À Biarritz, il se passe décidément toujours quelque chose au conseil municipal. Alors que Maider Arosteguy évoquait L’Hôtel du Palais, un membre de son équipe est venu se reculotter face caméra.
Biarritz n’est décidément une ville pas comme les autres. Lors du conseil municipal du 18 décembre qui aura tout de même duré 4 h 25, avec deux gros morceaux, le débat d’orientation budgétaire et le devenir de L’Hôtel du Palais, une sacrée surprise attendait les internautes attentifs. Alors que Maider Arosteguy annonçait son intention de renoncer à un referendum sur le palace auprès des Biarrots (Nous traiterons prochainement le sujet sur ce blog sous le titre « Une nouvelle virevolte d’Arosteguy »), un de ses conseillers est venu tranquillement tailler une bavette avec Nicolas Henault, directeur du cabinet du maire, avant de se reculotter tout aussi tranquillement.
Pour les flemmards, c’est à 2 h 15′ 10 ».

Biarritz : 14, Bayonne : 68
Si le conseil municipal de Biarritz, avec 14 points à l’ordre du jour, est resté raisonnable, 68 délibérations étaient à l’ordre du jour du dernier conseil municipal de Bayonne, jeudi 14 décembre. Commencée à 17h30, la plaisanterie s’est terminée aux alentours de minuit. Une avalanche très discutable, puisque, en plus du bilan écologique de la Ville où chaque élu de la majorité est intervenu pour souligner tous les efforts qu’il effectuait pour la planète, le plat de résistance consistait à se positionner sur l’orientation budgétaire. Une fois de plus, le débat a été de qualité, majorité comme opposition maîtrisant parfaitement le sujet, mais est-il raisonnable de « charger autant la mule » au risque de donner envie à tous de limiter au maximum les interventions ? Un conseil municipal ne doit pas devenir une simple chambre d’enregistrement et il est clair que si Jean-René Etchegaray se décidait enfin à choisir entre ses très prenantes activités à L’Agglo et celles tout aussi prenantes à la mairie, la vie démocratique s’en porterait beaucoup mieux.

Un modèle de blog citoyen
Auteur de Oloron blog depuis des années, Joël Adam avait été contraint, suite à des petits soucis familiaux, de ralentir sa production. Il est reparti de plus belle et sa hauteur de vues ainsi que la distance avec laquelle il raconte « sa » ville méritent d’être salués. Une lecture citoyenne qui s’impose.
Un quatuor insolite au tribunal
Michel Gaillard et Nicolas Brimo, à l’époque des faits directeur et administrateur du « Canard enchaîné » ainsi qu’André Escaro et sa compagne Édith, comparaîtront du 1er au 3 juillet 2024 devant le tribunal correctionnel de Paris pour « abus de biens sociaux », « déclaration mensongère à un organisme en vue d’obtenir un avantage indu », « faux et usage de faux », suite à l’emploi fictif de la compagne d’Escaro pendant plus de vingt-cinq ans. Le préjudice est évalué à près de 3 millions d’euros mais a été ramené à 1,45 millions d’euros en raison de la prescription des faits au-delà de 12 ans. Mediapart (14/12) a pu se procurer le rapport de police écrit par le commissaire général Christian Mirabel, très sévère pour les dirigeants du « Canard ». Le directeur en prend pour son grade dans le rapport : « Michel Gaillard est de mauvaise foi, conscient de l’entorse au droit qu’allait constituer l’emploi inconsistant d’Édith V . » En tant que directeur d’un journal comme Le Canard enchaîné, « il était plus sensibilisé que la moyenne de ses collègues et du public en général à la notion d’emploi fictif ; et ce d’autant plus en 2017 après l’affaire Pénélope Fillon ». Reste maintenant à savoir si les époux Fillon ont de l’humour et feront partie du public lors du procès.
Jean-Yves VIOLLIER