de Hendaye : « je n’ai jamais vu d’autre commune au Pays Basque qui a avancé autant et toute seule en direction du monde paysan que vous »  (voir nos articles « CAPB : pas un radis dans les salades hendayaises » et « Des circuits courts qui en disent long »).

Michel GELLATO

Urrugne : Les partisans de la zone bleue voient rouge

28 mars : réunion publique à Urrugne pour présenter le projet d’aménagement des parkings à Béhobie, Urrugne-Bourg est Socoa.

But louable : d’abord, inciter les citoyens à utiliser les transports en commun, navettes gratuites ou non, réseau de bus à bien définir selon les prévisions et aussi dans le cadre des mobilités douces, inviter les citoyens à pédaler ou marcher.

Pour se faire, il faut bien contraindre en limitant le temps de parking et éviter les « voitures ventouse ». Ce qui est un peu contradictoire, puisque quand les gens marchent ou pédalent, il faut bien abandonner la voiture quelque part.

Dans ce but, l’étude demandée par la mairie d’Urrugne envisage d’aménager Béhobie et le Bourg en zone bleue car l’espace est principalement occupé par les résidents. Par contre, pour  Socoa qui recevrait majoritairement des saisonniers, prévoir, pendant les mois d’été, 149 places de parking payant.

A cette étude, les Socotars opposent une contre étude qui affirme que personne n’a rien demandé et qu’une majorité ne se plaint d’aucune gêne même pendant l’été. Autre point de litige, l’étude des Socotars affirme que le bilan financier des 149 places serait largement négatif, alors que la mairie annonce un gain de 50 000 €.

Bref, en conclusion, le maire Philippe Aramendi a reconnu qu’il fallait éclaircir ce bilan. Cela parait sage effectivement.

Michel GELLATO

Comment le maire de Josse dans les Landes peut-il se comporter comme un élu de droit divin ?

La commune de Josse a acquis un bien à l’état d’abandon manifeste destiné d’une part à créer de logements sociaux et d’autre part à être divisé en lot pour une accession à la propriété, louable destination d’un terrain à l’abandon et il en existe beaucoup dans nos campagnes.

Or, en septembre 2023, cette réhabilitation a été « rejetée par dix voix contre, une abstention et une voix pour celle du maire Patrick BENOIST » selon Sud-Ouest. Les élus ont justifié leur vote par un manque d’information de la part de leur maire. Or mardi 26 mars 2024, dix conseillers sur les quatorze présents ont voté contre le budget communal, les élus « reprochant au maire de ne pas les impliquer ». Le maire s’estime alors « victime d’un complot », « vous voulez faire sauter le maire au profit d’ambitions personnelles ». Jusque là rien d’anormal, c’est la vie normale d’une commune et des jeux de pouvoir au sein d’un conseil de quinze élus.

Mais là où le maire pourrait se prendre d’une essence divine contestable, c’est ce qu’il a ajouté : « Si certains ne sont pas satisfaits de leur sort, ils peuvent démissionner. Quant à moi j’ai été élu par les Jossais jusqu’en 2026 pour ce qui sera mon dernier mandat ! ».

Et bien NON, Mesdames et messieurs les maires et adjoints de tous bords : Vous n’êtes pas directement élus par vos administrés mais par le conseil municipal qui lui est entièrement et directement élu par la population. C’est à celle-ci et donc à ses représentants, les conseillers municipaux, tous les conseillers municipaux, que vous avez à rendre des comptes. Si ces conseillers vous disent majoritairement NON c’est que vous faites fausse route ou que vos administrés ne vous suivent plus et que vous devez retravailler votre sujet.

Enfin ce n’est pas Madame ou Monsieur le Maire qui est élu dans sa commune mais la « liste » qu’il a constituée, quinze personnes pour Josse, une liste de gens partageant des valeurs communes, parmi eux des familiers, des amis, des relations sociales, sportives, associatives, etc..  représentant tous ceux qui apportent leur bulletin dans l’urne en leur faveur.

En conclusion, ce n’est pas aux conseillers municipaux de démissionner mais au maire ou l’adjoint concerné qui ne répond aux demandes ni de son conseil municipal, ni de ses administrés. N’étant pas Jupiter qui veut, le maire n’est pas d’une espèce divine !

Dominique DE LA MENSBRUGE

Le Conseil d’État cajole Airbnb et consorts

Le 6 mars dernier, plusieurs parlementaires dont le sénateur Max Brisson et le député des Pyrénées Atlantiques Iñaki Echaniz, ont déposé un recours devant le Conseil d’État pour mettre fin à l’avantage fiscal des propriétaires de locations de logements meublés touristiques sur le territoire (Airbnb, Abritel…). Quelle « surprise » deux semaines plus tard, ce recours est rejeté… On ne peut pas vraiment dire que cette décision du Conseil d’Etat soit surprenante. Les propriétaires de ces logements vont pouvoir continuer de jouir encore de l’abattement de 71% généreusement octroyé au détriment de la location à l’année bien moins généreuse avec les propriétaires. Gageons et espérons que le phénomène de compensation mis en place par l’agglomération Pays Basque puisse donner ses premiers enseignements positifs afin de remettre dans le circuit de la location à l’année des logements et permettre enfin aux habitants du territoire de trouver enfin de quoi se loger… félicitons l’acharnement d’Iñaki Echaniz, le député de la quatrième circonscription basco-béarnaise qui vient de déposer une proposition de loi contre les congés locatifs frauduleux. Plus actif et investi sur le sujet que Vincent Bru et Florence Lasserre les deux députés basques dont les priorités sont ailleurs.

François BERLAND

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