Le maire a proposé, lors du conseil municipal du 4 mars dernier, une motion se positionnant contre la loi immigration votée par nos députés en décembre 2023.
L’opposition prise de court, n’a pas été convaincue de l’opportunité de cette motion. Messieurs Gavilan et Levrero, s’étonnant « d’une agitation à contre temps » sous-entendant des manœuvres « militantes » et parlant d’un « contre feu » quand le sujet était le budget ; Sébastien Etchebarne s’étonnant du timing, pourquoi maintenant, notamment le jour de la constitutionnalisation de l’IVG, et Jean Tellechea, se retrouvant à peu près sur la même longueur d’onde.

Pourtant, la motion, évoquant la tradition d’accueil du pays basque pour ceux « nés ici ou venus de l’extérieur », face à la « persécution constante » des migrants qui s’efforcent de passer la frontière, partait d’une bonne intention. Rappelons que le maire avait dû s’interposer en personne pour freiner les ardeurs de Vigipirate le 5 mars 2022. (voir notre article « Béret contre képi à Urrugne »)
Il est dommage que ce discours pétri de tolérance, de convivialité et de respect mutuel ait été terni par certaines interventions d’élus, s’exprimant uniquement en langue basque, ce qui ne permet pas à tous, même « nés ici », de savoir ce qui se dit, ce qui se décide ou si on parle d’eux. Mais peut-être évoquait-on la « tradition » de recouvrir de peinture noire les panneaux d’entrée des villes écrits en Français, barbouillés depuis des mois, ou d’étaler les calicots associant virus et Parisiens.
De toute façon, comme il n’a pas été expliqué à qui cette motion était destinée, ce n’était peut-être qu’une bouteille à la mer. Peut-être adressée au député Vincent Bru, seul à avoir voté la loi ?

Concours de désordre entre Urrugne et CIboure
Le forfait scolaire entre les municipalités d’Urrugne et de Ciboure doit être mis à jour. Rien d’anormal à cela. Sauf que pour amender un nouveau contrat, encore faut-il présenter l’ancien. Or, malgré les recherches des deux municipalités, aucun contrat existant n’a pu être déniché !
Dans le cas présent, la renégociation de forfait scolaire n’appelle aucune critique, mais l’absence d’archive laisse perplexe. Cette évaporation est-elle une réminiscence du mode de travail « à l’ancienne » de nos précédents élus ? Quand, d’un accord tacite, on s’entendait entre notables sans besoin d’en présenter les justifications avant exécution. Cette omission est-elle unique, accidentelle, ou d’autres « arrangements », peut-être plus occultes, restent-ils à découvrir ?
Heureusement, les temps ont changé, les citoyens s’impliquent enfin. Ce contrôle gène peut-être certains, mais il est bien utile pour que soient révolus de tels « entre soi ».
En quoi une intervention en langue basque au village basque par des élus abertzale est synonyme d’exclusion pour celles et ceux qui ne sont pas nés ici? Savez-vous combien de personne apprend et maîtrise l’euskara sans pour autant être né au Pays Basque ? Et pourquoi l’exclusion et le rejet de l’autre ne viendrait il pas de ceux qui n’apprennent pas l’euskara au pays basque? Vous allez certainement rétorquer que la langue de la république est le français, l’argument sera un peu court..
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