Sénateur, conseiller départemental, et maintenant président de la fédération LR 64. Le goinfre local ne laisse pas de miettes. À quand Max Brisson en président d’une association de danse classique ?
Max Brisson, l’homme qui se jette sur tous les postes qui passent à sa portée, a finalement remporté avec 65% des suffrages exprimés la présidence départementale de la fédération LR face à Henri Levrero qui pour sa part a été réélu dans la sixième circonscription. Sénateur, mais aussi membre du conseil départemental où le président Jean-Jacques Lasserre estime qu’il a « une présence convenable », bel euphémisme pour dire qu’on ne le voit pas très souvent,on se demande comment Max Brisson trouvera le temps de s’occuper des militants de son département. Rancunier, le nouveau président n’a pu s’empêcher de balancer une pique à Maider Arosteguy, qui soutenait Henri Levrero : « Moi, je ne viens pas de l’UDI et dans ma culture LR, un parlementaire s’honore a être le premier des militants » (Sud Ouest, 28/11)
RamDam 64-40, jamais à court d’idées, a une suggestion à faire au « Premier des militants » Max Brisson. Pour prouver à tous son désintéressement, le sénateur devrait renoncer à son mandat indemnisé de conseiller départemental pour se consacrer bénévolement à la présidence départementale de LR. Chiche ?
Jean-Yves VIOLLIER

Opposition n’est pas obstruction
Si l’opposition biarrote a plutôt bien fait son job pendant le dernier conseil municipal, lors de la délibération concernant le cinéma Le Royal (https://ramdam6440.fr/2023/11/26/puce-de-chienne-et-cinema-de-maire/), elle s’est malheureusement un peu ridiculisée par la suite. Ayant eu vent que la majorité de Maider Arosteguy tanguait sérieusement, certains conseillers municipaux menaçant de démissionner pour provoquer une nouvelle élection, les opposants ont tenté un coup en présentant des candidats surprise et en demandant un scrutin à bulletins secrets pour le remplacement de Paul Rodrigues Reis, actuellement à l’armée et interdit de fait de mandat. Nouvel arrivant, Raphaël Leforestier devait lui succéder dans les nombreuses commissions où sévissait l’ancien élu. C’était plutôt pas mal joué, car l’opposition pouvait imaginer que certains élus de la majorité, sous couvert de l’anonymat, étaient susceptibles de voter pour les opposants afin d’envoyer un coup de semonce au maire de Biarritz. Le coup n’a pas du tout fonctionné, puisque les candidats successifs de l’opposition se sont retrouvés avec sept voix, soit le nombre actuel d’opposants. Mais, bien décidés à persévérer dans une stratégie qui ne marche pas, ils ont persisté dans leur volonté de poursuivre les désignations à bulletins secrets, ce qui a éternisé les débats. Maigre consolation, à 19 h 22, à l’occasion de la dernière désignation, l’opposante Corine Martineau a obtenu… huit voix. Un distrait de la majorité, un réfractaire à la petite semaine ou un conseiller municipal qui avait faim ?

Bodin et Motsch doivent démissionner
Louis Bodin, le présentateur météo de TF1, est un homme charmant et occupé. Depuis son élection comme conseiller municipal à Biarritz, il n’est venu qu’une fois participer à un conseil municipal et a encore brillé par son absence vendredi 24 novembre. Une désinvolture insupportable à une période où les élus qui se plaignent d’être discrédités se comportent parfois de façon plus que critiquable. Le bon sens voudrait que Maider Arosteguy qui l’a entraîné dans l’aventure lui demande de démissionner. Question fumisterie, une autre conseillère municipale de Biarritz se pose là. Nathalie Motsch, lorsqu’elle s’était présentée aux élections municipales de 2020, avait intitulée sa liste « Biarritz en a besoin ». Battue par Maider Arosteguy, la fantomatique opposante n’est venue siéger qu’une fois en 2023. Pire, lors du dernier conseil, contrairement à Louis Bodin qui prend toujours la peine de signer une procuration, la diva locale n’a même pas dégainé le stylo au profit de son colistier Sébastien Carrère. Le verdict des Biarrots est clair : de Nathalie Motsch, Biarritz n’a vraiment pas besoin !
Claude Olive s’appuie sur les chiffres… quand ça l’arrange
Interrogé sur le stationnement payant à Anglet, Claude Olive se veut scientifique dans sa réponse (Sud Ouest, 16/11) « Je tirerai un bilan ultérieurement. Je veux le faire sur des éléments factuels et non sur un simple ressenti ou sur ce que pensent les uns ou les autres. Le factuel, c’est le nombre de véhicules qui ont payé, qui se sont garés. C’est le nombre de personnes qui ont pris les transports en commun où sont venues à deux-roues. Lorsque je disposerai de tous ces chiffres définitifs, je m’exprimerai. » On se féliciterait presque d’une telle sagesse, et d’une telle volonté de se conformer aux faits plutôt qu’aux impressions, lorsque l’élu mange le morceau : « Il est évident que l’année prochaine, on va démarrer sur le stationnement payant dès le mois de mai sur les parkings des plages » Autrement dit, peu importe les chiffres du moment que le racket des automobilistes fonctionne.

Touristes vaches à lait pendant les Jeux olympiques
Quelle image les touristes vont-ils avoir de la France l’été prochain durant les Jeux olympiques ? La question se pose au lendemain de l’annonce par Île-de-France Mobilités sur la création d’un pass Paris 2024 pour les transports en commun. A 16 euros par jour, 70 euros la semaine, avec un ticket de métro qui s’envole de 2,10 à 4 euros, la pilule passe difficilement et à juste titre. IDF Mobilités évoque cette substantielle augmentation pour financer les transports durant les Jeux. Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France et d’IDFM, dans une vidéo publiée sur X (ex-Twitter), explique qu’elle « refuse que ces surcoûts soient payés par les Franciliennes et les Franciliens ». L’idée est louable et peut s’entendre. Mais dans les faits, c’est prendre les touristes pour des vaches à lait et aller à l’encontre des premières paroles de Tony Estanguet le président du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques (COJO) qui promettait dès 2019 des transports en commun gratuits durant les olympiades.
De renoncement en renoncement, en décembre 2022, le COJO (Comité d’Organisation des Jeux Olympiques) décide de se passer de cette mesure afin d’économiser 45 millions d’euros. Il y a quelques jours, Anne Hidalgo, la maire de Paris, déclarait que les transports en commun ne seraient pas prêts pour les jeux. Pour tous les usagers de ces dits transports au quotidien, cette sortie de l’édile résonne comme un aveu d’échec et une confirmation des tracas vécus, contrairement à ce que peut penser Valérie Pécresse. Ce n’est pas en augmentant le cadencement des trains et les tarifs que les problèmes vont se résoudre comme par enchantement. C’est se voiler la face, sur ce que sont les transports en commun en Île-de-France. Les sous-sols de Paris sont des meules de gruyère géantes pleines de trous et les transports en commun pâtissent de cet aspect. Et ça ce n’est pas près d’évoluer…
François BERLAND